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Phil Jackson, retour sur trois ans d’échecs avec les Knicks

C’est l’histoire d’une franchise qui attend de retrouver les sommets depuis 15 ans et qui pensait avoir trouvé son sauveur. Le 18 mars 2014, les Knicks annoncent officiellement le recrutement de Phil Jackson avec cet espoir. Trois ans après, la « love story » est pourtant déjà terminée. Le « Zen Master » quitte la scène new-yorkaise sans que ses Knicks aient joué le moindre match de playoffs. Ce divorce met fin à une relation tumultueuse, marquée par les mouvements d’effectifs et de coachs, un acharnement autour du fameux triangle, et les bisbilles avec ses meilleurs joueurs…

Retour en mars 2014 donc, quand l’annonce de son arrivée est évidemment hyper commentée. À ce moment-là, Carmelo Anthony est quasiment seul aux commandes sur le terrain. Ravagé par plusieurs blessures, Amar’e Stoudemire n’a plus rien à voir avec le All-Star qu’il était en 2011. Les premières déclarations entre les deux hommes clés pour les années à venir sont de bon ton. « Avec Phil Jackson, nous sommes sur la même longueur d’onde », dit Melo. « Avec l’équipe que nous allons créer, Carmelo va franchir un cap », renvoie Phil Jackson, signé pour un contrat record de 12 millions de dollars annuels. Le plus fou est que l’homme aux onze bagues débarque au cœur d’une série de huit victoires de rang des Knicks. Il est sans doute bien loin de s’imaginer que jamais l’équipe ne réalisera une autre aussi bonne série sous sa direction…

Approché, Steve Kerr laisse le poste à Derek Fisher

Malgré une fin de saison en trombe, New York échoue aux portes des playoffs. Mike Woodson est viré et de nombreux noms circulent pour le remplacer. Mark Jackson, Luke Walton, Phil Jackson lui-même. Le nom le plus cité est celui de… Steve Kerr, qui hésite beaucoup mais file au dernier moment à Golden State, avec le succès qu’on connaît. Ce sera finalement Derek Fisher, son ancien joueur aux Lakers, avec qui il avait réalisé le triplé entre 2000 et 2002. Le président prend d’ailleurs 25 000 $ d’amende pour avoir cité son nom alors que D-Fish jouait la finale de conférence avec le Thunder !

Le dossier coach réglé, l’autre urgence est la prolongation de contrat de Carmelo Anthony. La star s’exécute pour un peu moins que le salaire maximum (124 millions au lieu de 129 millions) avec l’optique de voir l’équipe se construire autour de lui. Mais le président offre une clause de non-transfert qui va peser et qui pèse toujours, des années plus tard. D’ici là, avec les arrivées de Jose Calderon à la mène, Samuel Dalembert sous le cercle, Phil Jackson en est persuadé : « Nous pensons que nous sommes une équipe de playoffs, et nous ignorons jusqu’à quel point nous irons, mais nous espérons le meilleur. »

« On a une mentalité de losers »

Le début de saison ne se passe pas comme prévu. Très vite, un sujet émerge : le triangle.

La mayonnaise ne prend pas entre les nouveaux joueurs et ce fameux système. « Clairement, ils apprennent toujours le triangle. Je ne comprends toujours pas ce système, mais ils l’apprennent », se permet même d’ironiser le patron de la ligue Adam Silver. Phil Jackson est le premier à critiquer son effectif : « On a une mentalité de losers. »

À la moitié d’une saison minée par les blessures, le président dit assumer la responsabilité de l’échec. Il trade Iman Shumpert et J.R. Smith, qui feront les affaires des Cavs, contre peu de choses. Les Knicks n’ont gagné que 5 matches… sur 41. L’opération tanking est activée.

« J’ai fait du très bon travail cette saison »

Amar’e Stoudemire remercié, Phil Jackson garde l’espoir avec la free agency énorme qui s’annonce. Il compte plus là-dessus que sur la draft. Malgré une saison apocalyptique (17-65), la pire dans l’histoire de la franchise, le dirigeant multiplie les déclarations hallucinantes : « Je pense que je méritais des votes comme meilleur dirigeant de l’année… sérieusement ! », « J’ai fait du très bon travail cette saison »… Il fait ici référence aux gros contrats dont il s’est débarrassé.

Le choix de Kristaps Porzingis, en juin 2015, laisse également les fans des Knicks perplexes. Malgré cela, New York démarre une nouvelle saison avec optimiste avec la signature de nombreux seconds couteaux de qualité (Arron Afflalo, Robin Lopez…). Et cette saison démarre correctement. À 22-22, les Knicks sont dans le coup avec un Carmelo Anthony, auteur de sa meilleure année à la passe, et on se demande même s’il ne réalise pas sa meilleure saison en carrière. Le château de cartes s’écroule pourtant subitement. New York perd 13 de ses 15 matches : Derek Fisher viré, les playoffs envolés, Melo déprimé. « Il est temps de commencer à lutter pour le titre, pas seulement pour les playoffs, j’en ai fini avec ça », menace le All-Star en réclamant une star supplémentaire. La tension entre les deux hommes est évidente.

Avec Derrick Rose, retour de l’optimisme

Nouvelle intersaison et nouveaux espoirs pour la franchise. La grande nouvelle est bien sûr l’arrivée de Derrick Rose, puis de Joakim Noah et de Jeff Hornacek au coaching. Phil Jackson aurait même parlé de… Kevin Durant. Signe que cette fois-ci, ce sera les playoffs ou rien. D’autant que Carmelo se refait une santé aux JO avec Team USA. Tous les indicateurs semblent être au vert. Une fois encore, New York démarre correctement, sur le rythme d’une équipe de playoffs (16-13).

Mais la relation Jackson/Anthony va de nouveau pourrir la franchise de l’intérieur. Dans un entretien, Phil Jackson critique LeBron James et son « posse », une attaque gratuite et inutile suivie de remarques sur Melo. « Souvent, Carmelo veut garder le ballon plus longtemps que… Nous avons une règle : si vous gardez la balle deux secondes, vous aidez la défense. Il a tendance à garder la balle trois, quatre ou cinq secondes, et ça arrête tout le monde », constate le président, qui continue de croire en son triangle.

Cette critique met le feu aux poudres. Durant des semaines, par presse interposée, les deux hommes se répondent tandis que sur le terrain, les Knicks s’écroulent. La cohabitation ne semble plus viable. C’est le retour du Melodrama. Malgré les rumeurs insistantes, le transfert n’a pas lieu. La clause anti-transfert de Melo y est pour beaucoup.

La brouille de trop avec Kristaps Porzingis

New York rate à nouveau les playoffs et Phil Jackson en remet une couche à l’issue de la saison. « Vu notre direction, Carmelo Anthony serait plus à l’aise ailleurs », pense le « Zen Master » dont la communication n’en finit plus de poser question. Cette envie de pousser vers la sortie son meilleur joueur n’empêche pourtant pas James Dolan, propriétaire de la franchise, d’activer les deux dernières années optionnelles de Phil Jackson, le liant à la franchise jusqu’en 2019. Verdict : puisque lui reste, il devra s’offrir la tête de son joueur. Sauf qu’une nouvelle brouille s’invite ces dernières semaines, avec Kristaps Porzingis cette fois. Le Letton sèche son entretien de fin d’année. Ce que l’ancien coach des Lakers n’apprécie guère. Un mois plus tard, les rumeurs se multiplient autour d’un départ de l’intérieur !

En plaçant le joueur phare de sa période à la tête de New York dans les discussions de transfert, Phil Jackson a bien illustré ce qu’avait été sa présidence : une lutte d’egos entre lui et ses coachs, mais aussi ses joueurs. Comme le démontre aussi son entêtement à mettre en place un système dépassé, malgré les réserves de ses entraîneurs et de ses stars.

À Chicago puis Los Angeles, il avait eu Jerry Krause et Jerry West pour faire le sale boulot en coulisses. Deux hommes avec qui il s’était d’ailleurs brouillé, perdant le bras de fer dans l’Illinois puis le gagnant en Californie. Nommé à New York sur sa réputation, il a montré qu’il était incapable de laisser son ego de côté, revenant systématiquement à son envie de triangle et se faisant très rare devant la presse, si ce n’est pour faire des déclarations à contretemps.

Ses saisons à la tête des Knicks

2013-2014 : 37-45, dont 10-5 avec lui, 9e de la conférence Est

2014-2015 : 17-65, 15e et dernier

2015-2016 : 32-50, 13e

2016-2017 : 31-51, 12e

Bilan : 90 victoires pour 171 défaites, pas de playoffs

Principaux mouvements

2014

18 mars : Phil Jackson est recruté en tant que président.

21 avril : Mike Woodson est viré à l’issue de la saison régulière, Derek Fisher est nommé à sa place

25 juin : transfert de Tyson Chandler et Raymond Felton aux Mavs contre Jose Calderon, Samuel Dalembert, Wayne Ellington, Shane Larkin et des tours de draft

13 juillet : Carmelo Anthony est prolongé

2015

5 janvier 2015 : transfert d’Iman Shumpert et J.R. Smith aux Cavs, les Knicks récupèrent Lou Amundson, Alex Kirk, Lance Thomas (via le Thunder) et un tour de draft

16 février : Amar’e Stoudemire est coupé

25 juin : draft de Kristaps Porzingis

9 juillet : recrutements d’Arron Afflalo, Robin Lopez, Derrick Williams et Kyle O’Quinn puis dans les semaines suivantes de Jerian Grant, Lou Amundson, Thanasis Antetokounmpo, Sasha Vujacic ou encore Kevin Seraphin

2016

8 février 2016 : Derek Fisher est viré, Kurt Rambis assure l’intérim

2 juin : Jeff Hornacek nommé head coach

22 juin : transfert de Jose Calderon, Jerian Grant et Robin Lopez aux Bulls contre Justin Holiday, Derrick Rose et un tour de draft

7/8 juillet : recrutement de Joakim Noah, Brandon Jennings, Courtney Lee, Willy Hernangomez et Marshall Plumlee

2017

22 juin 2017 : draft de Frank Ntilikina

28 juin 2017 : limogeage de Phil Jackson.

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