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Jason Kidd : « Les Nets voulaient me virer début décembre »

kiddMarqué par la blessure de son rookie vedette, Jabari Parker, qui va manquer tout le reste de la saison, Jason Kidd ne veut cependant pas se laisser abattre. Avec ses Bucks, l’ancien meneur de légende des Suns ou des Nets continue de réaliser une saison plus que correcte avec un bilan tout juste équilibré à 14 victoires pour autant de défaites. 

« A Milwaukee, le défi est de reconstruire la franchise du tout au tout »

Actuellement sixième à l’Est, la franchise de Milwaukee déjoue pour le moment les pronostics qui en faisaient une des pires équipes de la ligue, tout simplement. Mais avec sa troupe de jeunots qui s’abreuvent de ses conseils précieux, coach Kidd s’éclate dans le Wisconsin.

« Chaque joueur devrait essayer de coacher à un moment donné de sa carrière, juste pour comprendre la difficulté de la tâche, » explique-t-il dans le Bleacher Report. « Mentalement et physiquement. C’est un jeu d’échecs permanent. Il faut toujours essayer de faire que les gars jouent le plus dur possible. Ce n’est pas de tout repos. Mais ça vaut le coup de voir les gars s’améliorer. C’est beau de les voir appliquer ce qu’on leur apprend. Et puis, à Milwaukee, le défi est de reconstruire la franchise du tout au tout : l’équipe, la salle, le centre d’entraînement. »

Jason Kidd est également revenu sur sa première expérience de coaching au sein des Nets de Brooklyn. Dans son ancienne franchise, il avait connu des débuts difficiles avant d’amener ses vétérans au deuxième tour des playoffs. Mais en vain…

« Il nous a fallu du temps pour comprendre l’aspect collectif en essayant de s’éloigner du basket individualiste, et arrêter de se demander à qui était l’équipe pour se concentrer sur l’aspect mental. Si nous n’avions pas été forts mentalement à 10-21 l’an passé, nous ne serions jamais arrivés là où nous sommes arrivés. Quand je suis arrivé, le respect était à un niveau record. Personne ne voulait marcher sur les plates bandes de personne. On avait Paul qui n’avait jamais été dans une autre équipe. Joe [Johnson] et Brook [Lopez] qui se blessent. »

« Rick Carlisle était le meilleur, il ne paniquait jamais »

Eliminés en demi-finale de conférence, les Nets ont ensuite perdu Jason Kidd dans des circonstances troubles… Enfin, pour le grand public ! Car pour l’intéressé lui-même, les choses sont très claires.

« Je n’ai rien demandé [l’été dernier, ndlr]. Je leur avais demandé d’améliorer la franchise. Mais il n’y a eu aucune lutte de pouvoirs. Ils voulaient me virer début décembre. Quand je dis « ils », c’est toute la direction. Et puis, les choses ont bien changé quand on a commencé à gagner. Mais le plus important, et ce qu’on ne dit pas assez, c’est que Brooklyn a autorisé Milwaukee à me parler. Ça commence et ça se termine là. C’est très simple. Je laisse les gens croire à leurs théories du complot et de guerre des pouvoirs mais ça s’est passé très simplement. »

Accusé d’avoir abandonné le navire en pleine mer, Jason Kidd se défend donc en répliquant que la direction des Nets avait déjà fait son choix avant que lui ne décide de partir à Milwaukee. Dans le fond, comme souvent, Jason Kidd est sorti gagnant de ce désaccord. Propulsé à la tête d’une équipe où tout est encore à faire, le champion NBA à Dallas peut utiliser toute son expérience glanée au cours de son immense carrière longue de 19 saisons.

« Avec des équipes plus expérimentées, on s’entraîne moins. Ils comprennent ton vocabulaire, tu peux avancer rapidement. Avec des jeunes, il faut faire dans la répétition, beaucoup de films, et d’entraînement. Il faut rendre les choses habituelles. Je m’inspire beaucoup de Rick Carlisle, il arrivait toujours à nous donner confiance, même sans forcément dessiner de systèmes. C’était le meilleur coach pour moi. Il ne paniquait jamais. Une de mes plus grosses lubies est de faire la passe au coéquipier démarqué sur la contre-attaque. Montrer qu’on est altruiste peut amener énormément. »

Si la suite de la saison pourrait s’avérer plus compliquée sans Jabari Parker, Jason Kidd et ses ouailles ont bien l’intention de continuer à se battre pour arracher un ticket pour les playoffs. Ce serait déjà une belle réussite pour les Bucks.

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