A l’occasion des sorties ce week-end de la Air Jordan XXXI et de la Air Jordan 1, hommages à la ville que MJ considère comme sa seconde maison, notre partenaire Basket4Ballers vous propose de découvrir 12 anecdotes que vous ignorez peut-être sur ces modèles et le coloris Chicago.
La Air Jordan 1 n’avait pas été designée pour MJ
En parlant de la première Jordan 1, Tinker Hatfield, que l’on ne présente plus et qui collabora avec Jordan sur les designs de la ligne signature de His Airness à partir de la troisième mouture, déclara un jour que « la première n’avait même pas été conçue pour Michael. C’était une chaussure qui était déjà dans la ligne basketball, qui a été recolorée et sur laquelle a été collé le logo Wings ». La façon de travailler avec MJ changea réellement à partir de la Air Jordan 3.
Chicago : le coloris que portait MJ le jour où il se déguisa en Dieu… ou l’inverse
Si le coloris « Banned » (réédité plus tôt cette année) cristallise encore aujourd’hui toutes les attentions des fans de Air Jordan 1 de par la controverse transformée en véritable coup de maître marketing par son fabricant lors de la saison rookie de MJ, on en oublie bien souvent que ce sont bien dans les coloris « Chicago » que MJ a posé les premières briques de sa légende. Notamment son match à 63 points face aux Celtics de Larry Bird lors du match 2 du premier tour des playoffs de 86 à la fin duquel Bird déclara « je pense que c’était Dieu déguisé en Michael Jordan »
On pouvait se procurer la Air Jordan 1 pour 20 dollars en 1985 (soit 44 dollars actuels en tenant compte de l’inflation) !
La Air Jordan 1 dont le prix de vente était fixé à 65$ en 1985 (l’équivalent de 145$ d’aujourd’hui) a été revendue à 100$ (soit 200$ actuels) par certains resellers. Pour lutter contre ce phénomène, Nike a littéralement inondé le marché, au point que l’on retrouve la paire vendue 20$ sur certaines étagères de déstockage. Un phénomène similaire fut observé en 1994 suite à l’annonce de la première retraite de Jordan.
Le logo « Wings » inauguré sur la Jordan 1 a été designé durant un vol Portland-Chicago sur une serviette en papier
C’est à Peter Moore, ancien directeur du design de Nike, que l’on doit la première chaussure signature de MJ. Ce que l’on sait moins c’est que c’est aussi à Peter Moore que l’on doit le célèbre logo « Wings » qui fit sa première apparition sur cette paire légendaire et que celui-ci avait été imaginé avant même la création du modèle. Moore déclara que c’est d’un jeune garçon assis à côté de lui lors d’un vol direction Chicago qu’il tira son inspiration.
« J’ai remarqué ce jeune garçon qui avait sur lui des imitations d’ailes de pilotes que lui avait donné la compagnie aérienne. J’ai tout de suite pensé que ça pourrait coller avec l’idée d’un homme pouvant voler ».
Ce n’est que plus tard que Moore fera le lien entre le logo qu’il s’était empressé de griffonner sur une serviette en papier et les qualités athlétiques de MJ et qu’il décidera d’en faire officiellement le logo de la Air Jordan 1 en 1984.
MJ porte la Air Jordan 1 Black Toe sur le logo Jumpman
C’est encore à Peter Moore que l’on doit le logo « Jumpman » qui orne aujourd’hui les modèles de la marque. Cette fois-ci, Peter Moore tire son inspiration d’une photo de Jordan publiée dans Life Magazine. Sur cette photo, le joueur des Bulls semble vouloir dunker. Le cliché étant protégé, l’équipe de Peter Moore décide de reproduire la scène en studio.
Jordan racontera plus tard que c’est en fait un mouvement de ballet, et non un dunk qu’il réalise sur la photo. « Je suis resté au sol, j’ai sauté et écarté mes jambes et ils ont pris une photo. Je ne courais même pas ». Par la suite, Tinker Hatfield dessinera la silhouette de Sa Majesté sur ce cliché pour donner naissance au célèbre logo, référence dans le milieu de la Sneakers et de la mode, et qui fera sa première apparition sur la Air Jordan III.
Peter Moore, le designer à l’origine du logo « Wings » … et du logo « 3 Bandes » d’adidas
La Air Jordan 1, les logos « Wings » et « Jumpman » ne sont pas les seules traces laissées par Peter Moore dans la culture populaire. En effet, le designer à l’origine du logo « Wings » est aussi celui à qui l’on doit le logo « McEnroe » et les « 3 bandes » représentant une montagne d’adidas Performance, qui symbolise les défis à relever et les objectifs de la marque. Le designer, qui marqua de manière indélébile l’industrie du sportswear dans les années 80 et 90, concéda par la suite à propos de sa carrière, qu’il ne se considérait pas vraiment comme un designer de chaussure.
La Air Jordan 1 à sa sortie fut la chaussure de référence … des skateurs
Après que le coloris « Bred » fut banni par la NBA, la Air Jordan gagna rapidement ses lettres de noblesse dans la contreculture. Le caractère « banni » associé à la chaussure, ainsi que son prix abordable, lui permirent de trouver rapidement écho dans la culture skate. Les skaters en appréciaient notamment les spécificités techniques : empeigne renforcée au niveau des orteils, amorti air et renfort au niveau de la cheville. La tige en cuir rendait aussi la chaussure plus durable comparée aux chaussures de skate de l’époque dont la tige était principalement constituée de tissu.
La Air Jordan 1 Black Toe n’a fait l’objet que d’une seule réédition (avant ce week-end)
Sortie initialement en 1985, la Air Jordan 1 Black Toe ne fit, avant la réédition à venir ce samedi, qu’une seule apparition dans la gamme Retro de la marque au Jumpman, en 2013. Du moins telle qu’elle avait été fabriquée à l’origine, avec tige haute en cuir et patch Nike Air sur la languette, puisqu’une version Mid vit le jour en 2007 dans le cadre d’un pack « old love new love » hommage aux deux passions de MJ que sont le basket et les courses de moto, et qu’une version KO avec tige en tissus fut commercialisée en 2012.
Le nom de code de la Air Jordan XXXI était « Raptor »
La conception de la Air Jordan XXXI de la première réunion de travail à sa mise en production a pris 18 mois. Durant cette période, la protection du secret autour de la paire a fait l’objet d’un soin tout particulier, au point qu’il fut décidé d’utiliser un nom de code pour sécuriser tous les fichiers et tous les éléments tangibles se rapportant à la paire et ainsi éviter une quelconque fuite. Ce nom de code fut « Raptor » hommage aux « oiseaux de proie » qui comptent parmi les plus rapides du monde.
Le designer derrière la Air Jordan XXXI est aussi celui derrière la XVIII et XIX
Si dans l’esprit populaire on rattache bien souvent Tinker Hatfield aux modèles numérotés de la marque au Jumpman, probablement car il est à l’origine des designs les plus réussis, c’est bien trop souvent au détriment des autres designers qui se sont succédés sur la ligne signature de MJ. C’est ainsi à Tate Kuerbis, que l’on présente souvent comme le fils spirituel de Hatfield, que l’on doit le design réussi de la Air Jordan XXXI. Le même Kuerbis à qui l’on doit aussi la réussie Nike Zoom 98 de Gary Payton, les (moins appréciées) Jordan XVIII et XIX, ou encore les (oubliables) Nike Zoom Max Uptempo et AJ 12.5.
Le design reprenant tous les logos de la marque de la Air Jordan XXXI n’a failli jamais voir le jour
Le « Swoosh » se fondant en « Jumpman » posa des soucis d’ordre légal car techniquement Jordan Brand ne pouvait utiliser de « Swoosh » incomplet. De plus, l’idée n’emballait pas particulièrement Mark Parker le CEO de Nike. Mais MJ aimait l’idée, alors pour contenter les avocats (et Sa Majesté) il fut décidé d’imprimer un « swoosh » complet sur le chausson néoprène caché par l’empiècement en cuir de la chaussure, et ainsi donner à la chaussure le « Swoosh » complet requis sans sacrifier son design.
La Air Jordan XXXI est la seule à reprendre tous les logos de la marque
La principale demande de MJ lors de la première réunion de travail autour de la AJ XXXI a été de s’inspirer des 30 années d’histoire de la marque pour développer une chaussure qui rende hommage à cet héritage tout en regardant vers le futur. Il était crucial que le design mais aussi l’histoire derrière celui-ci reflètent l’histoire de la marque, c’est la raison pour laquelle tous les logos de la marque sont présents. Le « Swoosh » se fondant en « Jumpman » proéminent sur la tige de la XXXI symbolise l’histoire de la marque qui a commencé comme un modèle signature pour un rookie pour s’émanciper et se forger rapidement sa propre identité. Le logo « Wings » au niveau de la cheville, disparu depuis le deuxième modèle signature de MJ est lui aussi présent, faisant ainsi de la AJ XXXI la seule Jordan à ce jour sur laquelle sont présents tous les logos de la marque.