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Pourquoi les franchises NBA utilisent-elles de plus en plus les contrats non garantis ?

contratKeith Bogans n’en finit plus d’être échangé. Il faut dire qu’avec deux dernières années de contrat totalement non garanties (5,3 millions par an), cet arrière facilite les transferts en permettant aux équipes d’équilibrer les salaires sans représenter un poids pour le futur.

Pourquoi ? Parce qu’il a signé son contrat dans une situation toute particulière.

Fin juin 2013, les Celtics et les Nets se mettent d’accord sur le transfert de Paul Pierce et Kevin Garnett vers Brooklyn. Jason Terry les accompagne mais la franchise de Mikhaïl Prokhorov doit équilibrer les salaires autour des choix de Draft en 2014, 2016 et 2018. Kris Humphries, Gerald Wallace, Kris Joseph et MarShon Brooks font donc le chemin inverse mais il manque encore de l’argent pour finaliser tout ça.

Keith Bogans uniquement signé pour faciliter un trade

Entre en jeu Keith Bogans, titulaire par intermittence qui tourne à 4.2 points de moyenne sur la saison. C’est finalement autour de lui, dans un sign-and-trade, que se jouera toute l’affaire.

Brooklyn lui fait signer un contrat de trois ans (la première année étant obligatoirement garantie et la NBA réclamant des contrats de trois ou quatre ans lors d’un sign-and-trade) à un prix anormalement haut afin de boucler l’échange. Ce n’est pas commun et cela explique la situation actuelle de Keith Bogans.

L’affaire bénéficiait à tout le monde. Les Nets pouvaient réaliser le transfert de Paul Pierce et Kevin Garnett tandis que les Celtics récupéraient un Keith Bogans certes très cher mais qui représentera un superbe monnaie d’échange pour des trades futurs. Enfin, le joueur obtient cinq millions de dollars pour sa première saison alors qu’il aurait sans doute eu du mal à récupérer le minimum vétéran.

Une conséquence du lockout de 2011 ?

Keith Bogans n’est pourtant qu’un exemple. En faisant signer à Andrew Bynum un contrat de 24 millions sur deux ans dont seuls six millions étaient garantis, les Cavaliers avaient créé un contrat attrayant en cas d’échange et c’est ainsi qu’ils ont pu récupérer Luol Deng de la part de Bulls en quête d’économies.

Signer des joueurs en leur offrant des contrats permettant de les échanger plus facilement, ça peut paraître étrange mais c’est une vraie tendance en NBA. Est-dû au changement d’accord collectif, en 2011 ?

« Le nouveau CBA n’a rien changé », nous explique pourtant Mark Deeks, de ShamSports. « Les règles concernant les contrats non garantis sont les mêmes. La différence se fait dans l’usage de ces règles, non dans les règles en elles-mêmes. Les contrats totalement ou partiellement non garantis sont plus communs désormais, même s’ils ne sont pas plus faciles à créer. La NBA est une ligue basée sur l’imitation et quand certaines équipes ont commencé à avoir du succès avec cette stratégie, tout le monde a voulu les copier ».

Erick Dampier a fait des émules

En 2004, Dallas fait ainsi signer un gros contrat de 73 millions de dollars sur sept ans à Erick Dampier. Celui-ci est généralement considéré comme l’un des pires de l’histoire. Néanmoins, la dernière année du contrat était non garantie et cela a attiré Charlotte, qui souhaitait alors virer ses gros salaires.

Le 13 juillet 2010, les Mavericks ont donc pu utiliser le contrat d’Erick Dampier (avec Matt Carroll et Eduardo Najera) pour récupérer Alexis Ajinça et surtout Tyson Chandler, décisif pour le titre.

« Il y en a de plus en plus », confirme Mark Deeks. « Alors que la durée des contrats diminue, les contrats expirants ne sont plus aussi utiles qu’avant parce que les équipes ont de moins en moins de mauvais contrats de longue durée. À la place, les contrats non garantis sont plus utiles parce qu’ils libèrent rapidement de la masse salariale. Comme les contrats sont de plus en plus courts, toutes les équipes peuvent proposer des contrats expirants désormais et ils ne sont plus aussi rares qu’avant. Désormais, c’est l’équipe qui peut proposer l’offre qui libère la masse salariale le plus vite, avec des contrats non garantis, qui a la main ».

Moins de contrats longs, plus de contrats non garantis

En clair, les propriétaires étant de moins en moins enclins à prendre des risques, ils n’offrent des contrats longs qu’aux superstars de la ligue. Les autres joueurs doivent se contenter de contrats courts (deux, trois ou quatre ans). Le rythme de renouvellement s’est donc accéléré et toutes les équipes ont donc désormais des contrats moyens ou élevés qui arrivent à terme.

Face à cette affluence d’offre, la demande a changé et les équipes qui souhaitent faire des économies ont fait évoluer leurs demandes. C’est pour ça que les contrats non garantis se multiplient en NBA.

Les contrats non garantis plus faciles à échanger

Il y a en effet plusieurs raisons qui expliquent pourquoi les équipes préfèrent les contrats non garantis aux contrats expirants voire aux contrats contenant une « team option ». En fait, il y en a trois.

1/ Les « team option » doivent être levées avant la fin de la saison précédente, soit le 30 juin. Pour les salaires non garantis, cela est décidé lors de négociations entre le joueur et le club. Une franchise peut ainsi fixer une date à retardement afin de garantir le contrat le plus tard possible.

Le contrat de Keith Bogans ne commence ainsi à être garanti que s’il est conservé dans l’effectif au début de la saison régulière. Pour les équipes, cela revient à créer des « team option » à retardement, qui forment des contrats attractifs en cas d’échange durant la free agency. Pour elles, cela crée des contrats plus faciles à échanger puisque l’équipe qui le reçoit peut ensuite se débarrasser directement du joueur.

2/ Pour les options, le salaire ne peut pas être inférieur à celui de l’année précédente. Ce n’est pas le cas avec les contrats non garantis, les équipes pouvant appliquer un tarif dégressif.

3/ Un joueur peut être échangé dès que la saison sportive de son équipe se termine. C’est ce qui permet les trades le soir de la Draft. Néanmoins, un joueur ne peut être échangé que s’il est certain de ne pas être free agent dans les semaines ou les jours qui suivent l’échange.

La NBA tente ainsi de limiter les échanges « économiques » visant à libérer très rapidement du salary cap en empêchant les joueurs qui vont être free agents d’être tradé avant le 1er juillet. Pour être échangé, il faut donc que l’option (team ou player) du joueur visé soit activée. Les contrats non garantis permettent de contourner ce problème puisqu’ils ne sont pas soumis aux mêmes règles.

C’est ainsi ce qui est arrivé à Ryan Gomes le 24 juin 2010. Tradé par Minnesota en compagnie de Luke Babbitt contre Martell Webster, il fut coupé par les Timberwolves cinq jours plus tard.

Plus de flexibilité pour les franchises, moins de sécurité pour les joueurs

Pour les franchises, c’est donc très intéressant. Les contrats non garantis sont bien plus avantageux qu’une « team option » puisqu’ils sont plus attrayants pour d’autres équipes, qu’ils sont activables à retardement et qu’ils permettent de libérer instantanément de la masse salariale.

C’est bien évidemment du côté des joueurs que la multiplication des contrats non garantis pose problème. Pour eux, cela crée de l’insécurité. Alors que les camps d’entraînement ont repris, Keith Bogans ne sait pas s’il jouera chez les Sixers et, s’il est coupé trop tard, il aura du mal à trouver une place dans une autre équipe. Pour les joueurs et leurs agents, les contrats non garantis ne sont donc pas l’idéal.

Mais comme leur valeur et la date d’activation sont négociées au cas par cas, l’agent et le joueur peuvent les refuser. Même s’ils deviennent une option de plus en plus prisée par les franchises.

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