Mais où s’arrêtera Nikola Mirotic ?

Très bon depuis le All-Star break, Nikola Mirotic s’est imposé comme la seconde force de frappe offensive des Bulls, en l’absence de Jimmy Butler et Derrick Rose. Après plusieurs mois inconstants, l’Espagnol produit de plus en plus des performances de haut vol. Certes, son gros match contre les Raptors (29 pts, 11 rbds, 4 cts) fut suivi d’un raté contre les Pistons (8 pts à 1/8), mais il a su rebondir dès cette nuit contre Charlotte afin de garantir le ticket pour les playoffs.

« Sérieusement, le gars sait jouer. Pour vous dire la vérité, il nous a tout simplement portés ce mois-ci. Il est en confiance, et il va continuer de s’améliorer car il est toujours au gymnse en train de travailler son jeu et ça se voit. » commentait Jimmy Butler à l’issue de la victoire des Bulls.

« Si je suis bien dans ma tête, je sais que je vais jouer du bon basket »

Avec 28 points et 8 rebonds en sortie de banc, l’ex-Madrilène a en effet parfaitement secondé Pau Gasol. Sur le mois de mars, il compile 21 points, 8 rebonds et 1,3 contre par match. Il a dans le même temps réussi six matchs à 25 points ou plus sur cette période. Connu de tous, son talent se révèle enfin avec constance après un début de saison compliqué par l’apprentissage du rythme NBA, la plus grosse difficulté selon le joueur.

« Je suis un peu fatigué car je n’ai jamais joué ainsi avant. Je joue tous les matchs, plus de 30 minutes et c’est génial. C’est aussi le plus gros ajustement pour moi. Je travaille dur pour rester longtemps, notamment mentalement. Je sais que si je suis bien dans ma tête, je vais pouvoir me pousser et jouer du bon basket. » explique t-il au Chicago Sun-Times.

Plus aléatoire en début de saison, son temps de jeu s’est désormais stabilisé autour de la trentaine de minutes. Les nombreuses blessures touchant l’effectif sont une part d’explication, mais l’évolution défensive du joueur en est une autre. Pour réussir chez Tom Thibodeau, l’investissement dans ce secteur est une condition sine qua non. Le joueur a appris à se montrer aussi de ce côté-là.

« Je comprends davantage le système de Tom Thibodeau, ce qu’il me demande (…) Je dois mieux communiquer en défense, faire confiance à mes coéquipiers et je travaille dur pour m’améliorer dans ce domaine car je sais que l’attaque n’est pas un problème… Je travaille dessus, d’aider mes coéquipiers et je pense avoir passé un cap, mais ce n’est pas assez. Je dois travailler plus. » concède t-il.

Frank Vogel : « Tom Thibodeau fait de l’excellent boulot avec lui »

Les efforts payent et ses adversaires s’en plaignent. Face à un tel profil de polyvalence, capable de jouer à plusieurs positions, de poster ou de s’écarter, les défenses souffrent. Victime du joueur le 18 mars dernier, Frank Vogel, l’entraîneur d’Indiana, était épaté par le rookie des Bulls.

« Il est spectaculaire. Il nous a provoqué beaucoup de problèmes. Tom Thibodeau fait du bon boulot en l’utilisant de différentes manières, dans des positions sans précédent pour les ailiers-forts qui défendent. C’est une menace à trois-points, il est bon en sortie de dribble et excellent pour couper, c’est une sacrée arme en sortie de banc. » analysait-il pour iSportsweb.

Pour son entraîneur, cela ne fait aucun doute, Nikola Mirotic et l’autre débutant chicagoan, Doug McDermott, vont prendre de plus en plus d’ampleur dans ses futurs systèmes.

« Niko est énorme. Il l’a été tout au long de l’année. Je sais qu’il n’a pas joué beaucoup cette saison, mais il en est de même pour Doug. Les deux sont excellents. Doug aura besoin de plus de temps pour se développer, mais ce sont deux grands jeunes joueurs. Leur sang-froid est leur meilleur atout et c’est la manière dont ils approchent le jeu chaque jour. Une attitude exemplaire, d’excellentes habitudes de travail, ces gars ne vont que progresser. Niko est de plus en plus à l’aise : il a une palette de talents unique. Il n’est jamais satisfait, il veut toujours progresser. Je suis ravi d’eux. » confiait Tom Thibodeau il y a peu.

À 24 ans, Nikola Mirotic pousse les portes et le fait bien. À un peu plus de 5 millions de dollars par saison jusqu’en 2017, le natif du Montenegro apparait de plus en plus comme une affaire en or.