France – Allemagne : les Teutons flingueurs

La France devait se servir de ce premier tour pour augmenter le ton défensivement. Mais face à l’Allemagne, les Bleus ont surtout montrer toutes leurs lacunes entrevues en préparation dans la domaine. Des hésitations incessantes sur pick-and-roll, des retards sur les shooteurs et les Bleus s’inclinent (80-74).

L’heure n’est pas encore à la panique mais cette défaite d’entrée de jeu n’arrange pas les affaires des Bleus qui doivent trouver des solutions durables en défense. Dès demain soir, 21h, face au Royaume-Uni.

Dans les tribunes de la Tivoli Arena, ce sont les supporters allemands qui tapent le plus fort et, sur le terrain, ce sont également les Allemands qui mettent l’ambiance d’entrée. Lucca Staiger et Niels Giffey marquent à trois points et nos voisins prennent une première avance. Défensivement, la France est toujours dans ses travers de la préparation avec une attention qui se relâche au fur et à mesure de la possession.

Comme souvent dans ces cas-là, les Bleus tentent d’accélérer leur propre jeu pour répondre au rythme offensif de l’adversaire. Cela ne fonctionne pas et les mouvements se perdent dans un désordre inquiétant.

La défense se reprend et l’attaque repart aussi

À la fin du premier quart-temps, l’Allemagne mène largement (27-14) et les alternances d’Alexis Ajinça et Johan Petro au poste 5 n’ont pas réglé les problèmes défensifs. L’entrée de Joffrey Lauvergne fait du bien alors que Nando De Colo met fin au désert offensif. La France passe un 9-0 et revient presque à hauteur.

Ça va mieux pour les Bleus qui ne se laissent plus dépasser par les pénétrations allemandes. Comme par miracle, ça va aussi beaucoup mieux offensivement avec des mouvements qui cliquent enfin, notamment sur cette coupe ligne de fond d’Antoine Diot, bien servi par Nicolas Batum. Tony Parker, ciblé sur pick-and-roll, fait payer les Allemands en les attaquant encore et encore pour les placer rapidement dans la pénalité.

La paire Boris Diaw – Florent Pietrus à l’aide

Et même si les Bleus se relâchent un peu défensivement en fin de deuxième quart-temps, ils ne sont plus menés que de quatre points (39-43) à la mi-temps. Mais les hommes de Vincent Collet entament le troisième quart-temps comme ils avaient entamé le premier : en ne sachant pas quoi faire sur le pick-and-roll d’Heiko Schaffartzik.

Le meneur est souvent laissé seul et l’Allemagne recrée l’écart. Du coup, les Bleus recherchent à nouveau les 3-points et se perdent dans leurs élans offensifs, oubliant également de bloquer le rebond. Vincent Collet sort alors sa paire intérieure Boris Diaw – Florent Pietrus pour tenir le pick-and-roll allemand.

Mais Lucca Staiger et Robin Benzing en embuscade

Mickaël Gelabale rentre quelques tirs en finesse et la France repasse devant (63-61). Pas pour longtemps car les deux équipes s’échangent la tête alors qu’il ne reste plus que quatre minutes à jouer. Nicolas Batum se réveille alors pour enchaîner un tir à trois points puis un petit shoot à mi-distance (70-67).

Temps mort de l’Allemagne qui sent que le moindre écart sera fatal. Et cet écart, c’est justement l’Allemagne qui va le faire. Lucca Staiger puis Robin Benzing, dans la même position et après le même mouvement, rentrent leurs 3-points (75-72 puis 78-74). Tony Parker ne peut rien faire et les coéquipiers de Schaffartzik exultent au milieu de terrain. Les Allemands ont profité des largesses défensives françaises pour surprendre les Bleus dans ce premier match. La France n’a désormais plus le droit à l’erreur.

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