Andrew Wiggins, le bijou à polir des Wolves

Andrew Wiggins a atteint le cap symbolique des 30 points à neuf reprises cette saison. Que ce soit face à LeBron James ou face à Kobe Bryant, ou l’autre soir face à Dirk Nowitzki et les Mavs, Andrew Wiggins a bien choisi ses moments pour briller. Face aux plus grandes étoiles. 

« Pour le dire vite, ses meilleurs matchs sont arrivés contre les meilleurs joueurs de la ligue. C’est tout ce qu’on voulait voir. On a vu que quand il met tout ce qu’il a, il a le niveau des meilleurs joueurs. » savoure le GM, Milt Newton sur SI.com.

La saison du déclic pour Andrew le placide ?

Actuellement à 21 points et 4 rebonds de moyenne (contre 17 et 5 l’an passé), le meilleur rookie la saison dernière est déjà en train de devenir une des plus fines lames du championnat. A 21 ans seulement, Wiggins s’invite dans le Top 20 des meilleurs scoreurs de la ligue.

« Il peut transformer un temps faible en un temps fort… Tout ça grâce à ses qualités athlétiques. » ajoute son coach, Sam Mitchell.

Comme face à Salah Mejri alors qu’il semblait bien mal embarqué sur une pénétration vers la ligne de fond, Wiggins a pris appuis à deux pieds. Son envergure et sa détente (sur le coup pas au top) lui ont néanmoins permis de coiffer le pivot tunisien d’un nouveau point d’exclamation. Dans le même match, en contre-attaque, Wiggins nous ressort son classique spin pour aller dunker derrière, le tout avec une vitesse d’exécution renversante. Et puis, on se souvient aussi d’une tentative de dunk assez incroyable sur Hassan Whiteside !

Si ses exploits athlétiques sont toujours aussi spectaculaires, sa progression statistique ne fait pas particulièrement sauter au plafond. Mais ne soyez pas trompés par les chiffres ! Wiggins joue une minute de moins que l’an passé. Ses rebonds et passes en sont donc pour le coup plutôt stables. Mais son efficacité offensive est en progression. Il shoote à 46% de réussite en tentant 2 tirs de plus, et même à 48% en « efficient Field Goal percentage » (qui prend en compte l’importance relative d’un tir à trois points par rapport aux tirs à deux points).

« Avec la répétition,  ça commence à devenir automatique. » reconnaît Andrew. « Le jeu s’est clairement ouvert pour moi cette saison. Quand je sors de l’écran, je sens que je vois tout. J’ai la sensation que le jeu va moins vite que l’an passé. Je peux lire les situations un peu mieux car je sais d’où l’aide va venir, qui va bumper notre joueur ou qui va couvrir l’intérieur qui vient de poser l’écran. »

Du sur-mesure pour ce pur-sang !

Auteur d’un début de saison assez enthousiasmant (au point de le voir All Star), Wiggins progresse donc tranquillement dans le relatif anonymat du Minnesota. Suivi de près par son staff, la pépite canadienne dispose d’un programme tout particulier pour optimiser ses capacités physiques.

Pour le moins frêle à son arrivée en NBA, le natif renforce lentement mais sûrement sa charpente avec des exercices spécifiques. Du sur-mesure pour ce pur-sang !

« On construit sa structure physique en faisant beaucoup de travail sans appareil pour s’assurer que tout est bien en place. C’est un peu différent du travail en salle de musculation. Il fait de la musculation pour ses mouvements, mais il passe aussi beaucoup de temps avec notre thérapeute pour travailler sur la force des articulations. Beaucoup de rotations des hanches aussi. Ce sont des exercices sur des muscles plus petits mais des muscles importants pour la stabilité. Et qui permettent aux plus gros muscles de faire ce qu’ils ont à faire. »

Phénomène physique extrêmement rare avec des prédispositions évidentes pour le basket, Andrew Wiggins est le petit bijou que les Wolves s’attachent à polir consciencieusement, jour après jour… en espérant (surtout avec Karl-Anthony Towns déjà bien développé) qu’il les ramène vers les sommets. Trop rapidement entraperçus à l’heure de gloire de Kevin Garnett (en 2004).

https://www.youtube.com/watch?v=pwFtLhSMVRM

Bonus : un Top 5 de ses meilleurs « early career » dunks

https://www.youtube.com/watch?v=FEPhPZ0iGHI