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Décès d’Alain Gilles : « Monsieur Basket » s’en est allé…

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Décès d'Alain Gilles : « Monsieur Basket » s’en est allé…Je vous parle d’un temps que les moins de 30 ans, et même les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. En ce temps-là, la NBA n’existait pas en France, et le championnat de France était très rare à la télévision. Pour suivre mon sport préféré, je lisais les pages sport de France Soir, regardais Stade 2 et j’attendais chaque mois mon Maxi Basket.

On est au début des années 80 comme chantera IAM, et mes idoles s’appellent Ed Murphy, Mathieu Bisseni et Alain Gilles. « Monsieur Basket » est alors en fin de carrière, mais il s’accroche. J’ai de rares souvenirs de lui, à travers quelques rencontres télévisées et des extraits dans les émissions du dimanche. En fait, je me souviens d’un joueur au physique du Christ, qui faisait beaucoup plus que son âge. Je me souviens aussi qu’il était joueur-entraîneur, et ce statut m’impressionnait. L’année où l’Asvel s’incline en finale de la Coupe des Coupes, il est obligé de rejouer à… 38 ans. Pour vous donner une idée de la situation, c’est comme si Jason Kidd ou Derek Fisher, aujourd’hui coaches des Bucks et des Knicks, étaient obligés de rejouer à cause des blessures de leurs meneurs de jeu.

« Le meilleur joueur français du XXe siècle »

Et puis il y avait cette allure sur le terrain. Toujours la tête haute. C’était le boss. On sentait, notamment en fin de carrière, que les adversaires avaient un immense respect pour lui. En fait, avec le recul, j’ai le sentiment que Alain Gilles était le Jerry West du basket français. L’homme dont la silhouette aurait pu être sur le logo de la LNB.

Et puis, je me souviens encore et toujours des papiers de Maxi Basket qui le présentait comme le meilleur joueur français de l’histoire, et de ses « enfants » comme Jacques Monclar et Vincent Collet, qui ont joué sous ses ordres avant de devenir de grands entraîneurs. Jusqu’au début des années 2000, et les arrivées d’Antoine Rigaudeau et de Tony Parker, le meilleur basketteur français, c’était lui. Pourtant, il y avait Dubuisson, Dacoury ou encore Ostrowski, plus contemporains de ma génération. Mais Gilles était toujours devant avec ses 8 titres de champion de France, ses 159 sélections, et ce statut d’être l’un des meilleurs joueurs européens de sa génération.

Mardi, ce « Monsieur Basket » s’est éteint à l’âge de 69 ans, et il restera à jamais le meilleur joueur français avant Tony Parker, dont il partageait le même club de coeur : l’ASVEL.

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