Interview Elie Okobo : « J’avais demandé à mon agent de ne rien me dire »

Drafté en tout début du second tour par les Suns, c’est un Elie Okobo soulagé qui répond aux questions de la presse. Le joueur formé à l’Élan Béarnais Pau Lacq Orthez réalise son rêve et il prendra la direction de l’Arizona. Le Français devra y faire ses preuves puisque ce statut de second tour ne lui garantit pour l’instant aucun contrat.

La soirée a-t-elle été stressante ?

Oui, très stressante, mais pas que la soirée. Je ressens du stress depuis quelques jours déjà. Cette expérience a été très stressante, et j’attendais cette cérémonie avec impatience, donc maintenant je suis soulagé. Mon rêve s’est réalisé aujourd’hui et j’en suis vraiment très content (sourire).

Comment s’était passé le workout avec les Suns ?

J’avais beaucoup parlé avec eux, avec tout le staff et j’avais fait un bon workout là-bas, et je suis heureux d’avoir été sélectionné par les Suns. Ils m’avaient dit qu’en tant que jeune meneur, j’étais un joueur très intéressant, et que je collais très bien avec certains de leurs joueurs extérieurs aussi. Maintenant, c’est à moi de travailler pour montrer que j’en suis vraiment capable, je vais tout faire pour. Je pense que je colle bien avec le jeu de cette équipe.

Est-ce que le stress est un peu monté au fur et à mesure que la cérémonie avançait ?

Non, mais je sentais que le stress montait de temps en temps. Mais tout est redescendu au moment où mon nom a été appelé, et je suis très heureux et je n’arrive pas encore à réaliser ce qui m’arrive.

Les caméras de la télé s’approchaient, le soulagement s’est ressenti à ce moment-là ?

J’ai vu les caméras se rapprocher de moi, donc je me suis douté que quelque chose allait se passer (sourire). Entendre son nom, c’est incroyable et je suis vraiment très, très content.

« Ce n’est qu’une première étape »

Votre agent ne vous a pas fait signe, il voulait vous laisser entendre votre nom prononcé par le vice-commissionner Mark Tatum?

Je le voyais envoyer des messages et tout ça, et donc je me posais des questions. Je me suis demandé ce qui se passait, et c’est les caméras qui m’ont fait comprendre que ça allait être mon moment.

Vous lui aviez demandé de ne rien vous dire ?

Oui, on en avait parlé avant, je voulais vraiment vivre le truc à fond.

Il y a six mois, on ne parlait pas de vous, et vous terminez à une place du premier tour. Quelle est la satisfaction ressentie après une fin de saison terminée en boulet de canon ?

Je pense que mon travail a porté ses fruits. J’en suis très content, et je ne vais pas m’arrêter là. Ce n’est qu’une première étape pour moi, c’est l’une des plus belles, et je vais tout faire pour aller le plus loin possible. Le travail a payé.

Deuxième Bordelais, deuxième joueur formé à l’Élan Béarnais Pau Lacq Orthez à passer par les Suns. En aviez-vous parlé avec Boris Diaw, de cette perspective de peut-être finir par atterrir aux Suns ?

J’ai plus parlé avec lui lors des passages en Équipe de France et lorsque l’on a affronté Levallois. Je lui avais posé des questions par rapport au process du workout, pour savoir comment les choses se passaient pour recueillir un maximum d’infos. Il m’a beaucoup aidé, c’est vraiment un exemple pour moi et il est Bordelais aussi donc ça fait plaisir (sourire).

« On a beaucoup échangé avec le coach »

Est-ce que vous pensez que c’est la destination idéale au regard de la philosophie de jeu qui sera prônée par les Suns ?

Oui, bien sûr. Ça correspond bien à mon jeu, il y a des excellents shooteurs, il faudra créer du jeu, il y a le numéro 1 de la draft, Ayton, qui a beaucoup de qualités, il y vraiment quelque chose à faire, c’est certain.

C’est excitant de savoir que vous allez faire des passes pour des alley-oops au numéro 1 de la draft ?

Oui, c’est sympa (sourire). On va voir comment les choses vont se passer.

Votre coach aussi sera européen, Igor Kokoskov. Un technicien qui vous connaît bien en fait…

Oui, c’est ça. En plus, on a échangé beaucoup durant le workout que j’ai effectué avec eux, car c’était lui qui l’avait pris en main. On a pu échanger, c’est quelqu’un de cool, qui échange et parle beaucoup, j’avais vraiment apprécié.

Propos recueillis à Brooklyn