Le All-Star Weekend, le déclic pour Myles Turner

Indiana fait toujours un solide troisième à l’Est à un mois de la fin de la saison régulière. Vainqueur coup sur coup de Boston et Philadelphie à l’extérieur, les Pacers confirment que leur place actuelle n’est pas due qu’aux retards et autres méformes de leurs adversaires. Si Victor Oladipo en a profité pour découvrir le All-Star Game, ce ne fut pas le cas de Myles Turner, blessé (16 matches manqués), et pas à la hauteur des espérances. Mais cette absence totalement logique a fait l’effet d’une révélation pour le pivot, redevenu lui-même ces dernières semaines. Avec lui, Indiana semble avoir un deuxième joueur sur lequel s’appuyer derrière les grosses performances de l’ancien du Thunder.

« Mon équipe a besoin de moi », expliquait Myles Turner au Indystar après le match contre Philadelphie mardi. « C’est ainsi. Le All-Star Break m’a fait du bien, pour me regarder dans la glace et où nous étions au classement. Je sais que je dois hausser mon niveau de jeu. »

Myles Turner, l’oracle

Et derrière les mots, les actes suivent. Suer les sept derniers matches, Myles Turner tourne à 16.4 points et 8.4 rebonds de moyenne contre 13.8 points et 7 rebonds de moyenne cette saison. La hausse statistique est intéressante, la production sur le parquet encore plus. Agressif, combatif, à l’image de son duel avec Joel Embiid mardi, le pivot retrouve même son jeu poste bas peu mis en avant depuis le début de saison.

Surtout, les victoires continuent de s’accumuler, pour ce qui ne peut plus être considéré comme une surprise aujourd’hui.

« Je l’ai annoncé dès le camp d’entraînement », assure-t-il. « Tout le monde m’a pris pour un fou. J’avais dit que nous serions dans le Top 4 à l’Est. J’ai simplement vu comment les choses s’emboitaient avant la saison. Je connaissais Domantas, la façon dont il joue, mieux que personne. On s’est affronté à l’université, je sais à quel point il est bon. J’ai aussi vu la manière de jouer de Victor. Bojan Bogdanovic est un super shooteur et il fait bien plus que ça. Lance Stephenson amène une énergie totalement différente, Thaddeus Young est précieux… Je pourrais continuer la liste, mais je sentais que les pièces du puzzle s’imbriquaient.« 

C’est qui le patron ?

Place désormais à un nouveau gros test avec la réception de Toronto la nuit prochaine dans l’Indiana. L’opportunité pour les Pacers d’accrocher le Top 2 de sa conférence en quelques jours et d’affûter un peu plus leurs ambitions. Il faudra pour cela un Myles Turner présent, comme chez les Sixers, où c’est lui, et non Victor Oladipo, qui avait tenu l’équipe sur ses épaules chez un concurrent direct pour un succès étriqué.

« Quand vous êtes à l’extérieur, vous devez être capable de répondre. Les équipes vont faire des séries, le basket est un sport de séries. Que l’on ait si bien répondu est un bon présage pour arriver en playoffs, dans cette course.« 

Vainqueurs de leurs trois derniers matches, les joueurs d’Indianapolis ont désormais les armes en main pour résister avec un Myles Turner retrouvé. Et il le faudra car ils ne sont pas à l’abri de retomber à la 6e place puisque les équipes classées de la 3e à la 6e place se tiennent en deux matches.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.