Washington, l'équipe qui veut continuer son ascension • Basket USA

Depuis 2008 et la dernière qualification des Wizards en playoffs, la franchise de Washington a cumulé les problèmes. Sitôt son contrat signé, Gilbert Arenas a ainsi accumulé les blessures avant de faire exploser le groupe avec Javaris Crittenton, en décembre 2009, suite à une mauvaise blague sur fond d’armes à feu.

L’incident a non seulement entraîné la suspension de « l’Agent Zero » mais a aussi marqué une vraie rupture au sein du club. Car l’effectif du club était à l’image de son leader : très talentueux, certes, mais instable avec des éléments comme Javale McGee, Andray Blatche ou Nick Young qui devaient représenter l’avenir de la franchise mais avaient du mal à assumer les responsabilités qu’on leur donnait.

Gilbert Arenas et les joueurs immatures dehors

L’échange de Gilbert Arenas, en décembre 2010, a donc commencé le processus de reconstruction. Il faut dire que l’équipe avait obtenu le premier choix de la Draft pour choisir John Wall, qui devait relancer l’équipe vers les sommets. Il fallait néanmoins totalement reconstruire la mentalité à l’intérieur de la franchise et les éléments instables sont donc partis, un à un. Exit Nick Young, Javale McGee ou encore Andray Blatche, le club souhaitait repartir sur des bases saines, et plus sérieuses.

Ça a toutefois pris du temps mais avec la Draft de Bradley Beal en 2012, la franchise s’est offerte un solide backcourt qui permettait de travailler sereinement. Avec des vétérans connus pour leur professionnalisme comme Nene, Marcin Gortat ou encore Trevor Ariza, l’équipe était de retour sur les rails.

Une reconstruction autour de John Wall

L’an passé, c’était ainsi la première fois que les Wizards gagnaient plus de 30 matches… depuis 2008. Avec 44 succès, l’équipe a certes profité de la faiblesse de la conférence Est mais elle a surtout montré que le système mis en place par Randy Wittman portait petit à petit ses fruits. Désormais une solide équipe défensive (8e de la ligue dans le domaine, avec 104.6 points encaissés pour 100 possessions), les Wizards peinent toujours un peu en attaque (17e de NBA, avec 106 points marqués pour 100 possessions).

Washington utilise pourtant bien la vitesse de John Wall, notamment pour servir les shooteurs.

Le problème, comme le fait remarquer Bullets Forever, c’est que Trevor Ariza et Martell Webster sont surtout des « catch-and-shooteurs ». Ils doivent être servis. John Wall devait donc créer une grosse partie de l’attaque de Washington et lorsqu’il pénétrait, il lui arrivait trop souvent de se trouver sans solution. D’où son nombre encore trop élevé de pertes de balle.

En recrutant Paul Pierce après le départ de Trevor Ariza, les Wizards se sont donc offerts une deuxième arme à la création, « The Truth » étant tout à fait capable de produire du jeu, malgré ses 36 ans. Sans doute également utile dans le « money time », où l’attaque des Wizards stagnait parfois, l’ancien Celtic va en plus permettre à Otto Porter de travailler et progresser sans trop de pression.

Paul Pierce : un gros plus en attaque… mais en défense ?

Néanmoins, Paul Pierce n’est plus tout jeune et son arrivée pourrait par contre être un problème pour la défense de Washington. Il faudra donc garder un oeil de ce côté-là, alors que la franchise a fait le plein à l’intérieur. Marcin Gortat, Drew Gooden et Kevin Séraphin ont rempilé tandis que Kris Humphries et DeJuan Blair viennent compléter une rotation qui n’avait pourtant perdu que Trevor Booker.

Il va donc y avoir du monde sous les panneaux des Wizards l’an prochain, aux côtés de Nene. De quoi continuer la marche en avant de l’équipe, demi-finaliste de conférence après avoir donné une leçon aux Bulls ? Cela dépendra surtout de la progression de John Wall, Bradley Beal et, à moindre mesure, d’Otto Porter. Si le jeune backcourt de l’équipe parvient à franchir un nouveau seuil et s’impose dans les tous meilleurs duos de la ligue, les Wizards peuvent alors viser assez haut.

En tout cas, on les attend comme une des places fortes de la conférence Est cette année. Et pour le futur.