S’il faudra attendre la fin des Finals, et la cérémonie des NBA Awards pour connaître les lauréats des trophées individuels de la saison, Basket USA vous propose déjà ses choix avec le vote de la rédaction.
Après le MVP, le meilleur sixième homme et le meilleur défenseur de l’année, on passe désormais au coach de l’année.
1 – Brad Stevens (Boston), 70 points (sur 110 possibles)
Que les Celtics soient dans les meilleures équipes de la ligue n’est pas surprenant quand on regarde l’effectif construit par Danny Ainge. Seulement, Brad Stevens a composé avec les blessures durant toute la saison, et surtout celle de Gordon Hayward après seulement cinq minutes dans le match d’ouverture. Kyrie Irving, Marcus Smart, Marcus Morris, Daniel Theis, Jaylen Brown… Au fil des semaines, les absents se sont multipliés, et pourtant, Stevens a maintenu son équipe près du sommet avec la meilleure défense de la ligue et la responsabilisation de jeunes éléments ou de recrues. Les Celtics ont toujours montré d’énormes ressources mentales et collectivement, cette formation est une des plus agréables à regarder. Toujours plein de trouvailles tactiques, le coach de Boston est une référence et malgré les turbulences, cette saison en est peut-être le plus bel exemple.
Bilan : 55 victoires – 27 défaites, deuxième de l’Est
2 – Quin Snyder (Jazz), 56 points
En perdant Gordon Hayward et avec l’absence prolongée de Rudy Gobert, la saison du Jazz était bien mal embarquée. Le 15 janvier dernier, Utah affichait ainsi un bilan de 17 victoires pour 26 défaites. Les playoffs étaient bien loin… Mais l’éclosion de Donovan Mitchell, le retour du pivot français, avec son impact en défense, et le travail collectif imaginé par Snyder ont payé dans la deuxième partie de saison, qui fut phénoménale.
Comme pour Stevens, c’est la capacité d’adaptation et la solidité tactique de Snyder qu’il faut souligner. Son équipe possède une réelle identité et elle s’appuie dessus peu importe les absents, les adversaires et les situations. Comme Stevens aussi, Snyder n’hésite pas à responsabiliser les plus jeunes, et Mitchell en est le parfait exemple.
Bilan : 48-34, cinquième de l’Ouest
3 – Dwane Casey (Toronto), 43 points
Bricoler au milieu des blessures est toujours un défi pour un coach, mais Dwane Casey a réalisé une performance tout aussi estimable en réinventant le jeu de son équipe, avec quasiment le même effectif que la saison passée.
Bloqué par (et dans) un jeu stéréotypé depuis plusieurs saisons, centré sur des isolations de Kyle Lowry et DeMar DeRozan, Casey a réussi à développer un mouvement du ballon plus affirmé, un DeRozan plus porté sur le shoot primé, et une réelle ouverture du banc, qui s’est imposé comme un des meilleurs de la ligue. Ces Raptors nouvelle version ont dominé la conférence Est avec le meilleur bilan de l’histoire de la franchise. S’il était élu Coach de l’année, ce ne serait pas un scandale.
Bilan : 59-23, premier de l’Est
4 – Brett Brown (Philadelphie), 27 points
Pendant des années, Brett Brown a porté sa croix, en installant tant bien que mal une logique et une identité à une équipe très faible, qui perdait énormément. Ainsi, son travail et son abnégation ont été gâchés et masqués par les piteuses saisons des Sixers. Désormais, le « Process » est arrivé à maturité, avec Ben Simmons et Joel Embiid en figures de proue, et les Sixers proposent un des baskets collectifs les plus aboutis de la ligue.
En terminant la saison avec 16 victoires de suite, Philadelphie a marqué les esprits et la marge de progression de cette formation demeure encore importante. Clairement, l’avenir s’annonce radieux pour cette franchise et les qualités de Brown sont à trouver dans la formation, mais aussi la mise en place des systèmes basés sur le mouvement et la circulation de la balle.
Bilan : 52-30, troisième de l’Est
5 – Mike D’Antoni (Houston), 17 points
Déjà vainqueur du trophée la saison passée, Mike D’Antoni a fait encore plus fort cette saison avec le meilleur bilan de l’histoire de la franchise de Houston. Certes, l’ancien coach des Suns avait l’effectif pour, avec l’arrivée de Chris Paul notamment, mais il a trouvé la bonne recette pour associer James Harden et l’ancien meneur des Clippers. Ce qui n’était pas totalement gagné avant le début de saison, vu les doutes qui entouraient cette association.
Les Rockets ont imposé, sauf en fin de saison régulière, un rythme intenable pour les défenses adverses. Ce faux rythme justement fait de marches ou de sprints, les shoots à 3-pts, le pick-and-roll avec Clint Capela, le talent d’Harden et Paul, tous ces éléments ont été des casse-têtes pour les 29 autres techniciens de la NBA. Deux ans après son retour sur un banc, D’Antoni confirme qu’il est sans doute le meilleur technicien offensif de sa génération.
Bilan : 65-17, premier de l’Ouest et de la ligue
Mentions : Nate McMillan (Indiana), Gregg Popovich (San Antonio), Alvin Gentry (New Orleans), Doc Rivers (Los Angeles Clippers), Terry Stotts (Portland).