Jahlil Okafor se rêve toujours en « franchise player »

« Tu peux être n’importe qui, Jahlil. N’importe qui. Tu peux devenir le premier Président noir. » Tels étaient les mots de la mère de Jahlil Okafor, Dacresha Benton, pour son rejeton lorsqu’il était bambin. Dans un texte personnel, publié comme de coutume désormais sur The Players’ Tribune, l’intérieur des Nets revient sur son enfance et ses premiers pas dans le basket…

Et surtout, le choc que représente le décès de sa mère, alors qu’il vient d’avoir dix ans, et sa petite sœur seulement trois. Il raconte, le soir où sa mère est à l’hôpital, qu’il s’est mis à shooter dans son jardin, en mode « pilote automatique, toute la nuit ». Puis, pendant des mois. Le basket, son sanctuaire à lui.

« Faire un constat très honnête sur mes forces et mes faiblesses »

Puis, Jahlil Okafor raconte sa gêne d’être le plus grand au collège, d’attirer l’attention bien malgré lui, au point de mentir sur son âge. Sa taille lui permet tout de même de commencer à battre son père, « un roc », en un-contre-un. « J’ai été battu par un pro », lâche son paternel au restant de la famille lorsque ça arrive.

L’intérieur des Nets décrit un environnement familial, fait de douleurs certes, mais qui n’a jamais cessé de croire en lui. C’est sans doute en partie ce qui explique pourquoi, aujourd’hui, Jahlil Okafor garde confiance. Malgré les galères de ces derniers mois à Philly, l’intérieur continue de croire en sa bonne étoile. Alors qu’il assure comprendre le traitement « infligé » par son ancien coach, Brett Brown, l’intérieur dit avoir fait un gros travail d’introspection.

« Je voulais m’assurer, quelle que soit l’équipe qui finit par faire ce transfert, qu’elle récupère la meilleure version possible de Jahlil Okafor. Cela signifiait faire un constat très honnête sur mes forces et mes faiblesses, sur et hors du terrain. Et cela signifiait grandir rapidement, en tant que professionnel.»

Progresser en défense, au rebond…

Le souci est que jusqu’ici, Jahlil Okafor est encore très, très peu utilisé par son nouveau coach Kenny Atkinson, ne jouant qu’une dizaine de minutes par match ces derniers temps. Annoncé hors de forme physique, et devant travailler les systèmes de Brooklyn, la nouvelle recrue semble être encore loin de sa « meilleure version possible ».

« En tant que joueur, je reconnais avoir certains aspects sur lesquels je dois travailler. Le premier, je dois progresser en défense, améliorer ma rapidité de mouvement et ma discipline mentale. Deux, je dois être meilleur au rebond, maintenir ma position, être plus agressif en sautant. Et trois, je veux être ce genre de joueur qui rend ses coéquipiers meilleurs. »

Puis il redit encore plus ouvertement son envie d’être ce qui ressemble à un franchise player.

« Je veux faire tout mon possible pour m’assurer que cette organisation ait récupéré un guerrier et un leader. Pour m’assurer qu’ils ont un joueur avec le type de jeu qui aide à aller loin en playoffs. Et m’assurer que ce que ma famille, mes amis et moi-même avons toujours imaginé : que je devienne la pierre angulaire d’une franchise. »