Les « Splash Brothers » en pleine crise de confiance

« Sans KD, on traverse une période difficile mais on va rebondir. » Steve Kerr ne doute pas une seconde que la fin de série de ses Warriors ne signifie absolument pas la fin d’une domination. Pour la première fois depuis 146 matches, Golden State s’est incliné deux fois de suite mais les champions 2015 ont de la ressource. « Il n’y a aucune inquiétude à avoir, ce sont juste quelques mauvais matches, ça arrive », relativise Klay Thompson. Après tout, pourquoi se faire du mouron en l’absence d’un joueur sans qui la franchise a été championne en 2015 et établi un record de victoires en saison régulière la saison suivante.

Sauf que voilà, il y a un mais. Depuis trois ans, les Warriors ont imposé leur suprématie insolente par l’adresse extérieure, surtout celle de ses « Splash Brothers » dans le money-time. La venue de KD a-t-elle sorti Curry et Thompson de leur routine et donc de leur confiance habituelle dans les zones de confort ?

11 sur 64 à 3-points sur les trois derniers matches

La question peut se poser. Le double MVP traverse sa deuxième période de maladresse de la saison, à l’image de son horrible 0/11 derrière l’arc à Philly. Face aux Bulls il a terminé à 2/11 et raté quatre tirs, faciles pour lui, dans les deux dernières minutes. Son frangin filoche quitte lui le United Center sur un 1/11 à 7m23, après son 3/9 au Wells Fargo Center. La paire a manqué ses 9 tirs à 3 pts dans le dernier quart-temps.

Sur les trois derniers matches le duo combine un 11/64 aux tirs primés et le reste de l’équipe ne compense pas : Golden State affiche 22,9% de réussite à 3 pts depuis le début de son road trip à l’Est. Face aux Bulls, les Warriors n’ont rentré que 6 de leurs 23 shoots dans les 12 dernières minutes, dont 11 tirs primés, après avoir commis 6 de leurs 15 balles perdues dans le troisième quart-temps.

« Un shooteur ne peut pas se laisser décourager. Je ne rentre pas mes shoots en ce moment mais ça ne change pas mon approche. Si je prends ces tirs c’est que je crois pouvoir les mettre, j’ai toujours joué comme ça depuis le début de ma carrière. Ce ne sont pas trois mauvais matches qui vont changer cela », commente le double-MVP en titre. « L’absence de KD n’est pas une excuse, nous devons nous ajuster. On a assez de talent er de profondeur de banc pour gagner sans lui », assure Thompson.

Pour expliquer la grosse colère de son coach en seconde période, conclue par une palette brisée en deux, l’arrière pointe du doigt le manque d’envie et d’intelligence de jeu.

« C’est un compétiteur et nous faisions n’importe quoi avec le ballon. Steve est d’accord pour qu’on rate des shoots, pas pour qu’on perde des ballons et qu’on prenne des mauvaises décisions. »