Dans le cinq à la place de Nicolas Batum, ménagé, Axel Toupane brille face à un adversaire méconnu. En défense sur Dar Tucker, le nouveau joueur de Malaga est efficace. Mais c’est surtout offensivement qu’il se distingue.
Trouvé par deux fois par ses coéquipiers dernière la ligne à 3-points, il n’hésite pas et tout le banc français se lève. Sa prestation donne des idées à Frank Ntilikina qui lui aussi prend feu à 3-points. Bon face à l’Allemagne, le meneur des Knicks est en confiance et sa présence défensive rassure les Français. Les Bleus jouent sérieusement, la balle circule et Frank Ntilikina régale (21-14).
Axel Toupane est parfait
Rapidement, Vincent Collet ouvre son banc afin que ses remplaçants retrouvent des sensations. Mais les Jordaniens sont en feu et la France souffre. La blessure de Louis Labeyrie oblige le coach français à aligner Vincent Poirier et Mathias Lessort puis Gobert et Poirier à l’intérieur. Mais jouer avec deux pivots sur le terrain n’est pas la bonne solution. Le manque de « spacing » en attaque empêche Nando De Colo ou Paul Lacombe de créer du jeu.
En face, Freddy Ibrahim fait parler sa vitesse et profite du repli français douteux pour faire tomber les fautes (25-18). La Jordanie joue en confiance et la France n’a plus le même rendement. Tout devient trop lent en attaque. Toujours sans véritable poste 4, les Bleus bafouillent et Vincent Collet s’agace (36-33). Il décide donc de renvoyer ses leaders afin de mettre un dernier coup de collier avant la pause. Et tout d’un coupn ce n’est plus le même match. Gobert fait la loi aux rebonds, Ntilikina continue sa distribution de caviars et le duo Fournier-De Colo montre tout son talent. En trois minutes et grâce aussi au poignet de M’Baye, la France inflige un 14-0 à son adversaire et semble s’être sortie d’affaire.
Le réveil de Nando De Colo
Les Bleus sont lancés et la Jordanie semble s’en être rendue compte. La montée en puissance de Nando De Colo est à souligner. Son envie de toujours trouver un coéquipier ouvert et sa vision de jeu sont des gros plus pour son équipe. En difficulté quand il reçoit la balle en mouvement, Gobert brille dès qu’il faut monter vite au cercle et dunker. Il est intraitable (64-41).
Le collectif français est en place. Tout le monde se montre et la France se dirige tout droit vers un second succès en deux matchs. La bonne nouvelle, c’est que Nando De Colo a démontré qu’il n’avait rien perdu de son basket. Il termine la rencontre avec 19 points et 8 passes décisives. Certes, ce n’est que face à la Jordanie mais il était nécessaire pour lui de montrer autre chose. En fin de match, Poirier se distingue par un alley-oop, Lessort n’est pas loin de « mozgovifier » un adversaire et M’Baye score encore à 3-points.
La France remporte très facilement ce match et élimine l’Allemagne. Evan Fournier et sa bande joueront dans deux jours la finale du groupe face à la République dominicaine, vainqueur surprise de la Mannschaft.
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