Il existe une double lecture des performances de Zach LaVine depuis quelques années, et encore davantage cette saison puisqu’il réalise son exercice le plus prolifique avec 25.5 points, 4.8 rebonds 4.2 passes de moyenne.
La première lecture, c’est l’aspect positif. L’arrière des Bulls est un des joueurs les plus explosifs et spectaculaires de la ligue. Sa fluidité et sa facilité en font un des athlètes les plus élégants, ses envolées sont toujours de beaux moments et les ralentis de ses dunks sont superbes. L’ancien des Wolves est également capable d’impressionnants coups de chaud, comme contre Charlotte en novembre 2019 avec 13 paniers à 3-pts, dont le dernier pour la gagne.
Un attaquant élégant, qui n’aime pas se salir
Sauf que cette performance intervenait au lendemain d’une sanction de son coach. Jim Boylen s’était plaint de la défense très flottante de son joueur et l’avait alors bloqué sur le banc dans une rencontre face à Miami. La réaction de Zach LaVine, avec 49 points contre les Hornets, était certes un signe de caractère mais sa relation avec le coach est bien compliquée. L’arrière n’est pas le premier à se donner en défense, à se salir alors que son coach aime les combattants, le style à l’ancienne. Bien qu’il affirmait vouloir s’y mettre avant la saison, lassé des critiques.
Il y a donc une véritable cassure entre les deux hommes, qui s’est manifestée plusieurs fois ces derniers temps. C’est la seconde lecture, celle de l’aspect négatif.
Lui qui rêvait d’être All-Star cette saison, pour disputer le match des étoiles devant son public, a manqué son pari, faute de résultats pour la franchise aux six titres. C’est là aussi que les manques sont visibles. Zach LaVine n’est bien évidemment pas le seul responsable, mais avec son statut de leader technique, il doit porter cette formation. Pour l’instant, il n’y arrive pas et après six saisons dans la ligue, il ne sait toujours pas à quoi ressemblent les playoffs.