48 heures après avoir concédé 131 points aux Nuggets dans leur Garden, les Knicks ont réagi de la plus belle des façons en l’emportant sur le fil face aux Spurs (94-90). L’une de leurs meilleures performances défensives de leur saison.
Guidés par les 25 points de Carmelo Anthony (dont 21 après la pause !), décisif en fin de match, ils n’ont pas craqué comme ils avaient pu le faire ces derniers temps. Méconnaissables au niveau de leur jeu et de leur adresse, exception faite de Kawhi Leonard (36 points et 9 rebonds), les Spurs devraient connaître une soufflante de Gregg Popovich.
Pour New York, c’est un joli sursaut sous les yeux d’un Spike Lee qui avait mis le maillot de Charles Oakley, alors que Larry Johnson, Latrell Sprewell et Bernard King étaient assis aux côtés de James Dolan.
La machine de San Antonio se met en route
« Ils devraient avoir honte du fait qu’ils ne peuvent arrêter personne.» Jeff Hornacek n’y avait pas été avec le dos de la cuillère pour évoquer la dernière prestation défensive de ses titulaires, face aux Nuggets. Piqués au vif, les « accusés » vont réagir. Dans cette optique, ils reçoivent l’aide de Willy Hernangomez, intronisé dans le cinq majeur seulement pour la deuxième de la saison. La recette semble fonctionner dans les premières minutes du match, face à des Spurs peu inspirés au niveau de l’adresse. Peu inspirés tout court, à l’image de ce un-contre-un doublement raté par Kawhi Leonard qui avait pourtant facilement pris de vitesse Kristaps Porzingis. Bien en place en défense, D-Rose et les siens en profitent de l’autre côté. Le meneur envoie Melo au alley-oop (15-11).
La rentrée de la « second unit » des Spurs rebooste San Antonio. Avec Lee, Mills, Gino et Anderson autour d’Aldridge, la circulation de balle gagne en fluidité. Les Texans ratent toujours un paquet de bons shoots (environ 35% d’adresse) mais récupèrent autant de rebonds offensifs. De quoi liquider les efforts défensifs des New-yorkais. Ces derniers se tirent une balle dans le pied en perdant ballon sur ballon : déjà 9 après 12 minutes, dont 3 pour Anthony qui s’empale sur la défense dans ses drives. San Antonio enchaîne un 10-0. NYC reste au contact grâce aux tirs primés de Holiday et Porzingis (26-26).
Mais minute après minute, la machine des Spurs se met en route. Que ce soit Parker ou Leonard, ils régalent avec leurs passes à terre sur le pick and roll. Leur patience fait la différence. L’ailier, qui vient pourtant de se faire bâcher par Porzingis, est bien dans son match. Tous les ballons passent par lui. Dans son duel au poste face au rugueux Lance Thomas, de retour après une dizaine de matches d’absence, Leonard sort une merveille de fadeaway (32-44). Dans la foulée, dans le duel des Lee, Courtney prend le dessus sur David. Puis l’énergie de Rose permet aux Knicks de rester dans le coup à la pause. Malgré leurs 14 balles perdues déjà, les locaux n’ont que 6 points de retard (42-48).
Kawhi Leonard, seul au monde ?
« Prendre soin du ballon » doit assurément être la consigne de Jeff Hornacek pour la suite des événements. Consigne encore une fois entendue. Toujours solides en défense à l’instar de plusieurs nouveaux contres en second rideau pour Kristaps Porzingis, les Knicks finissent par reprendre le dessus d’un tir primé de Melo (51-48). 15-0 en cours pour New York à cheval sur les deux mi-temps…
Pendant ce temps, coach Pop décide de sortir Kawhi Leonard très tôt dans le quart-temps. Après un échange sur le banc, il revient mettre un peu d’ordre. Un match à une ou deux possessions et au rythme plutôt lent s’installe. Mills, Green… Les bons shoots sont là, mais rien ne rentre pour les Spurs. La traversée du désert en attaque est longue (seulement 17 points dans le Q3). En face, Melo, branché sur courant alternatif par rapport à la qualité de ses shoots, ne se fait priver (69-65).
Après un très mauvais tir en isolation, l’ailier récupère le rebond défensif derrière, pousse et termine en lay-up en transition (78-73). Les choses vont prendre un tournant plus personnel car son adversaire direct, Kawhi Leonard, enchaîne lui aussi les jumpers. Et donne la drôle d’impression d’être la seule réponse côté Spurs.
Carmelo Anthony défie le Garden
Une séquence bizarre avec un ballon perdu en transition de chaque côté permet à Melo de se retrouver seul derrière la ligne : bingo (86-81). Il reste quelques minutes à jouer et les Knicks ont forcément en tête les… sept matches perdus depuis janvier avec un écart qui se joue en quatre points.
Bis repetita ce soir ? La fin de match est intense et les équipes se répondent coup sur coup. Willy Hernangomez sort une finition venue d’ailleurs, rendue par Leonard en fadeaway devant la défense gênante d’Anthony. Ce même Anthony y va de son fadeaway derrière (90-86). Il reste une minute à jouer. Rose fixe et trouve Melo seul sur la ligne des lancers-francs : c’est encore dedans ! L’ailier défie son public du regard et répète au public qu’il est demandeur de ces moments clutchs.
San Antonio a l’occasion de revenir à une possession. Green et Leonard obtiennent de bons tirs, ratés à chaque fois. Comme ce match des Spurs. C’était l’une des pires performances offensives de leur saison, la pire au niveau de l’adresse (36.3%), à l’image du 2/10 de Danny Green derrière l’arc. Si les Knicks ont clairement haussé le ton niveau défensif, la plupart des tirs des Spurs étaient bons. Cela ne gênera pas les Knicks qui tiennent là une victoire référence, et qui peuvent relancer la machine en vue de chiper le 8e spot. S’ils trouvent enfin de la constance.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.