Oklahoma City aura mis une mi-temps pour confirmer que ces Lakers là n’ont a priori pas les armes (et surtout le banc) pour les gêner.
Déjà facile vainqueur dans son antre le 23 février, le Thunder de la paire Westbrook-Durant (57 pts) a donné une leçon de transition et de vitesse au retour des vestiaires. Les Lakers, à l’instar de Kobe, sont restés amorphes (102-93).
Centre des discussions préalables, évidemment ex-aequo avec Derek Fisher, Andrew Bynum a laissé ses velléités de cartouches périphériques dans la baie d’Oakland. Mike Brown avait le sourire avant le match, même ourlé sur la tension il l’a encore plus après un quart temps : son pivot All Star ne quitte pas la raquette et martyrise Kendrick Perkins.
Profitant des caviars de Sessions, Drew’ domine les débats à l’image de Lakers impériaux sous les panneaux. Kobe, même chauffé par Harden, montre rapidement qu’il ne sera jamais magnanime, même un soir de retrouvailles et comme Metta annihile Durant (1/9 dans le premier quart), OKC a limité la casse en étant à -12 après un quart temps (30-18).
OKC limite la casse
Le Thunder (7/25 après 12 minutes) refile sa maladresse comme un sale rhum à des Angelinos en panne sèche dans le deuxième quart temps. Après 8 minutes, le duo KD-Fish remet OKC dans le sens de la marche (13 de ses 17 pts du Thunder) alors que LA arrose (5/15) avec un Bynum muet. Ibaka au buzzer replace les leaders de la conférence à 44-49. Pusillanimes s’abstenir dans ce choc de l’Ouest, les cakes ne sont pas des gâteaux : 16 contres à la pause au total, dont 7 pour la paire « Ibloka »-Mohammed.
Protection rapprochée de la peinture ou pas, la dix-huitième défense de la ligue peine à perturber le collectif californien, où Pau joue les point forward au poste haut. Mais le Thunder peut être optimiste : meilleure attaque et 2ème équipe la plus adroite de la ligue, son débours est de cinq unités avec un très moche 35% d’adresse.
34-19 au retour des vestiaires !
Le duo Durant-Westboork continue de monopoliser la gonfle et les tickets shoots, avec plus de réussite et Perkins en renfort inattendu (10 pts à 4/5 dans le quart). Si le cercle est moins petit pour la mire bleue, il l’est encore pour les Lakers, même pour Kobe himself. Les Lakers prennent un 11-0 d’emblée et pataugent dans la semoule (5/16) avec Sessions qui prend cher devant Westbrook et Metta faisant du World Peace (1/8 après 3ème quart-temps).
En défense, Ron-Ron est plus utile devant KD, mais le hic avec le Thunder c’est que lorsque KD35 a un coup de pompe, son ami Russell prend le relais. Chez lui dans sa Cité des anges, l’ex-Bruin se permet même de crosser Kobe et de buzzer beater en fin de 3e QT pour offrir 10 points d’avance aux siens (78-68). Il en est déjà alors à 26 points dont 17 dans le seul 3ème quart temps.
Le grand bleu
La fierté de Kobe fait chaque jour le tour des médias US. Même tête basse, il l’a porte encore haute. Son équipe prend la foudre en début de quatrième quart, sans broncher. Mais lui continue de sauver les meubles. Trop rapide, trop vif, OKC renvoie les Lakers à leurs interrogations sur leur capacité à les défendre. Quand le Thunder accélère, le champion 2009 et 2010 reste scotché. Relégué à presque 20 longueurs, Los Angeles réveille un brin le Staples quand Metta enfile deux paniers primés de rang. Les hôtes repassent en dessous de la barre des deux chiffres, avec 2min25 au chrono. Westbrook se fait vite de vider l’écrin avant les dernières trente secondes.
OKC repart de Los Angeles bardé de certitudes. Celle notamment que ses Lakers là, même avec Sessions, souffrent de mille maux devant leur cannes de pur sang. Mike Brown ne voudra pas en tirer des conclusions hâtives, comme à son habitude. Mais il peut déjà plancher sur le sujet avant le 22 avril et le retour de ses bourreaux.
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