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Mondial U19 : le grand bilan des Bleuets, vice-champions du monde

Mondial U19 – Ils nous ont fait vibrer pendant la dernière quinzaine. Retour détaillé sur le Mondial des Bleuets, médaillés d’argent lors du championnat du monde.

L’Equipe de France n’avait jamais connu pareille épopée à une Coupe du Monde des moins de 19 ans. En Lettonie, les Bleuets ont ainsi brillé, sautant d’abord l’obstacle du Mali avant de s’arracher pour se débarrasser de la Lituanie puis de la Serbie, avant de défier les Américains en finale.

Si le résultat final, sur une marge infime en plus, laisse forcément des regrets et un goût amer dans la bouche, la performance collective de cette jeune escouade a été enthousiasmante de bout en bout ! Ça valait bien un bilan, joueur par joueur, de ces Bleuets à jamais dans l’histoire du basket tricolore.

Victor Wembanyama (14 points, 7 rebonds, 5 contres)

Téléphone à la main, Adam Miller vient de remporter le titre de champion du monde des moins de 19 ans sur le fil, mais il vient tout de même interrompre son adversaire du soir, Victor Wembanyama (22 points, 8 rebonds, 8 contres), en pleine interview, pour venir le féliciter et le qualifier de « meilleur joueur du monde », rien que ça !

Photographié et félicité avec et par ses adversaires, Victor Wembanyama n’était pas censé être en Lettonie pour la Coupe du Monde des moins 19 ans, n’en ayant que 17, mais son talent prodigieux et son physique hors-normes en ont fait un joueur immanquable pour les Bleuets… mais plus encore pour le monde du basket (les scouts, les médias et surtout, les franchises NBA) qui n’avait d’yeux que pour lui.

Il faut dire qu’à 14 points, 7 rebonds et 5 contres de moyenne, le futur joueur de l’Asvel a fait feu de tout bois. Parfois un peu trop tranquille, Victor Wembanyama a en revanche réussi plusieurs enchaînements de séquences défensives de très haut niveau, que ce soit en quart face à la Lituanie qui l’a défié en un-contre-un en vain, ou face aux Etats-Unis, s’imposant de loin comme le meilleur intérieur sur le terrain, alors même qu’il y avait Chet Holmgren, le possible premier choix de la Draft 2022, dans le camp d’en face…

Déjà très bon pour un joueur surclassé, et logiquement nommé dans le meilleur cinq de la compétition, Victor Wembanyama a encore beaucoup de marge de progression, notamment à 3-points (à seulement 18% sur le tournoi). Encore frêle, il a par contre souffert face à Kenneth Lofton en finale et il a trop tendance à se tourner sur les contacts, s’exposant à des fautes (quasiment 3 par matchs).

Mais, quand on le voit rentrer un tir avec la planche, façon Tim Duncan, avec un toucher soyeux, ou alors enchaîner les contres décisifs, ou même réaliser une passe entre les jambes à l’instar d’un quarterback pour lancer la transition, on ne peut qu’être admiratif de l’immense palette de talents de ce joueur, même pas encore majeur…

Matthew Strazel (11 points, 7 passes, 3 rebonds)

C’était clairement le patron de l’équipe. Plus expérimenté que ses petits camarades, le meneur de l’Asvel a très bien assumé son rôle de leader tout au long du tournoi. Bien souvent en début de match, c’est Matthew Strazel qui prenait ses responsabilités pour lancer son équipe. Et quand cette dernière avait besoin d’un panier important, il a rarement manqué à l’appel, avec ses 11 points, 7 passes et 3 rebonds de moyenne.

Matthew Strazel a notamment été fondamental dans le quart de finale, pour passer l’obstacle lituanien (23 points, 5 passes). En demie et en finale, il a certes été moins productif offensivement mais il a tout de même enchaîné 8 points et 10 passes face à la Serbie et 9 points, 8 passes face aux Etats-Unis, et ce malgré une vilaine entorse à la cheville après une mauvaise réception…

Meneur électrique, déjà très bon dans la maîtrise des changements de rythme, Matthew Strazel a plus shooté à 3-points (11/40) qu’à 2-points (17/32), ce qui semble dommage tant on le sentait capable de déchirer les rideaux défensifs adverses par sa vitesse et son dribble. Pour se rendre encore plus dangereux, il devra peut-être développer un tir à mi-distance ou de ce fameux « tear drop » bien connu de son actuel patron à Villeurbanne.

Jayson Tchicamboud (10 points, 5 rebonds, 5 passes)

Démarrant sur les chapeaux de roue avec un double-double (12 points, 11 rebonds, 5 passes) parfait aux tirs (5/5), Jayson Tchicamboud a donné le ton d’entrée pour les Bleuets. Meneur gaucher et percutant, le fiston du fameux « Escroc » est lui aussi un sacré attaquant, apportant notamment 14 points et 8 passes face au Mali en huitièmes, puis 19 points à 8/10 aux tirs dont 3/3 à 3-points en demie face à la Serbie.

Mais, à part ces trois performances marquantes, Jayson Tchicamboud a manqué d’un peu de constance dans son apport offensif. Très adroit derrière l’arc à 7/12 et à 2-points à 17/28 pour, respectivement 58% et 61% d’adresse (sur des petits volumes cela dit), le jeune meneur de Strasbourg a par contre peiné aux lancers, avec seulement 55% à 15/27…

Perfectible aux tirs, avec un geste un peu lent pour les défenses au plus haut niveau, Jayson Tchicamboud a par contre l’agressivité et la capacité de débordement essentielles pour percer sur les postes arrières. Meneur de grande taille avec ses 1m95, il doit en profiter davantage pour s’imposer sur ses pénétrations et pourquoi pas, du jeu au poste bas à la Payton. On le retrouvera en Pro B la saison prochaine avec Tours qui y effectue son grand retour.

Yvan Ouedraogo (9 points, 8 rebonds, 1 interception)

Pièce essentielle du dispositif tricolore, indéboulonnable dans le cinq majeur aux côtés de Wembanyama pour solidifier la peinture, Yvan Ouedraogo a un peu été l’assurance tous risques des Bleuets tout au long du tournoi.

Très constant avec cinq sorties sur sept entre 8 et 11 points, dont un joli double-double à 11 points et 15 rebonds en demie, le futur intérieur de Grand Canyon University en NCAA s’est bien battu, terminant dans le Top 10 des meilleurs rebondeurs du tournoi.

Intérieur de petite taille avec ses 2m03, Yvan Ouedraogo s’est souvent fait repousser par des intérieurs plus grands que lui au cercle, mais sa puissance au sol et sa volonté de fer en ont fait un rouage majeur de l’aventure tricolore. Son apport défensif et son expérience américaine (sa combativité de tous les instants) ont été des plus-values inestimables pour l’équipe de France.

Sans véritable tir à mi-distance ou plus loin au-delà de l’arc, il a pour le moment le profil d’un intérieur besogneux, qui colmate les brèches et peut même parfois jouer les ailiers organisateurs.

Clément Frisch (8 points, 5 rebonds, 1 passe)

Poste 4 de petite taille (2m01), mais qui est capable de décocher une flèche derrière l’arc de temps à autres, Clément Frisch a été un des grands artisans du magnifique parcours des Bleuets, avec plusieurs tirs « clutch » en sortie de banc, dont deux quasiment coup sur coup pour éliminer la Lituanie en quart.

Lui aussi membre de la SIG, où il a fait ses classes en Espoir, Clément Frisch est un joueur de devoir, qui n’a pas peur de se remonter les manches et de faire le sale boulot, comme face à Chet Holmgren et les Etats-Unis en finale. Surtout, avec quatre matchs consécutifs entre 10 et 14 points pour les matchs couperets, il a su élever son niveau de jeu quand ça compte avec des fondamentaux impeccables, surtout pour un joueur de son âge !

MVP du championnat Espoirs cette saison, avec 18 points, 9 rebonds et 3 passes pour 23 d’évaluation, il va véritablement lancer sa carrière pro à la rentrée prochaine, avec un prêt de la SIG à Denain-Voltaire, en Pro B.

Louis Lesmond (7 points, 2 rebonds, 1 passe)

Non sans rappeler un jeune Evan Fournier avec ses (cheveux longs et ses) qualités offensives indéniables, doublé d’un instinct inné pour le panier avec sa main droite, Louis Lesmond est, comme son illustre compatriote, un arrière qui n’a pas peur d’allumer la mèche ! Remplaçant sur les lignes arrières pour les Bleuets, le futur pensionnaire de la fac d’Harvard a été un des meilleurs joueurs français sur le tournoi, terminant avec son meilleur match en finale (13 points à 4/8 aux tirs).

Terminant à 11/34 à 3-points, Louis Lesmond a certes beaucoup tenté, mais si on met à part son 0/6 face à la Lituanie, il a été solide dans son exercice favori du tir lointain. Arrière costaud avec son 1m96 et une belle paire d’épaules, il va s’aguerrir encore davantage en poursuivant son aventure américaine au niveau universitaire. Dans une ère où le shoot est primordial, il a d’ores et déjà un atout de poids dans son arsenal…

Lucas Ugolin (7 points, 2 rebonds, 1 passe)

Cinquième titulaire des Bleuets, Lucas Ugolin a lui aussi réussi un bon tournoi dans l’ensemble. À chaque fois qu’il a vraiment pu jouer, il a fini à 10 points ou plus ! L’explosif arrière du SLUC Nancy, où il jouera encore les trois prochaines saisons vraisemblablement, a malheureusement dû ronger son frein sur les deux derniers matchs, en demie et en finale (11 minutes cumulées) après sa lourde chute en quart dans la prolongation face à la Lituanie…

Avant ça, Lucas Ugolin avait impressionné par ses qualités athlétiques exceptionnelles, débordant souvent ses adversaires directs en vitesse comme en hauteur ! C’est d’ailleurs en tentant un layup en prenant appui de la ligne des lancers (ou presque) que le Nancéien a fini par se blesser. Dommage, car il aurait pu filer un solide coup de main face au Team USA… À 5/20 à 3-points, il a tout de même un peu de travail à faire pour stabiliser son tir de loin, une arme indispensable pour le plus haut niveau.

Rudy Demahis-Ballou (6 points, 2 passes, 2 rebonds)

Comme Louis Lesmond, Rudy Demahis-Ballou a réussi ses meilleurs matchs (13 points à 5/8 aux tirs puis 10 points, 4 passes, 3 rebonds) sur la fin, pour la demie et la finale en fait. Ayant goûté à la Pro A et même à l’EuroCup cette saison avec Monaco, il a été très bon dans son rôle de remplaçant sur le poste de meneur.

Son expérience du haut niveau l’a aidé à hausser son intensité dans les moments qui compte. Lui qui tournait à 16 points, 5 rebonds et 4 passes en 33 minutes en Espoirs cette saison va définitivement passer chez les pros la saison prochaine, au sein de l’ambitieuse Roca Team de Mitrovic. Meneur défenseur à ce stade, Demahis-Ballou a été très propre sur cette Coupe du Monde U19, à 6/14 à 3-points notamment. C’est bizarrement à 2-points qu’il a péché (4/19)…

Armel Traoré (5 points, 3 rebonds)

Surclassé lui-aussi, comme Victor Wembanyama, Armel Traoré n’a pas aussi été utilisé que son coéquipier bleuet. Avec une quinzaine de minutes par match, le futur joueur de Monaco (où il rejoindra donc Rudy Demahis-Ballou) a été globalement efficace sur un temps de jeu réduit.

Brillant d’entrée de jeu avec un 7/7 à 2-points pour 15 points face à la Corée du Sud, il a ensuite été plus discret mais toujours aussi utile dans sa capacité à jouer les deux postes intérieurs. Dominateur avec le Centre Fédéral cette saison, à 15 points et 5 rebonds de moyenne, Traoré va poursuivre sa progression sur le Rocher monégasque à la rentrée prochaine. Un joueur à suivre de près !

Guillaume Eyango (4 points)

Rotation intérieure de l’Hermine de Nantes en Pro B depuis un an maintenant, Guillaume Eyango a fait son boulot avec sérieux. Très grand sérieux même quand on constate deux pointes à 16 d’évaluation face à la Corée du Sud avec 7 points, 4 passes et 4 interceptions, ou encore 19 d’évaluation face à l’Argentine avec 12 points (à 5/5 aux tirs), 4 rebonds, 3 passes et 2 interceptions.

Ailier complet au jeu sans fioriture, il n’a pas eu l’occasion de jouer ni en quart, ni en finale, mais on imagine que sa première année chez les pros cette année, plus cette expérience internationale forcément enrichissante, vont lui permettre de passer un cap pour sa deuxième campagne en Pro B à venir.

Kevin Marsillon-Noléo (4 points)

Une équipe de France jeunes n’est pas complète si elle ne compte pas un Choletais dans ses rangs… C’était le cas pour cette équipe médaillée d’argent mondial avec Kevin Marsillon-Noléo qui, en l’espace de trois ans, est passé d’1 point de moyenne à 13 points et 5 rebonds de moyenne en Espoirs.

Ailier shooteur, Marsillon-Noléo a globalement été adroit, avec un bon départ face à la Corée du Sud à 12 points à 5/7 aux tirs. Par la suite, le natif de Martinique a été beaucoup moins en vue, ratant notamment ses deux tirs face à la Serbie malgré 15 minutes de jeu…

Brice Dessert (2 points, 2 rebonds)

Intérieur de devoir, surclassé pour le tournoi mondial, Brice Dessert (2m10) n’a pas beaucoup vu le terrain. Formé au Centre Fédéral ces trois dernières années, il est encore brut de décoffrage offensivement mais sa carrure et son physique sont de sérieux atouts. Il va se lancer professionnellement à Rouen la saison prochaine, en Pro B.

Crédits photos : FIBA

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