S’il faudra attendre la fin des Finals, et la cérémonie des NBA Awards pour connaître les lauréats des trophées individuels de la saison, Basket USA vous propose déjà ses choix avec le vote de la rédaction.
Après le MVP, le meilleur sixième homme, le meilleur défenseur, le meilleur coach, la meilleure progression, le meilleur dirigeant, voici notre verdict pour le rookie de l’année. Sans doute le trophée le plus attendu de la saison tant la lutte est indécise entre Ben Simmons et Donovan Mitchell.
1 – Ben Simmons (Philadelphie), 90 points (sur 110 points possibles)
Il fallait bien en choisir un. Ben Simmons a réalisé une énorme saison, historique même, sur le fond et la forme. Pour la forme, les doutes existaient sur sa capacité à exister au poste de meneur de jeu. Finalement, sa vitesse, sa vision du jeu et ses qualités athlétiques ont fait merveille dans le jeu des Sixers. Il a rapidement trouvé une entente technique avec Joel Embiid et le duo fait naître les plus belles comparaisons et promesses pour les années à venir.
Sur le fond, avec ses moyennes à plus de 15 points, 8 rebonds et 8 passes par match, il rejoint Oscar Robertson comme unique rookie à ces hauteurs dans l’histoire de la NBA. Un seul bémol, qu’il va devoir corriger avec les années pour réellement progresser : son shoot extérieur, actuellement inexistant.
Stats : 15.8 points, 8.2 passes, 8.1 rebonds, 1.7 interception
2 – Donovan Mitchell (Utah), 75 points
Il n’a pas l’aspect historique de Ben Simmons, mais l’exercice de Donovan Mitchell demeure remarquable. Le rookie du Jazz a porté l’attaque de son équipe avec des qualités et une mentalité qui rappellent celles d’Allen Iverson en 1996/97. Agressif, offensif, clutch, spectaculaire, l’arrière de Louisville s’est révélé comme un formidable attaquant qui n’a peur de rien et il affiche une maîtrise impressionnante pour un jeune joueur.
Remplaçant en début de saison, il a rapidement conquis Quin Snyder et a gagné en régularité au fil de l’année. Offensivement, celui que l’on compare déjà à Dwyane Wade est déjà en place et seulement quelques coups de pinceaux seront nécessaires pour maximiser son potentiel.
Stats : 20.5 points, 3.7 rebonds, 3.7 passes, 1.5 interception
3 – Jayson Tatum (Boston), 30 points
Meilleur rookie des playoffs, Jayson Tatum a évolué dans une dimension différente des deux monstres Ben Simmons et Donovan Mitchell. Certes, la blessure de Gordon Hayward lui a ouvert des portes, mais il n’a pas joui de la même liberté, du même nombre de possessions et d’opportunités par match. Ce n’est pas problématique pour lui puisqu’il est encore meilleur dans ce style, fait de justesse et de bons choix.
Il s’est parfaitement intégré et fondu dans le collectif de Boston, avec élégance, dans son style si feutré. En début de saison, et pendant quelques semaines, il a même été le shooteur à 3-pts le plus adroit de toute la ligue ! Déjà abouti ou presque, jouant comme un vétéran, Jayson Tatum est peut-être le rookie le plus mature de cette magnifique promotion.
Stats : 13.9 points, 5 rebonds, 1.6 passe, 1 interception
4 – Kyle Kuzma (Los Angeles Lakers), 21 points
Il a volé la vedette à Lonzo Ball. Le meneur n’a pas fait une mauvaise saison, mais son irrégularité au shoot et les blessures ternissent son bilan, là où l’ancien ailier de Utah a brillé et surfé sur sa belle Summer League. Il n’a connu qu’un petit coup de mou en janvier et février – le fameux « Rookie Wall » – mais sinon, son shoot extérieur et sa présence dans le money-time ont énormément apporté à la formation de Luke Walton.
Baladé entre cinq majeur et rôle de remplaçant, il est tout de même devenu le premier rookie de l’histoire de la ligue à cumuler au moins 1 200 points, 450 rebonds et 150 tirs à 3-pts, il a même ressuscité le sky hook si cher aux fans des Lakers. Choisi en 27e position, Kyle Kuzma est la plus grosse surprise de la Draft 2017.
Stats : 16.1 points, 6.3 rebonds, 1.8 passe
5 – Lauri Markkanen (Chicago), 12 points
La très mauvaise saison des Bulls ne doit pas faire oublier les excellentes performances de Lauri Markkanen. L’intérieur finlandais a affolé les compteurs, devenant par exemple le joueur le plus rapide de l’histoire à atteindre les 100 paniers primés, après seulement 41 matches. Pour rappel, il fait tout de même 2m13 !
Joueur moderne, il n’est pas seulement un shooteur de grande taille. Il aime attaquer le cercle, poser des écrans et profiter de sa mobilité. Clairement une version 2.0 de Dirk Nowitzki qui mérite d’être observée dans une équipe mieux armée.
Stats : 15.2 points, 7.5 rebonds
All-Rookie Teams
First : Ben Simmons – Donovan Mitchell – Jayson Tatum – Kyle Kuzma – Lauri Markkanen
Second : Dennis Smith Jr – Lonzo Ball – Bogdan Bogdanovic – Josh Jackson – John Collins