Le « small ball » est la Kryptonite du Heat

Depuis Noël, le Heat est en pleine forme avec 9 victoires en 12 matches. Mais à y voir de plus près, Miami s’est incliné deux fois contre Brooklyn, pourtant pas, sur le papier, l’équipe la mieux armée pour faire chuter les Floridiens.

Sur le papier certes, mais sur le terrain, c’est une autre vérité. À 64-48 en début de troisième quart-temps, tout semblait bien se dérouler pour les hommes d’Erik Spoelstra. Mais les Nets ont alors adopté un cinq de plus petite taille. Et Miami n’a pas réussi à s’adapter.

« On connaît des difficultés quand ils alignent un cinq avec un pivot shooteur ou qui s’écarte », analyse Goran Dragic pour le Miami Herald. « C’est notre Kryptonite. »

DeMarre Carroll et Spencer Dinwiddie se sont régalés, profitant des erreurs défensives du Heat, qui a encaissé 34 points dans le dernier quart-temps.

« Cela nous a pris une éternité pour faire un stop », regrette Erik Spoelstra. « Il nous a fallu un temps-mort et plusieurs possessions avant d’être dans notre quart-temps. Ce n’est pas la bonne formule pour nous. Notre attaque aurait été suffisante si on avait fait un quart-temps classique du Heat, en bloquant notre adversaire à 24 points. »

Deux fois dans le money-time, Spencer Dinwiddie a profité de pick-and-roll en tête de raquette pour aller marquer quasiment tout seul, Hassan Whiteside étant trop loin pour venir aider. Les Nets ont imposé une cadence et un jeu écarté qui ont forcé Miami a déserté sa raquette. Une erreur.

Sans oublier l’attaque en berne pendant la seconde mi-temps, après un premier acte maîtrisé et patient. Là encore, le Heat a souffert à cause du rythme des Nets.

« Le rythme du match a globalement été ainsi toute la rencontre. Au moins, on l’a controlé en exécutant bien nos systèmes offensifs. Mais ils ont joué à leur rythme, et avec les pick-and-roll et les matchup qu’ils voulaient, ils nous ont battus, sans dribble, encore et encore. »