Deux mois après la crise diplomatico-sportive avec la Chine qui a secoué la NBA, Adam Silver a fait un point sur la situation. Le commissionner parle ainsi de « dégel » avec les rencontres qui sont de retour sur Tencent, le diffuseur Web et mobile. Un dégel partiel puisque la télévision nationale chinoise boycotte toujours les matchs.
Le patron de la NBA estime qu’il est encore trop tôt pour tirer toutes les leçons de l’épisode mais il est par contre certain que la traduction du premier communiqué de la NBA en mandarin a causé beaucoup de problèmes.
« Quand nous étions à Tokyo, nous avons publié un communiqué de presse avec notre première réaction et ce communiqué de presse a dans la foulée été traduit en mandarin. Savoir si cette traduction reflétait exactement ce que mes mots exprimaient en anglais, ou les mots de la NBA, est devenu un sujet dans la presse américaine ».
Il faut dire que les communiqués anglais et mandarin n’étaient pas tout à fait similaires, le deuxième qualifiant notamment le tweet de Daryl Morey de « très décevant ». Y a-t-il eu du zèle de la part du bureau chinois de la NBA ? Ou simplement une traduction approximative ? En tout cas, Adam Silver ne veut plus revivre ça.
« C’est ce qu’on a appris et c’est une pratique qu’on est en train de mettre en place, c’est-à-dire d’avoir des traductions approuvées » assure ainsi Adam Silver. « Parmi tous les problèmes qu’on devait alors gérer, il n’y avait par contre aucune incertitude sur le sens de mes mots ou de ceux de la NBA en anglais, mais il y avait plusieurs modifications dans la traduction. Et pour certaines, ce n’était pas malintentionné parce qu’en fonction de la place de la virgule ou de l’adjectif, le sens peut changer. Le New York Times a publié un article en comparant les deux communiqués, pour dire qu’on donnait une version à la presse américaine, et une autre à la Chine. Ce n’était pas notre intention et ça aurait pu être évité par les traductions approuvées. »
Reste à savoir ce que signifie exactement ce terme de « traductions approuvées » car « traduire, c’est trahir »…
NBA's Adam Silver on one lesson learned from the current difficulties with China: "We will only have so-called approved translations. Of all the issues that we were dealing with, there was absolutely no uncertainty in terms of what my words were in English." #SBJDEALMAKERS pic.twitter.com/jLQZmr9HZu
— Sports Business Journal (@SBJ) December 4, 2019