Boston : Brad Stevens a secoué ses joueurs

Les Celtics ont remporté mercredi soir face aux Grizzlies leur 14e match de rang à domicile. Si les hommes en vert finissent avec 20 points d’avance, le scénario aurait pu être différent s’ils ne s’étaient pas réveillés en deuxième mi-temps. Menés 55-52 à la pause, les hommes de Brad Stevens ont infligé un 31-12 à Memphis dans le troisième quart-temps. Selon Evan Turner, le discours du coach a la mi-temps a été salvateur.

« Il nous a juste dit que c’était pathétique » résume-t-il pour le Boston Herald. « Il nous a dit qu’on avait besoin de nous ressaisir, d’avoir un peu de fierté et de dignité, de défendre notre terrain ».

Connu pour exagérer, Turner ne semble pas avoir été dans le même vestiaire que son coéquipier Isaiah Thomas à la pause.

« Il n’a pas dit grand chose à la mi-temps » raconte de son côté le meneur de jeu. « Il était énervé. Mais c’est ce qui arrive quand il attend beaucoup de nous. »

Interrogé sur ce discours qui a remobilisé ses troupes et permis leur succès, le coach a expliqué qu’il n’avait pas fait grand chose.

« Ce n’était pas une opération du cerveau » ironise-t-il. « J’ai juste marché dans le vestiaire et expliquer qu’ils nous dominaient sur chaque ballon qui traine et prenaient tous les rebonds. C’est comme ça qu’ils vous dominent, et on ne gagnera pas si on ne change rien ».

Merci Brad Stevens… et Isaiah Thomas

Les mots de Brad Stevens ont surement raisonné dans les têtes de ses joueurs, mais ce formidable troisième quart temps est aussi dû à deux facteurs : la grave blessure de Mario Chalmers ; le réveil d’Isaiah Thomas, auteur de 16 de ses 22 points.

« En première mi-temps, on était spectateur : le tempo n’était pas bon et on ne prenait pas les ballons qui trainaient, on ne ne jouait pas comme on sait le faire » explique lucide le All-Star de Bean Town. « Dans le troisième quart-temps, j’ai un peu pris les choses en mains pour essayer, quand on avait le ballon, d’augmenter le tempo, de pousser et d’avoir mes gars qui le font avec moi. Ça a fait la différence. »

Comme le dit Evan Turner, « tous les matchs comptent », qui plus est à l’approche des playoffs. Avec la défaite de Miami, Boston respire d’ailleurs un peu plus tranquillement en confortant sa troisième place de la conférence Est. Pour ce qui est du record de victoires à domicile, il manque désormais quatre succès au C’s pour égaler l’équipe de 1990-1991.