Sans Joel Embiid préservé lors des back-to-backs, les Sixers se sont inclinés face à Memphis après la victoire face à Minnesota. Disputant leur huitième match en deux semaines dont six à l’extérieur et quatre sur la côte Est, les Sixers ont ressenti la fatigue lors de la défaite face aux Grizzlies.
Sans énergie, les joueurs de Doc Rivers n’ont pas su tenir le rythme de leurs adversaires. Relégués à 10 points à la mi-temps, les coéquipiers de Ben Simmons se sont effondrés au retour des vestiaires en encaissant un 45-29 au troisième quart-temps.
Des Sixers éreintés par la densité du calendrier
Pour Doc Rivers, ses protégés n’avaient tout simplement plus d’essence dans le moteur pour remporter ce match malgré un bon début de rencontre.
« Nous sommes humains et nous avons joué autant de matchs que possible dans notre road-trip et après ça on revient avec un back-to-back avec un match à 20h contre Minnesota et à 19h contre les Grizzlies. Cela ne nous laissait que peu de chance de victoire. On a joué contre une équipe qui a bénéficié d’un jour de repos, a joué dur en mettant beaucoup d’énergie et à qui il faut donner du crédit […] Mais on ne peut pas faire grand chose à ce sujet. »
Les joueurs ont également ressenti cette fatigue, à l’image d’un Dwight Howard qui s’attendait en quelque sorte à cette difficulté pour enchainer. « Je n’étais pas surpris. Vous pouvez dire qu’au fur et à mesure du match, beaucoup d’entre nous étaient essoufflés. On était un pas en retard sur beaucoup de rebonds, sur les ballons qui traînent, les interceptions… et on n’avait jamais été dominés comme ça cette saison. »
Pour autant, le pivot ne veut pas s’apitoyer. « Je ne veux pas nous trouver d’excuses mais nous étions quand même tous crevés. Même pour un jeune de 35 ans comme moi, j’étais un peu à bout de souffle ce soir. »
Des matchs de plus en plus déséquilibrés
Mais comme le dit Mike Scott, c’est le lot de toutes les équipes NBA cette saison. Le calendrier serré engendré par le Covid-19 entraine un enchainement des matchs parfois insoutenable par les protagonistes. « C’est comme ça cette année. On a beaucoup de match en peu de jours. Tout le monde doit passer par là, ça ira pour nous. »
Cette fatigue accumulée n’est d’ailleurs pas sans conséquence. Avec ce nouveau blow-out, Philadelphie confirme la tendance actuelle en NBA avec des matchs complétement déséquilibrés se finissant par un écart important.
Depuis la reprise du All-Star Break, on compte plus de 73 matchs se terminant avec un écart de 15 points ou plus. Mais ce qui est particulièrement intéressant d’observer, c’est que plus de 60% d’entre eux sont arrivés lors des deux dernières semaines de compétition. Autre statistique qui confirme cette idée : sur les 61 matchs disputés ces sept derniers jours, 40% se sont terminés par un écart de 15 points ou plus…
Certaines rencontrent tournent même au ridicule avec des écarts avoisinant les 35, 40 voire même 50 points à l’image des Pistons-Knicks, Raptors-Warriors, Suns-Thunder, Jazz-Magic, Blazers-Thunder de ces derniers jours qui se sont tous soldés par un écart minimal de 37 unités. Avec 12.2 points d’écart au buzzer final des rencontres, il n’y a d’ailleurs jamais eu autant de marge entre les vainqueurs et les vaincus que cette saison en NBA.