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Detroit Pistons 2003-04 : la victoire des cols bleus

pistons-champions-2003-2004A l’occasion des rétrospectives de la dernière décennie, Basket USA revient sur la plus belle équipe de la conférence Est des années 2000 : les Pistons de Detroit et plus particulièrement sur la saison 2003-2004, celle de leur sacre.

Alors que les Pistons version 2009-2010 ne sont pas au mieux, il est bon de se remémorer ce temps glorieux et pas si lointain dans l’histoire de la franchise du Michigan.

Alors comment fut construite cette équipe qui nous a proposé l’un des plus beaux basket collectifs des ces dernières années ? Et quels éléments lui ont permis de remporter le titre ?
Retour sur la saison 2003-2004 des Pistons de Detroit.

Un sweep pour réagir

Après une seconde saison à 50 victoires, les Pistons atteignent les finales de conférence Est pour y défier les finalistes 2002, les New Jersey Nets. Malgré l’avantage du terrain, la sentence est sans appel et cruelle, les Pistons sont balayés 4-0.

Joe Dumars, le General Manager décide alors d’opérer un changement dans l’organisation du club, l’objectif est clair : franchir un palier et aller en finale. Dumars veut un coach perfectionniste qui saura pousser ses joueurs. Résultat, le 2 juin 2003, Larry Brown arrive de Philadelphie pour succéder à Rick Carlisle.

Larry Brown possède un excellent effectif, centré autour du double meilleur défenseur de la ligue, Ben Wallace, une ligne arrière de qualité avec Richard Hamilton et Chauncey Billups, un sophomore prometteur (Tayshuan Prince), un ancien 6ème homme de l’année (Corliss Williamson) et des vétérans comme Lindsey Hunter et Elden Campbell. De plus les Pistons ont récupéré le second choix de draft, et ils choisissent Darko Milicic même si on sait que Brown ne fait que très rarement confiance aux rookies et Milicic ne dérogera pas à la règle.

Dès lors, pendant le training camp, Coach Brown commence à façonner son équipe sur ses fondamentaux: la défense et le jeu collectif. La méthode Brown est simple et non discutable, les Pistons joueront ainsi et pas autrement, peu importe ce que pensent ses joueurs.

Le chainon manquant

Malgré cet effectif de qualité, le changement de staff se traduit par un début de saison poussif avec seulement 16 victoires en 29 matchs. Mais après ce départ moyen, Detroit enchaine avec 13 victoires consécutives (record de franchise égalé) et les Pistons continuent de grandir et commencent à ressembler à ce que Coach Brown imaginait pendant le training camp. Ils parviennent même à battre les champions en titre, les Spurs, au Palace d’Auburn Hills.

Seulement en février, la machine se grippe et Detroit perd 6 matches d’affilée. C’est le moment que choisit Joe Dumars pour réaliser un coup de génie : le 19 février 2004, il récupère Rasheed Wallace, qui vient de transiter le temps d’un match à Atlanta.
Rasheed est très bien accueilli par ses nouveaux coéquipiers, et il est la pièce manquante des Pistons : il peut scorer intérieur/extérieur, défendre en aide ou en homme à homme et il possède de l’expérience grâce à ses années à Portland. Sheed possède aussi un énorme Q.I basket qui lui permet de s’insérer rapidement dans le système de Brown (North Carolina touch), et après seulement 2 semaines la machine marche à plein régime.

Les Pistons enchainent 8 victoires consécutives dont 5 avec moins de 70 pts encaissés (record NBA). Detroit finit la saison en roue libre avec 20 victoires en 24 matchs et commence les playoffs avec un bilan de 54 victoires et 28 défaites.

Des playoffs mouvementés

Detroit débute les playoffs contre les Bucks de Milwaukee et dès le premier match les Pistons veulent marquer leur territoire : victoire 108-82, + 26 et un nouveau record de franchise avec 14 interceptions, l’ancien record de 13 daté des playoffs 85 contre Boston.
Seulement malgré les avertissements de Billups, les Pistons commettent trop d’erreurs lors du match 2 et Michael Redd en profite pour inscrire 26 pts et battre les Pistons chez eux.

Detroit comprend alors que les playoffs seront long et que la facilité ne leur amènera rien hormis des défaites.
Motor City se ressaisit et remporte les 3 matchs suivant pour éliminer les Bucks. Detroit se prépare alors à affronter ses bourreaux de la saison dernière et double finaliste en titre : les Nets.

Les 2 premières rencontres sont une leçon de basket signée Detroit. Les Nets n’inscrivent que 56 pts lors du match 1 (défaite 78-56), puis ils s’inclinent 95-80 lors du match 2. Scénario inverse pour les deux rencontres suivantes : 82-64 et 94-79 en faveur de Jason Kidd and Co.
Les 4 premiers matches de la série ont donné raison aux équipes qui recevaient, et le Game 5, au Palace d’Auburn Hills, est décisif.

Le match est très disputé contrairement aux 4 premiers, mais l’expérience des Nets fait la différence dans le dernier quart temps, Kidd donnant l’avantage à 1:08 du terme.
Les Nets mènent alors de 3 pts, les Pistons doivent remonter tout le terrain et scorer le tout en seulement trois secondes, et seul un miracle peut les sauver, Billups prend alors le cuir et tente le 3-pts de la moitié de terrain, Billups rentre ce panier avec la planche et permet au Pistons de disputer la prolongation.

On pense alors que ce shoot va donner le momentum au Pistons, mais l’effectif est touché par les fautes. Excepté Billups tous les membres du cinq majeur sont sortis pour 6 fautes et Brian Scalabrine rentre 4/4 à 3pts. New Jersey s’impose 127-120 après 3 prolongations et peut éliminer les Pistons au prochain match à domicile.

Joe Dumars avoue alors que c’est le pire match 5 de sa vie après le fameux match contre Boston lorsque Larry Bird intercepte la passe d’Isiah Thomas en 1987. Detroit doit s’imposer à New Jersey mais le match 6 commence mal avec un 13-2 pour les Nets mais les Pistons vont resserrer leur défense (20 rebonds pour Ben Wallace) et Richard Hamilton va sceller le sort de la rencontre à quelques secondes du terme. Les Pistons évitent l’élimination et montrent leur vrai caractère après la pire défaite possible.

Le match 7 est contrôlé par Detroit, qui s’impose 90-69 et va défier Indiana pour une place en finale. Indiana possède l’avantage du terrain grâce à une saison régulière à 61 victoires et possède dans ses rangs le meilleur défenseur de l’année : Ron Artest, le tout coaché par…Rick Carlisle, l’ancien coach des Pistons.

Le match 1 voit Indiana s’imposé 78-74 grâce à Reggie Miller, malgré 22 rebonds de Big Ben. Rasheed Wallace fait alors une déclaration, en guise de révolte :

« Mettez ça en Une, en dernière page, au milieu, où vous voulez, en colonne une ou deux, on gagnera le match 2 ! »

Les Pistons sont plus motivés que jamais et le match 2 ressemble ainsi à un combat de tranchée, 26 contres dont 19 pour les Pistons ! Detroit prend de l’avance mais se voit une nouvelle fois remonté, il reste 30 secondes à jouer dont 6 sur la possession des Pistons qui mènent de 2 pts, Billups pénètre mais perd le ballon et Miller va inscrire un lay-up facile… Mais Prince réalise un contre d’anthologie et permet au Pistons de s’imposer 72-67 à Indiana. Cette action symbolise à elle seule parfaitement l’esprit Pistons.

Les matches suivants vont révéler le talent d’un homme : Richard Hamilton, meilleur marqueur des Pistons dans chaque match de la finale de conférence.

Reggie Miller affronte en quelque sorte son clone en la personne de Hamilton, qui est comme lui un joueur qui joue sans ballon mais qui possède un shoot redoutable. RIP score 33 pts dans le match 5, et 21 dans le match 6 décisif qui permet aux Pistons de retrouver les finales 14 ans après leur dernier sacre.

Retour vers le futur

La présence en finale des Pistons permet un parallèle avec leurs glorieux ainés de la fin des années 80. En effet Dumars a créé cette équipe en suivant le même modèle que l’équipe championne de 1989 coaché par Chuck Daly. Une ligne arrière puissante : Dumars avec Thomas, un pivot ultra défensif de petite taille avec Dennis Rodman, et un intérieur fuyant et au passé trouble avec Bill Laimbeer.

Le tout étant toujours boosté par un jeu ultra défensif, même si les Pistons 2004 n’ont pas l’esprit Bad Boy de leurs aînés. Comme en 89, les Pistons retrouvent les Lakers de Los Angeles en finale.

Les Lakers, triple champions NBA en 2000 et 2002, font figure d’épouvantail. A l’intersaison sont arrivés Gary Payton et Karl Malone pour épauler Kobe Bryant et Shaquille O’Neal. Les Angelinos apparaissent clairement favoris, et on prédit même un sweep tellement l’écart de talent et d’expérience semblent grand entre les deux équipes.

Seulement les Pistons, Rasheed Wallace en tête n’ont aucunement peur des Lakers et ils le prouvent lors du premier match grâce à une victoire pleine de maitrise 87-75 au terme d’un très beau match. Billups marque 22 pts avec un excellent 8/14 aux shoots, côté L.A seul Shaq tient son rang avec 34 pts/11 rebs.

Le match 2 voit un duel plus prononcé, les Pistons sont devant de 3 pts à 11 secondes de la fin, mais Kobe Bryant (33 pts) réussit un 3-pts presque au buzzer. Le match va en prolongation, prolongation dans laquelle les Pistons ne vont inscrire que 2 pts.

Larry Brown se met alors à avoir des flashback. En 2001 avec les Sixers et contre ces mêmes Lakers, il a mené aussi 1-0 avant de perdre le match 2 sur des détails et de sombrer 3 fois à domicile. Seulement cette équipe des Lakers n’a pu rien à voir avec l’invincible armada de 2001. Shaq ne pèse plus 30 pts/15 rebs tout les soirs, Kobe est trop individualiste (54 shoots tentés en 2 matchs), Malone est blessé et Payton inexistant.

Le match 3 va mettre en lumière tous ces éléments : Shaq score seulement 14 pts, Kobe 11, Payton 6 et Malone 5. Trahis par ses cadres, L.A. ne peut lutter. Les Pistons s’imposent de 20 pts (88-68). Ce match met en lumière Tayshaun Prince. Le héros d’Indiana empêche Bryant de scorer pendant 22 minutes durant la première mi-temps tandis qu’Hamilton score 31 pts.

Le match 4 se transforme en Shaq vs Detroit. Le pivot a tous les ballons et cela se retrouve dans sa ligne de stats : 36 pts/20 rebonds. Mais le collectif des Pistons est toujours plus fort, avec un grand Sheed (26 pts, 13 rbds). Detroit s’impose 88-80 et voilà Motor City à une victoire du titre.

Le match 5 tourne à la démonstration, chaque joueur des Pistons y va de son dunk ou de sa claquette, et très vite le score s’alourdit pour finir à 100-87.

Les Pistons sont champions, en devenant la première équipe de l’histoire à remporter les 3 matches centraux à domicile (Miami réussira cela en 2006). Ils créent au passage l’une des plus gosses surprises de l’histoire : « David a battu Goliath » expliquera le Sheed.

Un collectif de légende

Chauncey Billups est élu MVP de la finale, mais c’est avant tout un collectif qui remporte cette finale. De Prince décisif en défense sur Kobe ou Wallace sur Shaq, en passant par Hamilton et ses points ou encore le Sheed le chainon manquant de ce groupe.

Les Pistons auront proposé l’une des meilleures défenses de l’histoire et un jeu collectif de toute beauté durant cette saison 2003-2004. Ben Wallace confiera même que cette équipe ressemble à sa ville, les Pistons sont des gros travailleurs qui ne cherche pas la gloire, ils sont de vrai cols bleus avec des valeurs de collectif avant tout.

Larry Brown remporte son premier titre NBA, et emmènera cette équipe une seconde fois en finale la saison suivante. Cette fois-ci, elle s’inclinera en 7 matchs contre les Spurs.

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