Un match agréable à regarder, du suspense et une surprise de taille avec l’apparition de deux des meilleurs joueurs africains de l’histoire du basket : le tableau du premier match NBA en Afrique restera un magnifique cadeau de la ligue pour le continent.
La Team Africa avait été la plus cohérente et efficace pendant trois quart-temps avant de tomber sous les shoots extérieurs de la Team World (101-97). Le match d’un point de vue technique ne marquera pas les mémoires et c’est bien logique pour une telle rencontre, à ce moment de l’année.
L’essentiel est ailleurs : la fête fut belle. L’histoire et les mémoires ne retiendront que ça.
Des airs de All-Star Game
Avant la rencontre, Chris Paul et Luol Deng ont pris le micro pour s’adresser au public. Les joueurs évoluaient avec leurs maillots de franchises respectives. L’équipe africaine jouant à domicile, elle était logiquement en blanc, l’équipe mondiale avec les maillots extérieurs, colorés donc. Des images semblables aux All-Star Game 1997 et 1998. D’ailleurs, dans l’esprit, cette rencontre a ressemblé à un All-Star Game. Sans l’orgie de points.
C’est Team Africa qui entre le mieux dans la rencontre avec un mélange de shoots extérieurs et de pénétrations terminées avec des passes ligne de fond pour Gorgui Dieng, qui n’a plus qu’à monter au cercle. Le rythme est très soutenu : ça court, ça saute. La défense n’est pas très intense, ni sérieuse, mais globalement, on ne tombe pas dans le n’importe quoi. C’est déjà ça. Après le premier quart-temps, joué en 10 minutes, l’équipe africaine mène largement (30-17).
Olajuwon et Mutombo entrent sur le parquet
Le repli défensif disparaît complètement en second quart-temps. Giannis Antetokounmpo (22 points) et Kenneth Faried se rendent contre-attaque pour contre-attaque. Mais le grand moment de ce quart-temps restera l’entrée d’Hakeem Olajuwon et Dikembe Mutombo sur le terrain !
Deux pivots de légende réunis dans la même raquette. « The Dream », toujours aussi fluide et élégant malgré les années, se permet même de marquer un panier et de contrer un tir. Mutombo, lui, gobe des rebonds. Après seulement quelques possessions et un large sourire sur les visages, le souffle manque. Les mythes sont fatigués et rejoignent le banc (56-38). Pendant quelques secondes, plusieurs générations de joueurs, venus du monde entier, ont partagé un moment historique.
Chris Paul prend le match à son compte
La seconde mi-temps va voir l’équipe mondiale revenir dans la partie et prendre le dessus. La vitesse des actions, l’adresse au shoot montante et la maîtrise de Chris Paul vont dominer le deuxième acte. Le meneur des Clippers va faire beaucoup de bien avec ses shoots à 3-pts même s’il y a encore 15 points d’écart (77-62).
La vraie différence va se produire avec un 14-0 en début de dernier quart-temps. Trey Burke va très vite, Bradley Beal et Jeff Green suivent parfaitement, soit pour shooter, soit pour aller au cercle. Les paniers s’enchaînent, notamment en transition et en première intention et la rencontre change de dynamique. C’est ailleurs l’ailier des Grizzlies qui va conclure cet bel après-midi aux lancers-francs pour permettre à sa formation de s’imposer de justesse (101-97).
Chris Paul et Luol Deng, les deux capitaines, sont élus MVP du match avec respectivement 12 et 20 points. Le meneur des Clippers ajoute 7 passes décisives. Néanmoins, on aurait tendance à penser que les vrais MVP du match, sont Hakeem Olajuwon et Dikembe Mutombo. Et plus globalement l’Afrique et son basket.