Invité sur le podcast de Bill Simmons pour discuter d’un tas de sujets pendant près d’une heure et demi, Stephen Curry a eu le temps d’évoquer le calme et l’efficacité de Klay Thompson, mais aussi le match durant lequel il était le plus chaud (ses 54 points face à New York en 2013) ou encore le fait que LeBron James est le meilleur joueur qu’il ait affronté.
Concernant les récentes critiques de C.J. McCollum et les prises de bec de l’arrière des Blazers avec Kevin Durant sur Twitter, le double MVP voit tout ça d’un oeil amusé.
« KD et CJ ont eu leur truc, peu importe. Je vois ça comme du pur divertissement. Sur la NBA, Twitter, c’est quelque chose. C’est très bon. Durant la saison, il y a (Joel) Embiid qui dit des trucs, (Enes) Kanter, des tas de gars qui se répondent. La mesquinerie en NBA est à son maximum historique et j’y suis préparé. »
Comme Kareem-Abdul-Jabbar, Stephen Curry estime par ailleurs qu’il est impossible d’établir un classement historique des plus grands joueurs car la NBA évolue et qu’il est trop compliqué de comparer les époques.
Un nouveau titre en guise de cadeau d’adieu à Oakland ?
Pour le meneur, ce qui est important, c’est d’être mentionné dans la liste de ceux qui font justement évoluer la ligue.
« Il n’y a pas de meilleure équipe de l’histoire car toutes les périodes sont différentes. On peut débattre des plus grands joueurs de l’histoire mais la petite liste de ceux qui ont changé la NBA, qui ont fait bouger les lignes, qui sont la raison pour laquelle je joue au basket actuellement et qui poussent les futures générations à jouer… Savoir qui sont ces basketteurs qui changent la ligue, c’est ce qui est important. »
Ainsi que suivre justement l’évolution du jeu en NBA.
« Je suis en fait intéressé par l’avis de ceux qui connaissent vraiment l’histoire du jeu, parce que tout le monde a tendance à être obnubilé par le présent, en disant qu’on détruit la ligue parce qu’on est allé en Finals quatre ans de suite, qu’on a gagné trois titres en quatre ans et ce genre de trucs ridicules. Si on regarde sur le temps long, c’est déjà arrivé des tas de fois et ça arrivera encore très souvent. Je suis plus intéressé par les avis globaux, sur la façon dont cette époque se situe par rapport aux précédentes, sur le terrain. »
Avec les Warriors, Stephen Curry participe ainsi à deux révolutions à l’heure actuelle : celle de la polyvalence défensive et celle du 3-points, bien évidemment. Mais le meneur note que c’est désormais la norme pour la ligue et les joueurs qui y arrivent. Ainsi, il rappelle que son record de 3-points inscrits par un rookie, qu’il avait établi en 2010 avec 166 tirs réussis, a déjà été battu deux fois depuis : par Damian Lillard (185 en 2013) et Donovan Mitchell (187 cette saison).
Quant à savoir comment Golden State va trouver de la motivation pour repartir à l’assaut du titre, Bill Simmons note trois sources potentielles : l’arrivée de LeBron James aux Lakers, le retour en cours de saison de DeMarcus Cousins et le fait que les Warriors déménageront l’an prochain à San Francisco. Stephen Curry confirme qu’en tant que plus ancien membre de l’équipe, il aimerait en effet faire ses adieux à Oakland, la ville de la Baie où se situe l’Oracle Arena, avec un ultime titre.