Après la déception et la frustration hier, les Bleus étaient forcément plus souriants ce soir. Et même si le niveau de la Grande-Bretagne oblige à relativiser cette victoire, celle-ci fait du bien au moral.
« C’est un vrai soulagement », expliquait Alexis Ajinça (10 points, 11 rebonds). « C’est toujours bien de gagner après avoir perdu un peu bêtement, comme hier, parce qu’on n’était pas prêts ».
Le pivot, en difficulté défensivement face à l’Allemagne, s’est montré plus agressif et s’est rassuré.
« Pour la confiance, c’est très bien pour moi. Hier, c’était mon premier match en championnat d’Europe. J’étais énormément stressé et je me suis mis la pression tout seul. Je n’ai pas mis les paniers faciles que je mets d’habitude mais défensivement, j’ai été présent donc je suis content ».
Se rassurer en défense, c’était bien l’essentiel.
« Ça part en défense, si on ne fait pas de stops, on ne peut pas courir », confirme Nicolas Batum, lui aussi plus tranchant (17 points) ce soir.
Après le faux-pas contre l’Allemagne, la France est donc repartie du bon pied. En recordman français (à égalité avec Hervé Dubuisson) du nombre de participations à l’Euro, Tony Parker (16 points, 5 passes) sait de toute façon que les Bleus courent un marathon de trois semaines et qu’il faut tenir la longueur.
« C’est une bonne victoire, on a bien réagi. On sait qu’un championnat d’Europe, c’est très, très long. Pas besoin de s’enflammer, ça va être long encore ».
Et l’Israël, adversaire des Bleus demain (21h) et qui reste sur deux défaites consécutives ?
« Ça peut être un piège », prévient Nicolas Batum. « Ils sont dos au mur, ils n’ont plus rien à perdre. Ce sont des joueurs qui jouent dans des grands clubs quand même. Y en a qui jouent en NBA, d’autres au Maccabi. Ce ne sont pas des clampins. Va falloir être prêts à jouer et faire la même performance qu’aujourd’hui, voire mieux ».
Propos recueillis à Ljubljana