Si les arrivées de Derrick Rose, Joakim Noah et Tom Thibodeau ont considérablement changé la face des Bulls, devenus depuis 2011 de vrais cadors de l’Est, le club n’a jamais pu confirmer son potentiel en raison des blessures à répétition frappant l’effectif. Maintenant que la majorité des cadres est en bonne santé, que l’intersaison a porté ses fruits avec le recrutement de Pau Gasol et que Jimmy Butler explose littéralement, « Windy City » incarne le profil du prétendant au titre, du moins sur le papier.
Derrick Rose : « C’est la première fois que je n’ai pas à porter toutes les responsabilités »
Certes prudent pour des raisons évidentes, Derrick Rose est convaincu que cette année peut être celle de son équipe.
« Je pense que nous pouvons le faire. Je ne veux pas nous porter la poisse mais je pense que nous vraiment concourir pour le titre cette année, mais cela nécessite de la concentration, de la discipline et nous devons aussi nous sacrifier un peu. » explique t-il à ESPN.
Après un été et un début de saison très hésitants, le meneur des Bulls semble avoir retrouvé la majeure partie de ses possibilités, comme l’attestent ses chiffres (21,9 pts à 50%, 4,9 pds sur les huit derniers matchs). Or, cette saison, le natif de Chicago découvre aussi le fait de jouer avec d’autres talents offensifs, tels que Jimmy Butler ou Pau Gasol et il apprécie de ne plus avoir à porter toutes les responsabilités lorsqu’il est sur le terrain, un facteur qui a souvent gêné son équipe de passer un cap.
« C’est une très bonne sensation. C’est la première fois que j’y ai droit depuis que je suis dans la ligue. Cela enlève un tas de pression sur tout le monde quand tout le monde peut facilement sortir 15 ou 20 points en quelques quart-temps et distancer l’adversaire rapidement. C’est sympa. On ne prend rien pour acquis et nous savons que nous pouvons toujours nous améliorer chaque jour. »
Tom Thibodeau : « Nous devons encore travailler »
Cette variété de talents offre à l’équipe différents go-to-guys selon la physionomie du match. Selon Tom Thibodeau, souvent confronté à des rotations réduites (par défaut et/ou par choix), la construction de cette équipe lui permet de prendre une toute autre dimension.
« Depuis les dix derniers matchs, nous avançons dans la bonne direction. Nous jouons très bien des côtés du terrain. Nous obtenons beaucoup de contributions de la part de plusieurs gars et c’est bien, mais nous devons être capable de maintenir ceci et de continuer à travailler. » tempère t-il.
Sur cette période, Chicago a gagné neuf de ses dix rencontres, dont six de suite. La cohésion arrive et tout le monde monte en régime. S’il est trop tôt pour tirer des conclusions, l’équipe est en ordre de marche mais avant de penser au titre, certains éléments sont à corriger, notamment cette fébrilité étonnante à domicile où les Bulls affichent un bilan tout juste correct avec huit victoires en treize rencontres (contre 13 victoires en 17 matchs à l’extérieur). Si le United Center redevient imprenable, les Bulls pourrait bien prendre la main sur la conférence Est.