Indiana – LA Lakers : il existe une vie sans Kobe Bryant !

Kobe Bryant a quitté le Bankers Life Fieldhouse avec le sourire aux lèvres, le poing serré. Ramené à la raison après 12 premières minutes catastrophiques (0/4), « Vino » a ensuite pu ménager sa cheville depuis le banc, et assister à la victoire de ses coéquipiers face à des Pacers peu inspirés (99-93). Pour épauler le trio Nash-World Peace-Howard au scoring, c’est la doublette Blake-Jamison qui est monté au créneau (18 et 17 points). Non content de repartir avec la victoire, Mike D’Antoni a peut-être trouvé la solution en l’absence de Kobe, en faisant évoluer Nash et Blake en même temps à l’arrière.

Kobe le têtu

On ne l’a pas appris hier, Kobe Bryant est têtu. Un entêté comme on en fait plus. « Repose-toi Kobe », lui avait pourtant conseillé Fabrice. Mais rien à faire, quand le « Black Mamba » a une idée en tête, rien ni personne ne peut l’arrêter. C’est ainsi que 48h après sa grosse entorse à la cheville gauche contractée dans la défaite à Atlanta, Kobe avait déjà repris les chemins des parquets. Scène incroyable, surréaliste même, que de voir le n°24 à l’échauffement avant ce choc face à Indiana. Légèrement strappé, l’arrière angelino semblait diminué, mais pas abattu. Un genre de mésaventure qui ne risquerait pas d’arriver à Dwight Howard, encore moins à Pau Gasol…

Il aura fallu attendre la fin du premier quart-temps, une défense approximative, trois shoots trop courts et une brique pour finir, afin qu’il ne retrouve la raison. Rapidement relégués à -11, les Lakers avaient réussi à sauver les meubles grâce à deux paniers de Metta World Peace (19-16). Partis dans l’inconnu, les Californiens n’avaient désormais plus le choix et allaient devoir s’en sortir sans leur arrière vedette.

LA fait la course en tête

Bizarrement, les Pacers n’ont pas su saisir l’occasion. Plus maladroits que jamais, frôlant les 20% d’adresse au tir en 2e quart, les troupes de Frank Vogel ont même dû courir après le score. Jamison était le premier à hausser son niveau de jeu, en plantant deux missiles à 3-points pour faire passer L.A à +11 à son tour (28-39). Changement de scénario, cette fois c’est George Hill et Lance Stephenson qui permettaient aux locaux de limiter la casse, accusant seulement 5 longueurs de retard à la pause (41-46).

Les deux George font le show

Rapidement mouillés par les fautes, le duel Howard-Hibbert n’avait finalement pas eu lieu en première mi-temps. Par la force des choses, celui entre Paul George et son idole Kobe Bryant non plus. Au retour des vestiaires, la balance semblait pourtant pencher en faveur d’Indiana. Howard commettait une 4e faute (discutable), tandis que George Hill et Paul George se mettait à tirer dans tous les sens. Et sur un dunk de ce dernier face à un D12 bridé défensivement, les Pacers venaient d’enchaîner un 13-0 (56-50). Sur le temps-mort qui suivait, D’Antoni tentait de lancer Nash et Blake ensemble à l’arrière, Meeks ayant été inexistant jusque là (0/7).

D’Antoni trouve l’équilibre

Pari gagné pour Mister Pringles. Par deux fois, Steve Blake trouvait MWP en contre-attaque pour revenir dans la partie. Et à chaque prise à deux sur Howard, Blake trouvait la mire à 3 points, à 3 reprises. Les deux paniers coup sur coup de Ian Mahinmi en début de 4e quart n’y changeaient rien. Avec Nash et Blake en traction arrière, World Peace et Jamison en éléctrons libres, et D12 en point de fixation, les Lakers venaient de trouver un nouvel équilibre. Presque le même scénario qu’avec la blessure de Rondo à Boston… Privé de Kobe Bryant pour monopoliser le ballon et l’attention, c’est tout un cinq qui a pris ses responsabilités. Un cinq qui mêle talent et expérience et qui a su s’imposer sur le parquet des Pacers, ce qui est loin d’être une mince affaire.

A 87-87, à 2’40 de la fin, la roublardise de Blake, pour voler le ballon à Stephenson, mettait LA dans les meilleures dispositions. Nash trouvait ensuite D12 sous le cercle pour un panier + la faute de Hibbert. West et Hibbert se manquaient de peu derrière, et c’est Jamison qui venait conclure la partie, d’un 3 points culotté, plein de sang froid (87-94). Le mal était fait. D12 punissait une dernière fois Indiana et sa pression tout terrain d’un dunk rageur.

Incroyable mais vrai, il existe une vie sans Kobe Bryant aux Lakers. Une équipe aussi, qui a prouvé sa vraie valeur cette nuit. Repose-toi Kobe, les playoffs ne sont plus très loin.

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