Hassan Whiteside, la nouvelle machine à contres

Avec 15.0 points et 11.3 rebonds (4e de la ligue), Hassan Whiteside confirme pleinement les promesses affichées la saison passée. Mais s’il y a un domaine dans lequel le pivot du Heat n’a pas d’égal, c’est celui du contre. Pour les adversaires de Miami qui osent s’aventurer près du panier, le danger est permanent et Whiteside est entrain d’exploser les compteurs dans cette catégorie avec 4.5 contres par match. Rudy Gobert, DeAndre Jordan ou encore Serge Ibaka, pourtant experts en la matière sont déjà bien loin derrière.

La NBA comptabilise les contres depuis 1973-74 et Whiteside est en passe de réaliser le meilleur total depuis Hakeem Olajuwon il y a vingt-cinq ans. Si Mark Eaton reste la référence absolue en la matière avec 456 bâches en une saison (les chiffres de Bill Russell ou Wilt Chamberlain n’ayant jamais été mesurés), Whiteside est entrain de s’affirmer comme le meilleur contreur depuis plus de deux décennies.

« On peut devenir un grand contreur à partir du moment où l’on n’a plus peur de se faire dunker dessus, » déclare Whiteside au Palm Beach Post. « On essaye de contrer le plus de tirs. Il arrive souvent que les joueurs reculent mais personnellement, j’essaie de me mesurer à tout ceux qui attaquent le cercle. Le jour où l’on se moque de se prendre un poster, notre capacité à contrer atteint le niveau supérieur. »

Même son de cloche chez son coach Erik Spoelstra.

« Je veux que les gens l’aient en tête lorsqu’ils sont sous le panier, » déclare Spoelstra. « Si cela signifie dans le même temps qu’il fasse l’une ou l’autre erreur d’appréciation, on l’accepte. »

Alonzo Mourning comme mentor

Avec 22 points, 14 rebonds et 10 contres face à Minnesota, Whiteside est devenu cette semaine le premier joueur depuis Marcus Camby à compiler deux triple double avec les contres. Son point fort, c’est la vitesse et ses adversaires se font souvent surprendre par sa réactivité et sa rapidité.

« Parfois, on ne sait pas qu’il est là jusqu’à ce qu’il contre le tir, » ajoute Amar’e Stoudemire. « C’est une qualité unique. »

Cet été, Whiteside a travaillé avec Alonzo Mourning, 11e au classement des meilleurs contreurs de l’histoire, et les résultats actuels sont le fruit de son travail. Chris Bosh et Whiteside n’ont pu jouer que 18 matchs ensemble la saison passée et ils développent peu à peu des automatismes dans la peinture. Plus polyvalent, Bosh agit souvent en premier rideau avec Whiteside derrière lui pour finir le travail. Tout n’est pas encore parfait mais le duo prend ses marques et terrorise déjà les intérieurs adverses.

« Il est plus constant cette saison dans sa manière de contrer, » Chris Bosh. « Il appréhende mieux les situations et améliore son timing sur les tirs en suspension adverses. Il continue de progresser mais il y a certaines situations où il doit mieux lire le jeu. Mais c’est bien qu’il soit agressif parce que c’est ce que l’on attend de lui. »

Whiteside dispute cette année sa première saison complète en NBA. S’il touche moins d’un million de dollars cette saison, il devrait toucher le jackpot cet été quand il sera free agent. Auparavant, on pourrait le voir au All-Star Game ou soulever le trophée de meilleur défenseur en fin de saison…