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Quand Joakim Noah et Kevin Garnett aimaient se détester

La rencontre de deux joueurs forts en gueule à l’énergie débordante ne pouvait que donner des étincelles. Kevin Garnett et Joakim Noah ne sont pas du genre à baisser les yeux. À chacun de leurs duels, les deux se sont cherchés à la moindre occasion, offrant au public des oppositions d’une rare intensité sur le parquet et un concert de punchlines en dehors, jusqu’à ce que le « Big Ticket » ne tire sa révérence, il y a bientôt deux ans.

« Je t’aime, moi non plus »

Deux éléments déclencheurs ont nourri cette rivalité. D’un côté, le fait que Joakim Noah a eu Kevin Garnett pour idole durant sa jeunesse. À y regarder de plus près, on peut d’ailleurs déceler plusieurs traits de caractère de l’ancien ailier fort des Wolves qui ont déteint sur la personnalité de Jooks, à commencer par la détermination et l’énergie.

Kevin Garnett s’est souvent embrouillé avec ses coéquipiers ? Il a même réussi à faire pleurer Glen Davis en plein match ? Joakim Noah a donné le ton dès sa première saison NBA en rentrant dans le lard de sa franchise à qui il réclame un statut de leader et dans celui de Ron Adams, assistant-coach des Bulls, ce qui lui a valu d’être suspendu… après un vote à l’unanimité de son propre vestiaire. C’est dire si la personnalité de l’idole a pu influencer son plus grand fan.

Quelques années plus tard, à l’approche de Noël en 2010, lorsqu’on lui demande s’il va envoyer un cadeau à Kevin Garnett, Joakim Noah était pourtant parti au quart de tour.

« Kevin Garnett n’aura pas de cadeau de ma part, pas du tout (…) Je ne l’aime pas (…) C’est vraiment un gars minable… (…) Ce qui craint, c’est que j’avais des posters de lui dans ma chambre, j’avais l’habitude de porter ses maillots. Et la vérité, c’est que durant mon année rookie, alors que j’étais en admiration pour ce gars, il m’a un peu descendu, il a été très mauvais avec moi cette année-là. Il l’est seulement avec les jeunes joueurs et les européens pour être honnête. Je ne sais pas pourquoi, mais il ne les aime pas. (sur leur première confrontation) Ce ne sont pas des choses sympas à répéter. Ok je peux comprendre, moi même je fais beaucoup de trashtalking mais bon… sois un peu sensible, sois sympa ».

Paul Pierce a donné quelques détails supplémentaires au sujet de cette première rencontre explosive.

« À un moment, Kevin lui a demandé s’il pouvait passer sa main dans ses cheveux pour les caresser, comme s’il était une femme. Et je sais que ça a rendu Noah fou. Je me rappelle que Noah a regardé KG. Il lui a dit un truc du genre « mec j’avais ton poster dans ma chambre, je t’ai respecté ». Et KG a juste répondu un truc du genre « Va te faire foutre Noah ». Je me disais « Whoa, le gamin sortait du lycée, lui témoigne son respect, et KG lui répond ça ! ». Ça l’avait terrassé ».

Comme a son habitude, Kevin Garnett a donc essayé d’utiliser l’aspect mental pour prendre le dessus sur le terrain, lui qui était prêt à tout sur le terrain. En accompagnant son trashtalking des pires coups de vice.

Au coude à coude

La confrontation aurait pu atteindre son apogée lors des playoffs 2009. Celtics et Bulls se sont retrouvés au premier tour, mais Kevin Garnett, blessé au genou, a dû assister depuis le banc à la montée en puissance de Joakim Noah. Même si Chicago a perdu sur le Game 7, la série entre le champion NBA en titre et le 7e de la conférence Est a marqué les esprits, au moins autant que ce dunk de « Jooks » en contre-attaque dans les toutes dernières secondes du Game 6, qui a grandement contribué à la victoire des siens après trois prolongations (128-127).

La saison suivante, c’est LeBron James qui a empêché les deux compères de s’affronter en demi-finale de conférence, les Cavs éliminant les Bulls 4-1 au premier tour. Mais Joakim Noah est quand même parvenu à s’inviter dans la série des Celtics.

Lors du premier match de la postseason entre Miami et Boston, Kevin Garnett avait perdu son sang-froid et envoyé un coup de coude au visage de Quentin Richardson, ce qui lui a valu une suspension pour le match suivant. Du pain béni pour le pivot des Bulls, qui n’avait pas laissé passer l’occasion d’égratigner son ancien modèle.

« Il est incroyable, ce gars. Non, voilà ce que je vais dire, c’est un sale joueur. Il balance toujours ses coudes. Je suis touché à l’heure actuelle à cause d’un coup de coude qu’il m’a donné (…). C’est une chose d’être compétitif, de tout donner et tout, mais ne sois pas un sale joueur. C’en est un », lâche Joakim Noah alors à la lutte avec les Cavs, assurant au passage que le geste de KG était intentionnel.

Pour une fois, KG, alors sous le coup d’une lourde suspension, l’avait joué profil bas, invitant le pivot des Bulls à se préoccuper de Shaquille O’Neal, aux Cavs cette année là.

Mi-celte – mi-bull : Tom Thibodeau joue les réconciliateurs

Deux facteurs ont fini par atténuer l’animosité entre les deux hommes. L’arrivée de Tom Thibodeau en tant que head coach à Chicago l’été suivant, ainsi que l’avènement de Joakim Noah et ses Bulls face à un « Big Three » sur le déclin.

Ancien assistant de Doc Rivers dans le Massachusetts les trois années précédentes, « Thib’s » avait tout de suite vu en Joakim Noah des similitudes avec le profil de Kevin Garnett.

« Son moteur est selon moi très similaire à celui de Kevin Garnett. À savoir une telle énergie. Je ne l’ai jamais vu en petite forme. Peu importe que ce soit le début, la fin de l’entraînement, il est toujours à fond. Quand on jouait contre lui, c’était un des joueurs qui ne lâchait jamais, sur chaque action. Il pouvait faire des efforts quatre à cinq fois sur la même action ». Ce à quoi Joakim Noah avait indirectement répondu : « Kevin Garnett est un sacré joueur, donc c’est très gentil de sa part ».

Joakim Noah et les Bulls prennent le dessus

Dans les années suivantes, la dynamique sportive s’est inversée entre les deux équipes et les Bulls ont commencé à se payer les Celtics, sept fois au total en des dix confrontations entre 2010 et 2013. Le 12 janvier 2013, Joakim Noah avait dicté sa loi en alignant 11 points, 13 rebonds et 10 passes décisives pour une victoire 100-89, signant seulement le deuxième triple double de sa carrière, soit un événement à l’époque. Une semaine plus tard, à Boston cette fois, Chicago l’avait encore emporté, sur un fadeaway de Marco Belinelli.

Les débats sont toujours animés et les deux joueurs ont été sanctionnés d’une faute technique chacun pendant la rencontre. Des mots de Joakim Noah, son garde du corps attitré lui avait encore administré quelques « coups de coude » et autres « coups bas ». « Il essaie de te sortir du match. Mais c’est un vétéran, il fait ça depuis longtemps. Mais ça va ».

Le discours s’est voulu plus apaisé au rythme des années… et des victoires.

« J’étais jeune, je parlais peut-être un peu trop », ajoute-t-il au sujet de ses déclarations de 2010. « Ce qui s’est passé aurait du rester sur le terrain. J’ai pas mal parlé, mais au bout du compte, la seule chose qui compte, c’est gagner ou perdre des matchs de basket. Tu n’a pas à aimer tes adversaires (…). La seule chose qui m’importe, c’est mon équipe et c’est la même chose à Boston (…) Je suis juste content qu’on l’ait emporté deux fois de suite ».

Même si la relation entre les deux joueurs « ne sera jamais cool » comme l’avait glissé Joakim Noah au milieu de cette double-confrontation, c’est bien le « french guy » qui a fini par avoir le dernier mot, résumant cette relation tumultueuse.

« Quand on perdait, j’avais l’impression qu’il franchissait parfois la ligne jaune. Mais depuis qu’on leur botte les fesses, je me sens beaucoup mieux avec ça ».

Kevin Garnett : « Je respecte le gars »

Un mois plus tard, lors de la première sélection de Joakim Noah au All-Star Game 2013, les deux joueurs ont fini par faire la paix, plus ou moins sous la contrainte.

« On parle beaucoup de son attitude, mais je sais à quel point il se soucie de gagner. Je respecte ça, même s’il a parfois fait des… En même temps, j’apprécie qu’il n’essaie pas de faire copain-copain avec ceux qui ne sont pas ses coéquipiers. Plus je vieillis, plus je respecte ça ».

Jusqu’à la fin, Kevin Garnett n’a pas manqué une occasion de se frotter au fiston Noah. La saison suivante avec les Nets, il a réussi à le faire brièvement sortir de ses gonds le jour de Noël. À un autre rendez-vous, c’est en essayant de le mordre qu’il s’était distingué une dernière fois.

« Je sais mordre quelqu’un (…) Si j’avais voulu le mordre… dédicace à Mike Tyson (…) C’est un compétiteur, moi aussi, on se rentre dedans, c’est comme ça. À chaque fois qu’on se joue, il se passe toujours quelque chose, mais je respecte le gars, je respecte les Bulls, je respecte tout le monde dans cette ligue », avait-il lâché ce soir-là après le match.

Cette sortie sonnait sans doute le début de la fin de cette longue histoire entre deux des intérieurs les plus expressifs de ces vingt dernières années. Mais à en voir la façon dont Joakim Noah a célébré la retraite de Kevin Garnett en septembre 2016, on se dit que d’autres épisodes pourraient s’écrire, même en dehors des parquets, même quand les deux seront à la retraite.

https://www.instagram.com/p/BKvmLF_BdMF/

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