Viré par les Bucks fin janvier, Jason Kidd est encore dans les cartons dans sa nouvelle maison. Mais l’ancien coach de Milwaukee prépare également son prochain rebond en NBA. Pour ce faire, il profite à plein de cette période de repos pour se ressourcer auprès de sa famille. Et pour faire son auto-critique également.
« Peut-être que j’avais perdu le vestiaire », se questionne-t-il pour le Bleacher Report. « Peut-être qu’ils avaient perdu la foi dans mon projet, que ce soit les joueurs, les propriétaires ou le management. Mais ça ne m’a jamais été communiqué… »
Bien conscient d’avoir parfois été un peu dur envers ses joueurs (dont Jabari Parker), dont il a critiqué à plusieurs reprises la jeunesse et l’investissement, Jason Kidd fait une mise au point.
« Peut-être n’ai-je pas bien expliqué : toute la franchise était jeune. Les propriétaires sont jeunes, et ils vont faire des erreurs… Quand on a gagné 41 matchs, le nouveau propriétaire s’attendait à ce qu’on continue à gagner. Mais ça ne marche pas comme ça ! Le plan a été effacé après notre saison à 41 victoires. Car les attentes sont devenues de faire aussi bien chaque saison. Mais personne ne sait ce qui va se passer, sauf le coach. Et le coach a dit : on a encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais personne n’écoutait. »
« Pour gagner, il faut se faire mal »
Jason Kidd pense donc avoir été victime de son succès lors de sa première saison avec les Bucks. Du côté des dirigeants de la franchise, on assure plutôt que l’ancien meneur a une fâcheuse tendance à ne pas assumer ses responsabilités et à blâmer les autres lorsque les choses tournent mal. En tirant sur les mêmes cordes.
« Quand on apprend à gagner, ça va forcément être douloureux. Je l’ai dit aux joueurs. Je leur ai montré le morceau de métal qui est dans ma hanche. Il faut donner de son corps si on veut être bon dans ce sport. L’argent, la célébrité, tout ça, c’est bien. Mais pour gagner, il faut se faire mal. Je ne pense pas les avoir trop poussés. Je les ai fait bosser, ça oui ! Mais il n’y a rien de mal à travailler. Si tu veux être bon, il faut travailler. Si tu veux être moyen ou sous la moyenne, alors là oui, tu n’as pas besoin de te faire violence. »
Alors, Jason Kidd est-il trop « old school » à l’heure où Steve Kerr a porté les Warriors à trois Finals de suite avec un management cool et ou Brad Stevens met en avant le relationnel et la confiance avec ses joueurs ? Son côté vieille école pourra-t-il convaincre une autre franchise NBA de lui donner sa chance ? Le futur Hall of Famer y croit…
« Quand on me dit que je suis old school, ce n’est pas que je suis old school, c’est ça qu’il faut pour gagner. Je pense qu’on a perdu de ça avec la nouvelle génération où tout le monde repart avec un trophée. »