Plus de 20 ans après, les Bleus retrouvent enfin le dernier carré olympique

Médaillée d’argent en 2000, l’Équipe de France n’avait plus atteint le stade des demi-finale lors des quatre campagnes olympiques suivantes. Non qualifiés en 2004 et en 2008, les basketteurs français étaient ensuite tombés deux fois de suite contre leurs ennemis intimes espagnols à Londres puis à Rio.

Aujourd’hui, ce sont les hommes de Sergio Scariolo qui ont pris la porte tandis que les Bleus poursuivent leur aventure nipponne.

Le match d’une vie pour Nicolas Batum

Conscient de l’enjeu et de leur statut de favori face aux Italiens, le capitaine français Nicolas Batum a ressenti le poids de l’événement avant le coup d’envoi. « Je n’ai jamais été aussi nerveux pour un match de l’équipe de France en 13 ans de carrière », avoue l’ailier qui vient de prolonger aux Clippers.

« Pour moi, il était inconcevable de perdre ce match » renchérit Nicolas Batum en conférence de presse. « J’ai gagné des médailles aux championnats du monde et à l’EuroBasket mais je n’ai jamais rien gagné aux JO. J’étais très tendu donc j’ai commencé par faire quelques petites erreurs qui ont coûté des fautes à Nando De Colo. »

Fan de Scottie Pippen, Nicolas Batum a tenu son rang de cadre avec une feuille de statistiques digne de son idole de jeunesse (15 points, 14 rebonds, 3 passes, 3 interceptions et 2 contres). « J’ai montré la voie en augmentant l’agressivité. C’était une bonne victoire collective. »

Place à la Slovénie et Luka Doncic

Désormais ce sont les épatants Slovènes de l’excellent Luka Doncic qui se dressent sur leur chemin. « Ils ne sont pas les champions d’Europe en titre pour rien. Ils n’ont toujours pas perdu avec Luka (Doncic). » Effectivement, la star mène son équipe nationale d’une main de maître puisqu’il n’a toujours pas connu la défaite en 16 matches.

Pour autant, comme l’a montré le quart de finale face à l’Allemagne, ou la victoire contre l’Espagne en phase de poule, d’autres joueurs élèvent leur niveau de jeu afin d’épauler au mieux la pépite des Mavericks. « Ce n’est pas juste un match contre Luka même si, évidemment, c’est l’un des meilleurs au monde en ce moment. C’est une grande équipe. Dragic a terminé avec 27 points, 6 rebonds et 4 passes. Mike Tobey est très important pour eux, Klemen Prepelic peut sortir des gros matchs et la liste est longue. Ça va être une sacrée bataille. »

À voir ce que Vincent Collet réserve comme plan anti-Doncic. Si le « tall ball » a fonctionné contre Team USA, ce sera une autre paire de manches face à un Luka Doncic maitrisant à merveille le pick-and-roll et qui se régale au large face à des pivots.

Très peu utilisé jusqu’ici, Frank Ntilikina sera potentiellement envoyé en mission sur le phénomène slovène. « Vous ne pouvez pas le laisser marquer 50 points », explique Vincent Collet en parlant de Luka Doncic. Mais comme son capitaine, le sélectionneur ne veut pas faire une fixette sur le Maverick. « Contre l’Espagne, ils étaient menés de 8 ou 9 points et ils sont revenus sans lui. Ça montre que c’est une grande équipe avec un leader fantastique. »