En début de saison, Basket USA avait rencontré Jerry West dans la grande banlieue de Los Angeles, avant un match de pré saison face aux Lakers – qui pour l’histoire restera la dernière rencontre de Steve Nash. L’ancien GM des Lakers et désormais conseiller des Warriors s’était épanché sur ses rapports avec les joueurs actuels de l’effectif. Sept mois plus tard, USA Today nous apprend que le « logo – son surnom dans le vestiaire de Golden State – avait pris sous son aile Harrion Barnes pendant l’été.
L’ailier des Warriors est alors dans le doute, sa confiance est atteinte, son nom circule dans les rumeurs d’échange et l’équipe n’a pas encore de coach. Comme il l’avait fait en 1996 pour un adolescent à peine drafté, Kobe Bryant, West lui a ouvert son intimité. Entre les deux, aucun autre joueur n’avait eu le privilège de s’entraîner puis de dîner chez la légende, dans sa demeure de Bel Air.
Grand fan du Black Mamba pendant sa jeunesse, l’ailier de la Baie a apprécié ces moments à regarder et écouter l’homme qui a échangé Vlade Divac pour un lycéen de 17 ans devenu son idole et un quintuple champion NBA.
« Je l’avais rencontré pour la première fois pendant la ligue d’été après la draft. Je lui avait dit en blaguant « quand est-ce qu’on travaille ensemble ? ». Il m’avait regardé en rigolant, me répondant « oui, on verra. » Cet été là je l’ai appelé plusieurs fois mais il était toujours occupé. Je me dis alors qu’il fallait s’y attendre, après tout c’est normal, raconte le Tar Heel à USA Today.
L’année suivante, Barnes le recroise et le relance :
« Qu’est-ce qui se passe Jerry, on n’a pas encore été sur un parquet ensemble », mais ça n’a rien changé. Toujours rien. Et puis à la fin de la saison passée, il m’appelle et me demande de venir sur L.A. La semaine suivante j’ai pu enfin travailler avec lui et c’était génial. »
Pendant cinq jours, Harrison Barnes va passer ses journées entre le salon et la cuisine des West et le terrain d’un célèbre voisin, Steven Jackson, patron de L.A Gear et Aci, qui chez lui s’est fait construire une réplique du Staples Center. Certaines équipes NBA en déplacement s’y entraînent les veilles de match et c’est dans ce « mausolée des Lakers » dixit West que Kobe s’était lui aussi frotté aux conseils de son General Manager. Harrison Barnes s’est confié dans USA Today. Il raconte.
« Avoir quelqu’un comme lui qui prend du temps pour moi m’a énormément aidé, surtout après la saison passée. Quand je le revois maintenant il me demande si je continue de m’entraîner comme il me l’a montré, forcément ça ne peut être que bénéfique pour moi. »
Et Barnes de rappeler que Jerry West est un mentor sur et en dehors des terrains…
« C’était un moment incroyable, de pouvoir non seulement passer du temps avec lui sur un parquet, qu’il me montre ses moves, me donne des conseils; mais aussi de passer des heures à discuter de nos visions du jeu, de mon potentiel, de nos enfances, de la ligue actuelle, du basket d’aujourd’hui, de ses souvenirs, de Los Angeles, de son approche mentale… »