Pour Dwight Howard, le cauchemar est terminé

Les mots lui ont coûté cher pendant les interminables semaines du Dwightmare. Ils trahissaient incertitude, lassitude et impatience. Pour le lever de rideau de sa rédemption médiatique et sportive, Superman a d’abord laissé son visage promouvoir la constance des actes comme confort de la parole. Il avait annoncé une appréhension ? Son faciès à la présentation des équipes ouvrait à lui seul le dictionnaire des synonymes à la page des N, au mot « nervosité ».

Quand il s’agenouille pour frôler le Tebowing avant l’entre-deux, perdu dans ses prières intimes comme un fidèle paroissien du dimanche, le All Star sait qu’il joue déjà gros. Rien ne lui sera passé, tout chez lui sera observé, scruté, analysé, commenté. Etre un Laker et une étoile, en terre de people ça se paye. La pression, Dwight mettra quelques minutes pour l’oublier et la ranger dans l’embrasure d’un sourire rapidement retrouvé. Son premier panier est un alley oop comme il en raffole. Pau Gasol, ancien fournisseur de cuir aérien pour Andrew Bynum, enfile carrément les pantoufles dans les gros panards de son nouveau coéquipier.

Premier match en six mois

« Après le premier dunk ou le premier contre, tout rentrera dans l’ordre » avait annoncé la curiosité dominicale de la Cité des anges. Sa ligne de stats à la mi-temps lui donne raison : 11 pts, 3 contres, 6 rbds et 2 passes en 15 minutes, avec 4/5 aux shoots. Seul bémol, un affreux 3/8 aux lancers. Au moins il va sur la ligne doit penser Mike Brown, trop content de voir son pivot agressif et bien sur ses appuis. Son énorme rebond offensif sur un raté de Kobe et son pliage de panier sur une passe lobée du quintuple champion sont là pour en attester. Comme dirait Eminem, « Guess who’s back, back again. Guess who’s back, tell your friends ».

Quand Thomas Robinson lui claque une grosses claquette les genoux sur sa nuque au retour des vestiaires, Dwight ne bronche pas et laisse souffrir son ego en silence (il va même féliciter Robinson sur Twitter après le match !). Il réplique avec deux nouveaux paniers et deux rebonds de plus dans la ligne de stats. Ses Lakers patinent et boivent la tasse, Sacre reprend le pinceau dans la raquette et la couronne revient sur les crânes des Rois, qui virent devant à l’entame d’un dernier quart que le triple meilleur défenseur NBA débute sur le banc.

Trois minutes de repos et revoilà le quadruple meilleur rebondeur de la ligue. Jamison le sert immédiatement pour un dunk de derrière les fagots, le Staples savoure. Il l’aime déjà son Dwight. Il l’adore quand Nash l’envoie dans les airs pour remettre les locaux devant. Cousins gâche alors la fête, Howard constate les dégâts impuissant. Sacramento tient sa deuxième victoire de rang et il peut regretter ses 5 balles perdues. En trois minutes de jeu en plus en seconde période, il n’a réussi à provoquer une seule faute. Bon on va pas non plus chipoter, pour un premier match en six mois Dwight a convaincu.

Le cauchemar est terminé, le rêve lui attendra encore un peu.