Tsunami médiatique et sportif, la Currymania de 2016 a perdu de son ampleur en 2017 avec l’arrivée de Kevin Durant et des performances moins impressionnantes pour le meneur de Golden State.
Pour autant, le double MVP en titre jouit toujours d’une popularité énorme aux Etats-Unis et ailleurs avec un maillot qui se vend comme des petits pains. Jusqu’à concurrencer Michael Jordan, le basketteur (sportif ?) le plus populaire de tous les temps.
« Le nombre de fans est similaire, mais la plus grosse différence réside dans les enfants qui gravitent autour de Stephen », explique Steve Kerr à ESPN. « On voit beaucoup de jeunes enfants avec le maillot de Stephen, qui viennent demander un autographe. »
Steve Kerr a joué avec Michael Jordan à la fin des années 1990, et il a donc vu de très près la popularité de l’ancienne légende des Bulls, dont chaque déplacement était digne d’une rock star. À l’inverse, le meneur des Warriors avec son physique de « Monsieur Tout Le Monde » et son accessibilité permet aux enfants de se sentir plus proche de lui.
« Ils s’identifient à lui », poursuit le coach des Warriors. « Il est l’une des rares superstars avec laquelle un gamin de 8 ans peut se dire : ‘Il me ressemble’. »
Stephen Curry, joueur symbole de la génération connectée
Kevin Durant analyse cette tendance avec la puissance des réseaux sociaux.
« Je vois des gamins de 3 ou 4 ans avec des iPad, et ils peuvent voir les highlights de Stephen et le suivre sur les réseaux sociaux. Il semble plus accessible. Il est un joueur de 1m91 avec un visage d’enfant. »
C’est une vraie différence avec Michael Jordan, icône intouchable des années 1990. L’impact de « His Airness » était et reste mondial même sans les modes de communication 2.0, ce qui impressionne encore plus l’ailier, MVP 2014.
« MJ n’a pas grandi avec les réseaux sociaux et son aura est déjà énorme. Imaginez s’il avait joué à cette époque, Jordan, lui, la première star mondiale de la NBA… »