À l’orée de sa quinzième saison NBA, Mike Miller s’apprête à porter un nouveau maillot, le sixième de sa carrière, celui de Cleveland. Le rookie de l’année 2001 a décidé de rejoindre son pote, LeBron
« Au début, tu penses que c’est facile de gagner un titre, et 14 ans plus tard, tu n’en as toujours pas… »
Signé pour 5,5 millions sur deux ans, l’ailier shooteur aurait pu signer ailleurs, une équipe où il aurait la garantie d’avoir suffisamment de temps de jeu pour s’exprimer et profiter de ses derniers moments sur le parquet, mais il préfère insister sur la notion de sacrifice. Quand on lui demande s’il craint d’être relégué à un rôle de subalterne au sein de la rotation, le vétéran préfère relativiser.
« Il n’y a aucune raison d’avoir des inquiétudes, » répond-il au site officiel des Cavs. « J’ai été suffisamment chanceux pour être dans ma quinzième saison. Cela nécessitera des sacrifices. Cette équipe, aussi bonne semble-t-elle sur le papier, aura besoin que les gens fassent des sacrifices, en termes de minutes, de tirs ou financièrement. Si nous voulons avoir du succès, c’est ce que nécessite la conquête du titre. Ce n’est jamais facile. »
Cinquième choix de la draft 2000 (un des quatre derniers de cette promotion encore en activité), Miller sait bien qu’il n’a plus beaucoup d’occasions pour remplir son palmarès.
« Au début, tu penses que c’est facile de gagner un titre. Tu penses que tu pourras toujours le faire l’année suivante. Avec le temps, tu réalises que ça fait 14 ans que t’y es et que tu n’en as pas. » confie t-il. « La fenêtre qu’on nous avons avec cette équipe, la manière dont elle a été construite, est une belle opportunité, mais elle va se fermer rapidement. On doit en profiter. »
L’ailier en sait quelque chose puisque l’équipe du Heat n’a finalement pas duré aussi longtemps que ses cadres l’avaient annoncé au moment de sa formation. La fenêtre de Mike Miller se refermera plus vite que la plupart de ses coéquipiers, lui qui a déjà 34 ans. Avec 41% de réussite derrière l’arc en carrière, c’est un des grands shooteurs de la dernière décennie qui s’apprête à tirer sa révérence, mais ne comptez pas sur lui pour s’en aller sans un troisième titre.