Kobe Bryant (41 pts, 12 passes) est immense, et même ses plus grands haters ne peuvent que s’incliner devant son talent ! En rentrant trois tirs primés surréalistes dans les 90 ultimes secondes du temps réglementaire, « Vino » a annulé le sans faute des Raptors de DeMar DeRozan (28 pts), en tête depuis le premier quart temps. Aidé par Steve Nash (22 pts) et la défense d’un énorme Dwight Howard dans la prolongation, Kobe arrache une victoire précieuse pour ses Lakers (118-116) qui n’ont plus qu’une défaite de plus que le Jazz !
Pour rallier les playoffs et bomber le torse face aux gros balaises de l’Ouest, les Lakers ont un impératif : écrire en majuscule le D de défense. Le premier quart temps face aux Raptors (37 points encaissés et 17/23 aux shoots pour Toronto) pourra servir de contre exemple.
Profitant de l’opération portes ouvertes, le duo DeRozan-Gay s’amuse (21 pts à eux deux). L’écart enfle en début de deuxième quart (29-44), et pourtant la paire d’arrières des Raptors se calme. Mais John Lucas prend le relais alors que Bargnani est déjà à l’infirmerie, blessé au coude.
Sans l’Italien et sans adresse (41%), Toronto laisse les Lakers revenir à -6 à la pause (53-59). Metta World Peace marque le 10e panier angeleno de la période sur une claquette au buzzer, tandis que Dwight Howard se régale devant le bucheron hypster Aaron Gray et gonfle ses stats (12 pts dans le quart- temps, 16 à la pause). LA a resserré les boulons en défense, Mike D’Antoni s’en contente avant sa causerie de la mi-temps.
DeRozan en patron
Le discours du Movember de l’année porte ses fruits quelques minutes, le temps que Kobe offre deux caviars primés à Steve Nash. Jonas Valanciunas annihile l’inversement des rôles avant que le binôme Gay-DeRozan ne remette Toronto dans un fauteuil. Portés par un Kobe mort de faim, les Lakers infusent un peu de passion et grappillent. DeRozan sort alors un shoot en déséquilibre à deux secondes du rideau, remettant les siens à +10. Avec 8 victoires de moins que les Bucks, derniers qualifiés à l’Est, les Canadiens sont contraints au sans faute jusqu’à la fin de saison. Après 36 minutes, ils peuvent déjà se targuer d’en réaliser un dans l’écrin de la Cité des anges.
Vino, un cépage de très grand luxe
Sur un rebond offensif de Gray, préféré étrangement à Valanciunas, Kyle Lowry à3-points rend vain une énième tentative de come-back des Lakers, qui restent à 7 points alors que le chrono passe sous la barre des 5 minutes. Pendant 6 minutes, Dwane Casey a laissé quatre remplaçants sur le parquet, sans que LA punisse ses choix. DeRozan reste chaud comme une baraque à frites pendant que Dwight, ô exploit, rentre deux lancers pour ramener les locaux à -5.
DeRozan, ancienne idole de l’université voisine de USC, poursuit sa soirée impeccable en servant Amir Johnson sur une passe d’école. Steve Nash venait de cibler dans le mille sa troisième flèche à 7m23. Décidément, les Lakers n’y arrivent pas… Même quand Kobe rentre un tir de psychopathe – après avoir oublié Howard sur le pick and roll – le surprenant Alan Anderson calme le banc angeleno (103-107). Kobe continue lui d’écrire sa gloire, cette fois dans le corner sur une remise en jeu. LA est à -1 mais dans la foulée et à 8 secondes du terme, Lowry met ses deux lancers avec un brin de chance.
Gay anti clutch, Nash décisif
Sur une autre planète, Kobe refait ficelle derrière l’arc, après une feinte de grand père. Vino est un cépage unique, incroyable, merveilleux. Le Staples explose, les chouchous sont revenus. Enfin. Gay rate le tir de la gagne. Il faudra donc cinq minutes supplémentaires. En prolongations, rebelote : Toronto prend trois points d’avance, Meeks vendangeant les offrandes de Kobe, redevenu passeur.
Nash lui ne tremble pas et ramène LA à 115-115. Le boss décide ensuite de ne faire confiance qu’à lui-même. Aidé par une prise à deux ridicule de Gray, le Black Mamba part au dunk tranquille : 117-115. Casey décide avec moins de 15 secondes à jour de filer la gonfle à Anderson, Gay manquant tout ce qu’il entreprend depuis le début du 4e quart temps. L’arrière novice est culotté mais sur la ligne de réparation, il manque le lancer de l’égalisation. Vous avez dit pression ? Même le métronome se troue et offre aux Raptors la possession décisive. Devinez qui ratera le jump shoot de l’égalisation ? Rudy Gay (7/26 au final) évidemment ! « I love LA » crache la sono du Staples. L’arène angeleno aime surtout Kobe et la star le lui rend bien.
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.