La salle de Cleveland n’a plus besoin de LeBron James pour vibrer !

« C’était de la folie. De la folie. » Cedi Osman ne trouve pas mieux pour décrire le retournement de situation dans le Cavs – Pacers de cette nuit. Les joueurs de l’Ohio ont connu une entame de rencontre affreuse : 17 tirs ratés sur leurs 20 premières tentatives, seulement 12 points inscrits après un quart-temps, et 36 après deux…

« On savait qu’on valait mieux que ça », remarque J.B. Bickerstaff, dont l’équipe, menée de 20 points dans le deuxième quart-temps, s’est finalement imposé de 13 unités, soit son plus gros comeback de la saison. « On manquait des layups et des tirs à 3-points ouverts. On savait qu’en ne lâchant pas, nos qualités finiraient par prendre le dessus. »

Leur maladresse collective s’est en effet petit à petit dissipée, jusqu’à cette entame de quatrième quart-temps insensée où Kevin Love et surtout Cedi Osman ont pris le contrôle des opérations.

Portés par une exceptionnelle adresse à 3-points, les deux hommes ont passé, à eux deux, un 19-0 aux Pacers ! Bien aidé par Rajon Rondo (15 points et 12 passes), ils ont même inscrit les 25 premiers points de leur équipe dans cette dernière période largement dominée par les Cavs (37-17) !

« À un moment donné, on savait qu’on allait revenir parce qu’on obtenait les tirs, mais on n’arrivait pas à les mettre dedans », décrit Cedi Osman (22 points, 4 rebonds et 5 passes). « Surtout moi. Je crois que j’étais à 0/7 en première mi-temps. Et c’est ici que l’équipe est montée en puissance. Ils m’ont fait confiance, m’ont donné le ballon et j’ai mis dedans. »

« On prend tellement de plaisir à jouer devant ce public »

Et pas qu’un peu ! L’ailier remplaçant a entamé la période avec trois paniers primés consécutifs. Il a tellement pris feu qu’il a terminé le quart-temps avec 18 points. Le Turc est ainsi devenu le premier joueur des Cavaliers a marquer 18 points dans le même quart-temps depuis LeBron James en avril 2018.

Son coup de chaud n’a pas manqué d’inspirer Kevin Love, lui-même auteur de trois paniers derrière l’arc dans le 19-0 des Cavs.

« Pour être honnête, on vit pour des moments comme ceux-là », rappelle le vétéran (19 points, 7 rebonds et 5 passes). « Quand l’un d’entre nous se met en route comme l’a fait Cedi, c’est contagieux et on s’en nourrit. Cette équipe n’a peur de rien parce qu’on se fait confiance. On prend tellement de plaisir à jouer devant ce public. »

Le public du Rocket Mortgage FieldHouse, qui n’avait pas eu beaucoup d’occasions de s’enthousiasmer pendant trois quart-temps, a explosé durant cette séquence de folie proposée par leur équipe. Celle-ci, menée de sept points à l’entame de la période (61-68), avait tué la rencontre en seulement deux minutes (80-68 !). Les trois temps-morts pris par Rick Carlisle dans ce laps de temps n’y ont rien fait.

« Une telle séquence, c’est contagieux pour les fans », remarque Kevin Love. « On s’en nourrit tellement, ces moments-là sont tellement plaisants. Cela peut venir de n’importe qui. Cedi a eu un certain nombre de moments similaires tout au long de la saison. Moi également, lorsque l’équipe réalise d’importantes séries. Mais la façon dont on est revenus ce soir après ne pas avoir joué une grande première mi-temps était très sympa. »

« La chose dont je suis le plus fier, c’est la façon dont ils le font ensemble, le plaisir qu’ils prennent ensemble et l’intensité avec laquelle ils jouent ensemble et se soutiennent mutuellement », répète J.B. Bickerstaff. « Des gars différents lors de différentes soirées font des choses différentes pour nous aider à gagner. J’aime aller bosser chaque jour avec eux. On n’a pas un seul gars qui vient avec une mauvaise attitude et qui rabaisse le groupe. Et c’est tout ce qu’on peut demander. »