Dejounte Murray, l’invité surprise de Gregg Popovich

Aligner un rookie, qui n’a que 23 minutes de playoffs dans les jambes, dans un Game 3 charnière, à l’extérieur, d’une demi-finale de conférence face à un candidat au titre de MVP n’était pas réellement rassurant pour Gregg Popovich.

Seulement, avec la blessure et l’absence de Tony Parker, les solutions n’étaient pas nombreuses. Patty Mills était l’option la plus logique, mais elle privait dès lors les Spurs de son shoot et de son énergie en sortie de banc. Ainsi, le coach a décidé de lancer dans le grand bain Dejounte Murray.

« J’ai dit au coach de ne pas être nerveux », raconte le meneur de 20 ans dans les colonnes de l’Express News. « Que tout allait bien se passer. »

Ce fut le cas. D’abord parce que les Spurs ont remporté ce match 3 mais aussi parce que Dejounte Murray a rassuré, sans pour autant réussir une rencontre inoubliable. Il n’a joué que 14 minutes pour 2 points à 1/5 au shoot et perdu 2 ballons rapidement, preuve d’un stress logique pour ce jeune joueur.

Mais, basket Spurs oblige, l’effort fut collectif et on ne remplace jamais vraiment un joueur comme Tony Parker tout seul. Ses coéquipiers, LaMarcus Aldridge et Kawhi Leonard en tête, ont parfaitement élevé leur niveau pour lui permettre d’entrer en douceur dans la partie.

Si bien qu’avec lui sur le terrain, les Spurs affiche un différentiel de +11, alors qu’on pouvait penser que la paire Beverley-Harden allait le dominer, le manger même et faire pencher la balance du côté de Houston.

« C’est une grande opportunité pour moi, à seulement 20 ans. C’est le moment de grandir. »

Ce baptême du feu derrière lui, Dejounte Murray sera probablement plus serein pour le Game 4. Il sait aussi que ses coéquipiers sont là pour assurer ses arrières. À lui de bien faire circuler la balle, ne pas la perdre surtout et si possible mettre quelques shoots. Si c’est le cas, alors il gagnera du temps de jeu et évitera les sueurs froides à Gregg Popovich.

Il y a 15 ans, un autre rookie était titulaire en playoffs pour les Spurs, et il s’agissait de… Tony Parker.