Titrée (pour la quatrième fois) avec le Seattle Storm dans la « bulle » de la WNBA, Sue Bird est revenue dans le podcast de JJ Redick sur les Finals NBA, et la légende du basket féminin a expliqué qu’à ses yeux, l’absence de fans expliquait, en partie, la réussite de Miami dans ce contexte si particulier de Disney World.
« Pour moi, les deux « bulles », mais en particulier celle de la NBA avec le parcours du Heat, ça montre surtout le rôle des fans », explique-t-elle. « Les fans rendent le jeu émotionnel et quand ils ne sont pas là, cette émotion disparaît. Les fluctuations ne sont pas aussi fortes. Combien de fois, JJ (Redick), on est dans un match, l’équipe adverse fait un run et on pourrait jurer, si on ne regardait pas le tableau d’affichage, qu’on est mené de 20 points ? Puis on lève les yeux et on voit qu’on n’est qu’à 5 points… Parce que les fans peuvent donner cette impression. »
Dans la « bulle », les équipes avaient ainsi besoin de trouver cette « vague émotionnelle », capable de les porter quelques possessions de plus, en interne. Et clairement, certaines y sont mieux parvenues que d’autres…
« Je suis fan de Jimmy Butler. Je l’adore et ce qu’il a fait était incroyable, avec cet esprit d’équipe, où chacun avait son rôle et y a adhéré, mais je pense que l’absence de fans est une partie de l’explication de leur parcours. Jusqu’aux Finals, où les Lakers avaient juste trop d’armes. »
Sue Bird l’illustre ainsi avec la victoire de sa propre équipe, face aux Las Vegas Aces.
« Techniquement, on était la deuxième tête de série face à Las Vegas (et Seattle n’avait donc pas « l’avantage du terrain ») et lors des deux premiers matchs, si vous regardez le score, on a contrôlé ces rencontres mais il y a eu des moments lors des ces deux matchs, en particulier dans le troisième quart-temps, où Vegas est revenu et a pris l’avantage, d’un ou deux points. Si on se trouve à Las Vegas, ça peut facilement se transformer en une avance de dix points. C’est un sport totalement différent. »
Mais on ne saura de toute façon jamais si Miami, 5e tête de série de l’Est à l’entrée des playoffs, aurait pu l’emporter face à Indiana, Milwaukee puis Boston, sans jamais avoir l’avantage du terrain, dans des circonstances classiques.