Comment garder ses fans « engagés » lorsqu’on n’a pas joué depuis mars à cause de l’épidémie du Covid-19 et qu’on n’a pas été invité dans la « bulle » ? Pour le PDG des Hawks, Steve Koonin, c’est passé par un engagement plus fort auprès de la communauté, en particulier dans la ville d’Atlanta.
« Une marque a de nombreuses facettes. Au cours de la saison, les victoires et les défaites, ainsi que les explosions au scoring de joueurs comme Trae Young, font la une des journaux. Mais nous avons également adopté une position très agressive au sein de notre communauté, ce qui est, je pense, une grande opportunité », explique-t-il ainsi à The Fast Company. « Dès que le COVID a frappé, nous avons très vite fait connaître notre position sur l’insécurité alimentaire. Nous nous sommes associés avec une entreprise locale appelée Goodr. Nous avons construit 28 terrains différents [des terrains de basket construits ou rénovés par l’équipe] dans toute la ville, principalement dans les zones mal desservies. Et nous sommes rapidement passés d’un terrain de basketball à un site de distribution de nourriture pour les familles dans le besoin. Nous les avons transformés en épiceries ambulantes. Nous avons servi des dizaines de milliers de familles en produits frais, viandes et autres produits alimentaires, dans toute la ville, pour aider à combler le vide laissé par la fermeture des écoles et d’autres problèmes. Les familles ont eu la nourriture dont elles avaient besoin. »
Non seulement l’équipe a été la première en NBA à transformer sa salle en bureau de vote géant, mais elle est également venue en aide aux commerçants et aux travailleurs locaux en difficulté.
« Nous avons également remarqué que les travailleurs de la santé avaient du mal à prendre soin de nous en tant que population tout en prenant soin d’eux-mêmes et de leurs familles », continue Steve Koonin. « Nous avons également été attristés de constater que les restaurants locaux étaient très durement touchés. Nous avons donc soutenu un certain nombre de restaurants locaux, en les faisant passer du restaurant à l’économat local, en quelque sorte. Nous avons réembauché des centaines d’employés et nous avons préparé des repas pour les médecins, les infirmières, les pharmaciens, les techniciens et les gardiens, de sorte qu’à la fin de leur travail, ils avaient deux repas à emporter chez eux. Nous avons retiré cette responsabilité aux personnes qui travaillaient en équipes de 12 heures et plus, et ce pendant des mois. »
Pour le PDG, « le fait est qu’il faut agir dans de multiples domaines. Cela ne peut pas seulement se limiter à ce que vous faites sur le terrain. Il faut également voir ce que vous faites dans la communauté. »