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Larry Brown : portrait d’un coach hors norme

Depuis une semaine, Larry Brown (70 ans) ne fait plus les cent pas devant un banc NBA. Il a démissionné mais reste dans l’entourage du club des Bobcats.

Reviendra-t-il un jour sur un banc ? Si oui, en NBA, en NCAA ou à la tête d’une sélection nationale ?

Lui seul à les réponses à nos questions. En attendant, Basket USA revient sur le parcours d’un homme et d’un entraîneur hors du commun. Le seul entraîneur titré en NCAA et en NBA.

Un très bon joueur de basket

Larry Brown voit le jour en 1940, à New York. Enfant très discret, il est envoyé quelques semaines dans un centre d’accueil après la mort de son père.
Il sort du lycée Long Beach (New York), et sous les conseils de son futur coach Franck McGuire, il part dans l’armée pendant une année pour y apprendre la discipline et gagner en maturité.
Meneur de jeu, Larry Brown débute ensuite sa carrière de basketteur universitaire en Caroline du Nord, dans la légendaire équipe des Tar Heels de North Carolina, coaché par Dean Smith et donc McGuire.
Là-bas, Brown apprend les fondamentaux du basket et répète sans cesse ses gammes. Il tourne à 16.2 pts/m pendant ses trois saisons sous les couleurs bleu et ciel.
Plutôt bon élève, il est diplômé en 1963, côté terrain, il est sélectionné pour les Jeux Olympiques de 1964 au Japon. Il est médaillé d’or mais sa petite taille (1m75)  lui ferme les portes de la NBA.
Il se tourne alors vers une ligue mineure, la NABL (National Alliance of Basketball Leagues), puis, à 27 ans vers l’ABA où il joue dans cinq équipes différentes en cinq saisons.
Il prend sa retraite en 1972 dans une ligue où il a collectionné les honneurs : trois fois meilleur passeur de la ligue, trois fois All Star (MVP en 68) et enfin champion avec Oakland en 1969.
Il revient en ABA, un an plus tard mais cette fois-ci comme entraîneur des Cougars de Carolina.

Les années NABL et NCAA

Il passe deux ans au Cougars, avant de voir la franchise déménager et se transformer en Nuggets de Denver.
Au total trois saisons et trois titres de coach de l’année. Malgré ses succès, en 1979 il quitte le monde professionnel et part découvrir le monde universitaire.
Il devient alors le coach de UCLA, et dès sa première saison il mène l’équipe à la finale universitaire. Sur ses deux saisons, Brown enregistre un bilan de 42 victoires pour seulement 17 défaites.

En 1981, ce sont les Nets qui parviennent à le convaincre de revenir en NBA. Il parvient à qualifier la franchise en playoffs mais l’appel de la NCAA est plus fort. Après deux ans à New Jersey, il prend en main la destinée des Jayhawks de Kansas. Nous sommes alors en 1983. Cinq ans plus tard, il remporte le titre universitaire, grâce notamment au talent de Danny Manning, joueur du tournoi (MOP) et l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de la NCAA.
Il quitte Kansas après ce titre, avec un très bon bilan de 135 victoires et 44 défaites.

Un bâtisseur

Retour à la case NBA et c’est à San Antonio qu’on le retrouve.
Sa première saison est compliquée mais l’arrivée de David Robinson permet au Spurs de tutoyer les sommets de la ligue. C’est aussi dans le Texas qu’il rencontre Gregg Popovich, son assistant de l’époque.
Après les Spurs, il réussi l’exploit d’emmener les Clippers deux fois en post-saison, Brown est alors considéré comme un bâtisseur et un formateur, mais un plus grand challenge l’attend.

Les années victorieuses

En 1993, Brown pose ses valises dans l’Indiana. L’arrivée d’un coach aux fondamentaux ultra-travaillés dans une des plus grandes terres de basket du pays, fait merveille.
Sous l’impulsion de sa star, Reggie Miller, les Pacers atteignent deux fois les finales de conférence et livrent des séries d’anthologie contre les Knicks de New York.
Malgré son départ pour Philadelphie en 1997, il laisse une trace majeure à Indiana. A l’époque, aucun coach n’avait autant gagné de matches dans ce club.

Voici donc Brown à Philadelphie, l’une des pires équipes de la ligue, mais possédant un joyau, nommé Allen Iverson.
Le seul problème est qu’Iverson représente tout l’opposé de la philosophie Brown : un jeu basé sur le un contre un, beaucoup de dribbles et une attitude très relâchée par rapport à l’autorité.
Néanmoins, les Sixers connaissent deux demi-finale de conférence mais la relation Iverson-Brown se dégrade, un seul remède est envisagé : un transfert.
En 2000, Pat Croce annonce alors à Iverson qu’il va être transféré dans les heures qui viennent. Mais la star ne veut pas, il promet alors qu’il écoutera son coach.
Les Sixers remportent 56 matches et vont jusqu’en finale contre les Lakers, Brown est élu coach de l’année, mais l’immense Shaquille O’Neal est trop fort.
Les deux saisons suivantes ne sont pas aussi belles et les nombreuses blessures brisent les rêves de titre de Brown.

Une relation passionnelle avec Iverson

C’est probablement un des moments les plus intéressants et intenses de la carrière de Larry Brown : sa relation avec Allen Iverson.
Un joueur qui est le contraire du jeu de Brown mais les deux hommes vont se découvrir. Les mots du coach sur la force collective et l’énorme confiance placée en son joueur star, vont permettre à Iverson de devenir un grand joueur. Lui-même avoue que Brown l’a touché :

« C’est le meilleur coach du monde et sa voix ne quittera jamais mon esprit aussi longtemps que je vivrai »

Mais Brown ne laisse pas pour autant sa star tranquille, il lui reproche ses absences aux entraînements, donnant lieu à l’une des conférences de presse les plus connues et plus insolites de la carrière d’Iverson. Mais grâce à lui, Iverson est aussi MVP de la saison en 2001.
Les deux hommes se retrouveront à Athènes pour les Jeux Olympiques en 2004, et A.I sera l’un des meilleurs joueurs du Team USA.

Larry Brown commentera souvent l’actualité d’Iverson ces dernières années, jugeant même qu’il mérite une meilleure fin de carrière.

Le titre avec Detroit

Critiqué parfois pour sa bougeotte, Brown arrive à Detroit en 2003 avec un objectif clair : gagner le titre.
En effet Joe Dumars, le General Manager des Pistons veut un coach perfectionniste qui saura pousser ses joueurs.
Possédant un effectif riche, expérimenté et complet, Brown impose sa manière de jouer et concentre ses efforts dans le jeu collectif et la défense.
L’équipe de Detroit correspond parfaitement à la mentalité Brown, on dirait même qu’elle a été créée pour lui.
Au terme d’une excellente saison, et boostés par l’arrivée de Rasheed Wallace, les Pistons remportent le titre contre l’armada des Lakers.
Brown est enfin champion NBA, et la saison suivante, il atteint de nouveau les Finals contre son ancien élève, Popovich.
La finale est un modèle de jeu tactique à défaut d’être passionnante et les Spurs sont champions au terme du septième match.

Des choix douteux

En 2004, année de son unique titre, Brown était aussi coach de Team USA pour les Jeux Olympiques. Seulement l’effectif composé par la fédération n’est pas celui qu’il voulait. L’équipe n’est pas équilibrée et composée principalement de « rookies » comme LeBron James, Dwyane Wade ou Carmelo Anthony.
De très bons joueurs mais trop jeunes. A la fois inexpérimentés pour le jeu international et les systèmes Brown. La sanction est sévère : médaille de bronze.
Après ses deux plus belles saisons de coach, Brown revient sur ses terres natales et tente le pari de New York, malheureusement il n’arrive pas à imposer sa griffe et les Knicks ne relèvent pas la tête.
Il prend alors deux années de repos, et revient sous les ordres de Michael Jordan à Charlotte.
Comme d’habitude, il impose sa griffe et les Bobcats découvrent des entraînements très rigoureux : de la défense, la recherche de l’extra-pass, du rebond…
Après un été passé avec l’Equipe de France comme conseiller, il qualifie son équipe pour les premiers playoffs de son histoire, mais Orlando est trop fort et c’est un sweep qui est infligé aux Cats.
On parle alors de lui pour un retour à Philadelphie où réside encore sa famille mais finalement il repart pour une nouvelle saison.
Malheureusement, 2010/11 débute mal. Brown a le sentiment que son équipe ne l’écoute plus, les Bobcats prennent de jolies raclées et il démissionne.

Un palmarès énorme et une façon de jouer

Avec 2002 matches (1098v-904d) au compteur, Larry Brown est un modèle de longévité du coaching NBA.
Il est une légende et il possède quelques records assez impressionnants.
Par exemple, il est le seul entraineur de l’histoire à avoir gagné à la fois le titre NCAA et le titre NBA. Autre exemple : il est aussi le seul à avoir qualifié 8 équipes différentes pour les playoffs.

Mais ce que l’on retient le plus de Brown, c’est son fameux mantra « playing the right way ».

Depuis ses débuts de coach, il n’a jamais dévié de cette ligne directrice, pour lui il n’y a qu’une façon de jouer, « de la manière la plus juste », la voici :

« Je veux que mon équipe joue en partageant le ballon, en étant altruiste, en défendant et en prenant les rebonds tous les soirs, et surtout en respectant le jeu. »

Brown est aussi un coach qui fonctionne à l’affectif. Il aime comprendre et échanger explique Boris Diaw, mais ses relations sont parfois compliqués.
Il n’est pas forcement apprécié de tous. L’épisode Detroit en 2005 en est le parfait exemple, il quitte le Michigan pour une histoire de salaire alors qu’il possède une vraie machine de guerre entre les mains.
Brown ne reste jamais très longtemps dans ses clubs. Son bail le plus long reste les six années à Philadelphie et c’est un confrère du Detroit News qui explique le mieux le personnage Larry Brown :

« Brown aime tomber amoureux mais il n’aime pas rester en couple. »

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