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Pourquoi la confiance de Golden State passe-t-elle souvent pour de l’arrogance ?

« La beauté est dans l’œil de celui qui regarde. » Cette citation est très ancienne mais peut nous éclairer sur la réaction des champions en titre après leur défaite du Game 1.

L’onde de choc ressentie par la planète basket après la victoire de Toronto lors du Game 1 des Finals s’est arrêtée à la porte du vestiaire de Golden State. À l’intérieur, tels d’irréductibles Gaulois, les champions en titre se léchaient déjà les babines à l’idée de devoir relever un nouveau défi, l’énième du genre depuis maintenant plus de cinq ans.

Ils n’ont pas eu besoin d’entendre Steve Kerr se lamenter de leur absence de rigueur sur le repli défensif ou de leur manque de concentration résultant en 17 ballons perdus. Ils savaient déjà ce qu’il fallait corriger pour espérer rentrer à Oakland avec une victoire. Ils se sont ainsi tournés vers les positifs du Game 1.

« J’aime la position dans laquelle nous sommes »

Cette deuxième mi-temps, par exemple, où ils ont marqué 60 points à plus de 50% aux tirs en ajustant leur façon d’attaquer la défense adverse. Au lieu d’aller s’enfermer vers la ligne de touche sur pick & roll, Stephen Curry est resté dans l’axe, slalomant entre les Raptors pour attaquer le cercle, provoquer des fautes et prendre des tirs à mi-distance. Leurs problèmes défensifs, qui venaient avant tout d’un manque d’intensité, étaient corrigibles.

En conclusion, les Warriors ont de nouveau utilisé un refrain familier dans ce genre de situation. « J’aime la position dans laquelle nous sommes, » lançait Stephen Curry jeudi soir en porte parole.

Ces sept mots peuvent être interprétés de deux façons diamétralement opposées selon l’angle de vue. Après une défaite incontestée, ça a tout l’air d’une arrogance mal placée. Dans le parcours des Warriors depuis des années, cette réaction traduit une confiance à toute épreuve acquise match après match, trophée après trophée.

« C’est fun de prendre ce défi par les cornes et de comprendre qu’un match ne définit pas une série, » expliquait le meneur hier matin. « Nous avons l’opportunité de gagner demain (ce soir) et de rentrer à la maison à une victoire partout, c’est le but de toutes les équipes qui commencent à l’extérieur. »

Difficile de se rendre compte des choses avant de les affronter…

Pour rebondir lors du Game 2, la première étape passe donc par une défense de retour à un niveau digne des NBA Finals. L’analyse faite par les Warriors est celle, simpliste, du manque de familiarité avec leur adversaire. Aussi incroyable que ça puisse paraitre, cet argument a du sens. Norman Powell nous l’a d’ailleurs confirmé, alors que Richard Jefferson y a aussi fait référence dans un épisode du Lowe Post Podcast en donnant son point de vue en tant qu’ancien joueurs des Cavs au sujet de Golden State.

En parlant de Cleveland, si le souvenir numéro un du Game 1 des Finals 2018 est la bourde de J.R. Smith, on oublie que les Warriors avaient également livré une performance défensive médiocre avant de se reprendre. Bien évidemment, les Raptors d’aujourd’hui sont à un tout autre niveau que les Cavs de l’année dernière.

Pascal Siakam et compagnie ont ainsi complètement pris de vitesse Golden State malgré le fait que le replis défensif était l’une des priorités de Steve Kerr et de son staff.

« On peut vous le rabâcher des centaines de fois. Nos coaches n’ont pas arrêté de nous le répéter depuis qu’on sait qu’on allait les jouer. C’est une chose de le voir à la vidéo, s’en est une autre de le vivre, » concédait volontiers un Draymond Green qui a pris la responsabilité des errances défensives de son équipe lors du premier match.

Shaun Livingston nous partageait d’ailleurs une comparaison pertinente faite en coulisse par Steve Kerr. « C’est comme les Suns avec Steve Nash, » rapporte le vétéran. « Je les ai joué, il y a très longtemps, et même si vous savez que vous devez revenir en défense, quand vous les jouez vous vous dites : « Putain, ces mecs vont super vite ! » Nous savons maintenant à quoi nous attendre et au fur et à mesure que la série avance, nous nous ajusterons. »

Être conscient des problèmes par soi-même

Nous devrons donc voir cette nuit des Warriors fournir un effort beaucoup plus conséquent en défense, avec beaucoup plus de communication pour éviter les mésententes qui ont offert des paniers faciles aux canadiens lors du Game 1. Il serait d’ailleurs surprenant de ne pas voir les coéquipiers de Draymond Green réagir de la sorte. Pourquoi ? Parce que les Dubs ont déjà été dans des situations similaires et savent ce qu’ils doivent faire pour rectifier le tir.

« Nous savons ce que devenir champion implique et nous savons ce dont nous sommes capables, » explique-t-il. « Les gens ont des attentes élevées à notre sujet mais les attentes qui existent dans notre vestiaire sont encore plus hautes que ça. Et quand nous n’atteignons pas cette barre, nous n’avons pas peur de le dire. Et je pense que c’est important pour construire une culture saine et une culture de la gagne. Vous ne pouvez pas toujours attendre que le coach ou vos coéquipiers vous disent quelque chose. Vous devez vous même le savoir, le reconnaitre et agir en conséquence pour réagir. »

C’est souvent à l’extérieur que les Warriors ont du répondre à leur plus grosse adversité. Rappelez-vous à Memphis et Cleveland en 2015, à OKC en 2016, à Houston en 2018, la liste est longue et ces matchs étaient plus capitaux que celui de cette nuit. Car en définitive, la pression reste sur Toronto de ne pas perdre l’avantage du terrain.

La certitude de pouvoir réagir et trouver des solutions

Golden State se réjouit presque d’être dans cette situation, portée par une confiance forgée par toutes ces batailles.

« Nous avons l’habitude de jouer dans ce genre d’environnement à l’extérieur. C’est génial de pouvoir jouer devant une telle foule, d’être défié, d’être menacé, » décrivait Steve Kerr. « Quand vous avez vécu ce que nous avons vécu et que vous avez gagné des titres, vous êtes allé chercher cette confiance. Vous l’avez construite, vous l’avez mérité. Je ne parle d’avoir confiance en votre tir, la vraie confiance est celle que vous avez en votre capacité à effectuer tous les détails qui comptent pour gagner un match. Et ce n’est pas simple mais quand vous regardez la vidéo, vous voyez ce que vous devez faire et après, la question est de savoir si vous êtes assez fort pour le faire. C’est ça qui rend ce genre de situation excitante parce que vous devez constamment vous tester. »

Évidemment, cet état d’esprit, ces responsabilités individuelles et collectives, cette envie ne rendent pas les Warriors invincibles ou à l’abri d’une défaite dimanche mais ils font partie des raisons de leur succès depuis tant d’années.

Plus récemment, la fin du Game 5 et le Game 6 contre Houston en sont peut être les exemples les plus flagrants. Alors que tout le monde autour d’eux se gargarise du moment présent ou d’un passé immédiat, les Dubs eux dissèquent et digèrent chaque match sous le prisme de leur vécu collectif. Leur arrogance présumée n’est donc que produit de notre subjectivité.

« La résilience, le caractère, la passion, » énumère Shaun Livingston. « C’est ce qui constitue notre ADN. »

Propos recueillis à Toronto.

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