Fier d’être parvenu à arracher DeAndre Jordan des griffes de Mark Cuban, Doc Rivers n’en oublie pas que les Clippers ont encore déçu la saison passée, et que la prolongation de contrat de son pivot ne va régler tous les problèmes. Pour le président/coach des Clippers, la communication, entre les joueurs, sera un élément essentiel, et qu’il ne faudra surtout pas négliger.
« Si on l’avait perdu, ça m’aurait hanté, mais cela ne m’aurait pas arrêté. (…) Ça a eu l’effet d’une piqûre de rappel. J’ai dit aux dirigeants, et je me le suis dit : Putain, on doit faire mieux ! Je m’en fous que la manière ne plaise pas, ou qu’on pense que c’est injuste. On doit faire mieux ! » raconte Rivers à Yahoo! Sports. « On a relevé nos manches, et c’était mieux. Peut-être parce que l’équipe est très bonne, on n’a pas pensé à faire mieux. Je ne sais pas pourquoi. Mais cela m’a fait clairement comprendre qu’on devait faire mieux. C’est notre responsabilité. Pour notre équipe, c’est quelque chose qu’on devra travailler en accéléré dès la semaine prochaine : la communication. »
« Aujourd’hui, plus personne ne veut dire ‘non' »
La communication, c’est ce qui a sans doute parfois fait défaut entre Chris Paul et DeAndre Jordan, mais aussi au sein même du groupe lors de la série face aux Rockets.
« Je me considère comme un communiquant et un bâtisseur, et je me suis aperçu que je n’avais pas vu ce problème, pas à ce niveau en tout cas, et ça m’a énervé. Je n’ai pas assez fait mon boulot. On ne peut pas se contenter de ce qu’on a. Parfois, il faut mettre les mains dans le cambouis. Il faut aller au front et bien faire comprendre que ce qu’on dit ne sont pas des foutaises. Comme entraîneur, on en entend des merdes. Des « Non, ça va » et des « Non, je suis heureux. » Les gars doivent davantage communiquer entre eux. Ils doivent apprendre à le faire. Dire « non » est un mot positif. Aujourd’hui, plus personne ne veut dire « non ». Plus personne ne veut être impopulaire. Mais je préfère que mon gars soit impopulaire et un leader, que populaire et plein de merde. »
« Les réseaux sociaux et les SMS font du mal à la cohésion d’un groupe »
Pour Doc Rivers, les réseaux sociaux et les nouvelles technologies ont joué un rôle dans ce manque de communication. À Boston, raconte-t-il, ça braillait tout le temps dans le bus, et il fallait même parfois faire taire les joueurs. Aujourd’hui, chacun est dans sa bulle.
« Aujourd’hui, dans le bus, la plupart du temps, ils ont les yeux baissés et ils discutent. Les réseaux sociaux et les SMS font du mal à la cohésion d’un groupe. Il n’y aucun doute là-dessus. »
Des réseaux sociaux devenus les relais des critiques et des écrits sur les joueurs qui se retrouvent souvent, malgré eux, au coeur de rumeurs. Comme celle de la brouille entre Chris Paul et DeAndre Jordan.
« Tout le monde est sur son téléphone… Ils sont sur Twitter. Ce qu’on écrit sur eux est répété. Si les joueurs n’ont pas les couilles de s’expliquer en tête à tête ou avec l’équipe, ça couve et ça se propage. »