Grand espoir du basket français, passé par l’INSEP, (2m08, 18 ans) est sélectionné pour le Nike Hoop Summit qui se déroulera à Portland le 20 avril prochain, et cette semaine, une vingtaine de scouts s’était déplacée pour le voir affronter Rudy Gobert en Coupe de France.
Auteur d’une grande saison à Boulogne en Pro B (16,2 points et 9,7 rebonds en 27 minutes de jeu) , il espère rejoindre les rangs de la NBA dès la saison prochaine. Entretien découverte avec ce jeune intérieur français.
Pourrais-tu nous retracer ton parcours de basketteur pro ?
J’ai commencé le basket par hasard il y a 5 ans. On me poussait à faire du basket chaque année mais j’étais plus axé sur le foot pour suivre mes amis. Lorsque j’ai débuté le basket, je me sentais à l’aise et ensuite tout est venu rapidement. J’ai intégré rapidement le pôle espoir à Chatenay-Malabry. J’y suis resté un an, puis j’ai intégré l’INSEP durant trois saisons. Cette année, j’évolue à Boulogne en Pro B.
Quel souvenir gardes-tu de l’INSEP ?
Ce sont des moments inoubliables car on vit tous ensemble. Humainement, on crée des liens. Concernant le basket, c’est le jour et la nuit par rapport au pôle espoir. A mon arrivée, j’ai eu des difficultés à apprendre la discipline et au fur et à mesure, j’ai appris de plus en plus de choses. En trois ans, c’est ce qui m’a le plus marqué.
Dans quels domaines as-tu le plus progressé ?
J’ai beaucoup progressé sur le plan mental. Au-delà de l’aspect technique, quand je suis arrivé j’étais davantage admiratif envers les autres et au fur et à mesure j’ai acquis un vrai esprit de compétition .
A ta sortie de l’INSEP, tu as visité les installations de Gonzaga par où sont passés John Stockton, mais aussi Ronny Turiaf et Mathis Keita. Qu’en as-tu conservé ?
Il n’y avait rien de certain. Notamment au niveau académique à cause du SAT (examen d’entrée à l’université américaine). Je veux aller aux Etats-Unis uniquement si j’en suis convaincu à 100%. A l’époque, je n’étais pas tout à fait sûr de ma décision. Finalement j’ai préféré rester en France et gagner du de jeu en Pro B.
Quels clubs étaient intéressés par toi à la sortie de l’INSEP ?
La quasi totalité des équipes de Pro A comme Roanne, Strasbourg, l’Asvel, Orléans, Cholet . . . En Pro B, j’ai eu des contacts avec Lille, Chalon – Reims et le HTV.
Pourquoi avais-tu choisi de signer à Boulogne ?
Avant tout je savais ce que je voulais à ma sortie de l’INSEP c’était de pouvoir m’exprimer sur le parquet. Avec ce critère là, j’ai vite oublié la Pro A car rien n’était certain au niveau du temps de jeu. L’équipe qui était la plus motivée avec le meilleur projet pour moi était Boulogne.
Quel regard portes-tu sur ta saison à Boulogne jusqu’à présent ?
C’est une vraie réussite. Je ne m’attendais pas à faire une saison comme celle là. J’ai du temps de jeu, les coaches me font bien travailler donc tout est vraiment parfait.
Cette semaine, tu as affronté Rudy Gobert en Coupe de France, que retiens-tu de cette confrontation ?
C’était un contexte très spécial. Pour moi c’était une première mais on s ‘en rend compte seulement pendant le match. C’est quelque chose qui est nouveau pour moi, j’ai eu de la pression par rapport à cela. En première mi-temps, j’étais un peu absent sur le terrain. Par contre, au retour des vestiaires, j’ai réussi à montrer de meilleures choses. Il y avait une vingtaine de scouts présents alors quand tu rentres sur le terrain tu te rends vraiment compte de la pression.
Justement, cela peut être une bonne préparation pour le Hoop Summit ?
Évidemment. Je m’attendais à ça dans le match contre Cholet mais entre le savoir et bien l’intégrer il y a un gouffre. Ça me permet effectivement d’avoir un avant goût du Hoop Summit.
Le Hoop Summit, c’était clairement un de tes objectifs cette année ?
C’était un objectif important. Avant le début de la saison, j’en avais discuté avec mon agent et j’avais vraiment la volonté d’y participer. C’était un objectif et je l’ai atteint donc maintenant c’est à moi de bien représenter la France.
Tu comptes inscrire ton nom à la draft en 2013 ?
Le nom, oui, c’est pratiquement sûr. On verra ce qui se passera ensuite, mais pour l’instant je suis ouvert à tout.
Rester en Europe une année de plus est une possibilité ?
C’est la grande question. Cela va dépendre des échéances qui arrivent. J’attends de savoir comment se termine cette fin de saison et ensuite je prendrai ma décision.