Steve Kerr regrette l’attitude de Russell Westbrook en conférence de presse

Excellent client pour les journalistes, Steve Kerr est un modèle en conférence de presse, alliant analyse, humour et bon mot.

Forcément, l’attitude de Russell Westbrook après le Game 3 contre Portland, où le meneur a refusé de répondre aux questions de Berry Tramel, journaliste à The Oklahoman, a heurté le coach des Warriors.

« Je pense que c’est dangereux pour la ligue », estime le coach des Warriors. « On doit faire attention. Les fans adorent ce sport, les réseaux sociaux, la mode, mais ils aiment plus que tout la connexion qu’ils ressentent avec les joueurs. C’est important pour les joueurs de comprendre que c’est une dynamique capitale pour la ligue. Ce n’est pas sain pour la ligue, pour les joueurs, les équipes, les médiaux locaux ou nationaux. »

Faire le minimum syndical

Passage obligé pour les joueurs et les coaches, les conférences de presse peuvent être des boulets pour certains, Gregg Popovich en a fait un théâtre qui amuse toute la ligue – et il a encore fait le show dans la série contre Denver – mais pour Steve Kerr, il faut faire le minimum. Il en va de l’image mais aussi de l’équilibre en NBA.

« Il faut donner des informations aux fans. Ce n’est pas forcé de donner une superbe réponse, mais c’est dangereux quand on rentre dans une logique de non-communication. Il ne faut pas tuer ça. Ce n’est pas nouveau, mais on est dans une époque où tout est en accès libre, 24 heures sur 24, et c’est ça qui permet à la ligue de gagner autant d’argent, il ne faut pas l’oublier. »

Sauf que là, en plus d’être coutumier du fait, Russell Westbrook est dans une bataille individuelle. Rappelons qu’en avril 2017, il avait déjà affiché son mécontentement devant les questions de Berry Tramel en conférence de presse avec Steven Adams. Autre exemple : après un match, dans le vestiaire, il avait même clairement déclaré au journaliste : « Je ne t’aime pas ».

Le journaliste assure que Russell Westbrook ne lui en veut pas personnellement

Là, son attitude a d’ailleurs déteint sur Paul George, qui a lui aussi lancé un « question suivante » dans la foulée. Beaucoup de journalistes américains ont alors fustigé l’attitude des deux joueurs, même si elle est récurrente pour le meneur.

Dans une chronique datant de quelques semaines, Berry Tramel explique pourquoi il continue de poser des questions à Russell Westbrook, alors qu’il n’a aucun espoir d’avoir de réponse. Un autre journaliste local, Erik Horne, mais aussi d’autres reporters d’Oklahoma City ont également expliqué sur Twitter qu’aucun membre de la presse n’avait réussi à tisser de lien avec le meneur depuis plus de dix ans. Tous les journalistes d’OKC ont ainsi eu ces périodes où Russell Westbrook refusait de répondre à leurs questions, sans qu’ils n’arrivent à comprendre la logique dans ces « punitions ».

Sauf que la plupart finissent par abandonner et ne plus poser de questions, quand Berry Tramel continue de se heurter au mur.

« Je continue, sans l’espoir d’obtenir une réponse, car les médias ne devraient pas rentrer dans le jeu de Westbrook, qui désire tout contrôler. L’idée que Westbrook a un problème personnel avec moi est erronée. Ce n’est pas la vérité : Westbrook a un problème avec les médias en général. Il a manqué de respect aux médias d’Oklahoma City depuis presque une décennie. »