Equipe de France : le mea culpa de Kevin Séraphin

Après un été sans proposition intéressante en NBA, et une opportunité pour rejoindre Barcelone, Kevin Seraphin s’est finalement engagé à Indiana, juste après un changement d’agent et des retrouvailles avec Bouna N’Diaye, celui qui le représentait au moment de son arrivée dans la ligue.

« Il n’y a que Tony Parker qui soit capable de tenir tête à son équipe »

Déçu par sa situation à Washington, lucide sur sa responsabilité dans son échec à New York, Kevin Seraphin revient également auprès de L’Équipe sur sa relation avec l’équipe de France. En premier lieu, l’intérieur s’explique plus en détail sur ses forfaits en 2013 et 2014, mal accueillis par le public hexagonal. D’après lui, son déficit de statut chez les Wizards l’empêchait d’aller à l’encontre des recommandations de ses dirigeants.

« Beaucoup de gens ignorent ce que se tenir devant un GM veut dire. » rappelle le joueur. « Le gars contrôle un peu tout. Il n’y a qu’un joueur en France qui soit capable de tenir tête à son équipe, c’est Tony (Parker). Tu es obligé de suivre. C’est soit ça, soit t’es out. Je n’en veux pas aux gens. Quand j’étais en France et que je voyais certains joueurs refuser l’équipe nationale, je me disais « mais c’est des oufs ! Jamais de ma vie je ne le ferais ». Mais quand le GM, le propriétaire et le coach commencent à vous mettre la pression, je peux vous assurer que peu font les malins. C’est un peu de la faute de Washington si je me retrouve là aujourd’hui. Chaque été, j’ai fait exactement ce que l’on m’a dit, quitte à me mettre mon pays à dos… »

« Je n’ai pas de problèmes avec Vincent Collet »

Absent du groupe France depuis les Jeux Olympiques de Londres en 2012, Kevin Seraphin espère ainsi mettre à profit cette saison avec les Pacers pour revenir en grâce, l’été prochain, à l’Euro 2017.

« Mon objectif, c’est de réussir une grande saison, me relancer avec Indiana, et revenir en équipe de France. » détaille t-il. « On commence un nouveau cycle. J’espère être capable de réintégrer l’équipe. On ne m’a pas convoqué à l’Euro (2015) parce que j’avais raté les deux campagnes précédentes. Aux Jeux Olympiques, j’avais manqué les trois d’avant. Je m’en doutais un peu. J’ai compris la punition. La dernière fois que j’ai discuté avec Vincent Collet, c’était pendant les JO de Londres (2012), après notre défaite contre l’Espagne. Les contacts que j’ai eus avec l’équipe de France, c’était Patrick (Beesley, le DTN) qui venait me voir. Je n’ai pas de problème avec Vincent. On a gagné, perdu, on a eu des hauts et des bas ensemble mais je trouve que c’est un très bon coach, un super technicien. Il pourrait être meilleur sur la communication, le contact avec les joueurs. Mais en tant que coach, je n’ai rien à dire. S’il estime que je peux apporter quelque chose à l’équipe, je serai là. »