Orlando – San Antonio : pour l’amour de Diaw

Back-to-back win pour les Spurs en Floride qui ont tapé le Magic cette nuit (103-91). Plus qu’une démonstration, c’est un récital que les coéquipiers de Tony Parker ont livré durant trois quart-temps à l’Amway Center, rappelant aux jeunes loups de James Borrego tout le chemin qu’il restait à parcourir pour viser les sommets. Difficile de ressortir une individualité tant le collectif a été performant cette nuit du côté de San Antonio. Sans chauvinisme aucun, nous privilégierons donc la prestation de Boris Diaw, aka « Big Facilitator » (11 pts, 4 rbds, 4 pds, 2 stls, 1 ct). Son basket est un vrai régal pour les yeux, et son +37 lorsqu’il a été sur le terrain témoigne de l’efficacité du champion en titre en sa présence.

20-2, v’là les Spurs

Bougés par l’agressivité et le rythme des Floridiens dans un premier temps, les Spurs ne tardent pas à régler la mire en passant un 7-0 pour reprendre les commandes. À la hargne et la combativité du bondissant Dedmon, San Antonio répond à l’aide de son collectif, et notamment ses remplaçants. Avec Manu Ginobili en leader, le banc des Texans (11 points en premier quart) permet aux troupes de coach Pop’ de virer en tête après 12 minutes (19-23). Le coup de chaud de Baynes (12 pts en première mi-temps) contraint Orlando à arrêter le jeu (21-30). Mais derrière, les interceptions à répétition de Boris Diaw et Manu Ginobili, enfoncent déjà les Floridiens, victimes de deux coups de massue à 3 points signés Marco Belinelli (21-36). Avec cet éclat (20-2), les Spurs se donnent de l’air et peuvent alors poser leur jeu.

Nom de Diaw !

La jeunesse d’Orlando ne fait clairement pas le poids alors que l’expérience made in France impose sa patte. Le rookie Elfrid Payton reçoit alors la leçon de la part de Tony Parker, qui marque à son tour derrière l’arc, avant de se faire reprendre de volée au contre par Boris Diaw, dans un exercice qui n’est pourtant pas son favori. Sur la contre-attaque, Diaw, cette fois dans son registre, sert sur un plateau Tiago Splitter, qui s’y reprend à deux fois avant de scorer. Après une nouvelle interception de « Babac », Splitter, cette fois servi par Leonard, ne gamberge pas et claque un dunk qui ne laisse plus de place au doute. Un nouveau coup de chaud qui n’augure rien de bon pour le Magic (26-43). Dos au mur, les Floridiens parviennent à ramener l’écart à -11, par l’intermédiaire de Payton et Oladipo notamment, mais accusent finalement un retard de 12 longueurs à la pause, après un ultime 3 points manqué d’Aaron Gordon dans le corner (40-52).

Bobo et Gino font le show

Au retour des vestiaires, San Antonio reprend rapidement ses distances (46-62), en s’appuyant sur Splitter, Duncan, et une adresse au lancer remarquable (13/13 après deux tentatives réussies de TP). Même la chance s’y met lorsque Duncan, au duel avec Vucevic, voit le ballon traverser le cercle grâce à la patte gauche du pivot monténégrin. Dans le bonus après 5 minutes de jeu, San Antonio fait ensuite en sorte de conserver une avance avoisinant les 20 points (jusqu’à +24) avant le début du 4e quart (60-82). Dépositaires du fond de jeu des Spurs tout en extra-pass, Boris Diaw et Manu Ginobili auront régalé la galerie. Dans le dernier acte, le mot d’ordre est avant tout d’éviter les blessures inutiles des joueurs cadres. Une aubaine pour les benchers texans nommés Bonner, Mills ou encore Ayres mis à contribution avec plus ou moins de succès.

Mortal come-back ?

Même si l’écart n’est pas aussi flagrant à l’issue du dernier quart-temps (perdu 31-21), l’essentiel est ailleurs. San Antonio s’adjuge un 5e succès consécutif et continue de rêver à un come-back mortel d’ici la fin de la saison régulière. Pour cela, il faudra absolument s’imposer demain contre Denver à la maison, avant d’enchaîner avec la réception des Warriors dimanche, un déplacement à OKC, puis une double confrontation face aux Rockets. Pour le Magic de Victor Oladipo (24 points, dont 11 dans le 4e quart, 6rbds, 7pds), il faudra relever la tête demain sur le parquet des Wolves.

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